Vacances : le piège de la plage au sable fin doré à la montée de la marée haute

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«  Je pensais que les vacances me videraient la tête, mais non, les vacances ça ne vident qu’une seule chose le porte monnaie  » Jean Philippe Blondel.

A* LES VACANCES

Synonymes de voyage pour certains, de repos absolu pour d’autres, chacun occupe son temps à sa façon. L’été arrive et avec lui, le soleil, les vacances et la mer. Les rivages sont à l’honneur. A marée basse, les plages regorgent de trésors : les jolies filles et des beaux garçons « Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés » Synonymes de voyage pour certains, de repos absolu pour d’autres, chacun occupe son temps à sa façon.

Le matin d’été l’air est limpide et le soleil fait un doux chatoiement qui trouble l’œil, qui éblouit.

Parfois on aperçoit une volée d’oiseaux grimper dans le ciel à coups d’ailes rapides et là en liberté dans l’espace, il y en a souvent deux qui s’accouplent, cramponnés l’un à l’autre joyeusement dans l’air qui scintille, puis n’y tenant plus, le mâle s’efforce d’injecter son sperme dans la femelle et il échoue le plus souvent de sorte que l’on voit sa semence pâle qui goutte dans le ciel tandis que la femelle glousse éperdument, selon la coutume du sexe et de sa race.

Le scénario est le même tous les matins d’été.
Par couples les oiseaux piaillent, bruissent et valsent pour annoncer le temps des vacances, où la légèreté, la joie temporaire, l’humour et la drague devraient prendre le pas sur le sérieux. C’est comme un rituel de légèreté qui anime l’air, d’un espoir exubérant et âcre

Sur la plage à sable doré fin, un ensemble de jeunes femmes et hommes à couleurs de l’arc en ciel, habillés à moitié de shorts ou maillots de bains de toutes les couleurs attirent l’attention sur leur beauté dévoilées, leur sensualité, immobile dans les aires où les vagues se marient avec la plage dorée, baignent leurs pieds avec la mousse salée, rehaussant leur beauté.

Les aires de jeux des enfants, les mouvements de courses amusement, de joie, de jeux sur la plage jusqu’aux plongées dans la baie de l’océan.

Les touristes suants et roses bronzés avec la crème à la mélanine pour dorer leur peau et rendre irrésistible leur beauté, les africaines rivalisent avec leur couleur mulâtres ou habillées de la couleur d’ébène où leurs corps est une sculpture à piège pour les admirateurs et les professionnels de la drague aux sourires vengeurs des vendeurs de la glace, des boissons qui rivalisent en recettes et en chiffres d’affaires.

Les garçons en quête de compagnie pour la soirée en boite de nuit ou pour les séjours de vacances, contemplent sans mots pour les plus timides comme des bannis avec la rage au cœur, alors que les plus aguerris passent de râteau à des demi-succès pour enfin décrocher un rendez-vous.

Dès fois il arrive qu’on obtient un trophée plus précieux, d’une jeune princesse isolée dans la tiédeur du sable blanc doré et fin, préférant le silence avec un livre comme lecture en laissant les admirateurs voyager sur les courbes de sa beauté comme une statue d’or, gracieuse parmi les ruines d’une cité antique, tellement vivante avec son corps ruisselant d’huile et flamboyait sous les coups ardents du soleil.

B* LE PIEGE DE LA SEDUCTION.

« La joie de satisfaire un instinct sauvage est incomparablement plus intense que d’assouvir un instinct dompté. »Sigmund Freud Dès fois sur la plage, quand le soleil commence sa deuxième course, sous des bungalows du bord de la plage, réservée en général par des européens et à une certaine classe sociale africaine, le plus souvent de la diaspora, sur nos plages africaines, des jeunes filles à beauté sauvage s’aventurent à la quête de la folle pulsion que la récolte des fruits d’un désir charnel qui a germé en quelques heures sous les graines d’appât de l’or temporaire.

De l’autre regard, on aperçoit des jeunes séductrices, avec leur bikini qui ne masquaient presque rien de leurs courbes généreuses, et donnaient l’impression de pas vouloir à cacher quoi que ce soit, le soutien gorge dégrafé dans le dos qui dégageait une épaule bronzée, dorée au soleil, et bougeaient sur la serviette de plage pour un éclair de chair pâle dessous la poitrine écrasée pour monter la fureur chez des admirateurs anonymes, les invitant à l’approche.

Elles maitrisaient la technique de la séduction à merveille, .franchement dès fois elles se comportaient comme une femme qui se déshabille devant un amant à qui elles n’ont rien à cacher, dans une expression à l’invite d’une familiarité que le jeune homme n’a pas été préparé et tombe comme un fruit mûr dans les pièges à séduction des touristes féminins qui cherchent uniquement à rentabiliser leurs vacances par des plaisirs à satiété. Les jeunes garçons naïfs comme Adam, tombent dans le piège d’Eve qui connaît la règle et les limites à ne pas dépasser pour gâcher ses vacances par des attachements morbides.

Dès fois c’est un rituel d’initiation pour les jeunes garçons en quête d’apprentissage, par le savoir et l’expérience d’une femme avec les connaissances du traité de Kama sutra.

Les vacances à la plage sont le temps exploratoire, d’un corps inconnu comme une poésie sensuelle et libertaire de petite vertu temporaire offrant complaisamment au soleil ses matériaux de beauté féminine ou masculine provocant sur son passage des désirs brulants et des souffrances insoupçonnées limitées dans le temps de la plage. C’est la femme qui choisit sur la plage d’un coup d’œil l’homme qui la choisira.

Elle a des facultés à éprouver des impressions et des impulsions en symbiose, comme les notes de la musique en une harmonie agréable. Tout en tournant la tête, alors que son premier regard a été pour toi, elle place le décor, éprouve des émotions intenses et permet dès fois une fantaisie inquisitoriale, ou des questions diaboliques pour porter vers la séduction et le plaisir charnels raffinés sans vouloir continuer faisant découvrir des attirances, des charmes inconnus alors que le masculin fixe effrontément par son regard pour s’annoncer.

C* LE DON A LA MER

Chaque été, comme un rituel de poulet sacrificiel, l’océan en basse ou haute marée prend quelques touristes ou vacanciers qui se jettent éperdument pour s’ébrouer et éprouver la sensation de l’eau de la mer et le plaisir inouïe pour la dernière fois comme pour honorer le dernier rendez-vous à table des dieux de l’océan à la rencontre de Mamiwata la divinité de l’océan.

Pour conclure,

D’après ARISTOTE, rien n’existe dans la conscience qui n’ait existé avant dans les sens.
Le travail est quelquefois tellement preneur de temps et d’énergie que nous y perdons notre raison de vivre.
Quelle absurdité, les heures sont poussière, si vite balayées, si vite derrière nous, seuls les actes d’amour de vacances ne sont pas une imposture.
Gardons-nous des moments précieux du coucher de soleil, au bain de minuit au clair de la lune.

Jacob ATA-AYI

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