Urgent ! Les Etats-Unis demandent à la CPI de poursuivre Guillaume Soro !

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L’administration américaine avec à sa tête Barack Obama, Président des Etats Unis, vient à nouveau de demander à la Cour pénale internationale (CPI) de poursuivre Guillaume Soro, actuel président de l’Assemblée nationale, pour ses crimes commis en tant que leader de la rébellion des Forces nouvelles de 2002 à mars 2011. Le gouvernement américain vient de renouveler sa demande sur la chaîne américaine « Vox of America ». Guillaume Soro, ex-Premier ministre du Président Laurent Gbagbo, est accusé par plusieurs ONG dont l’organisation américaine Human Rights watch, Amnesty international, et la Croix rouge, de génocide, crimes de sang, et crimes contre l’humanité.

 

Demande faite sur Vox of America par Alan White, ancien chef des enquêtes du Tribunal spécial des Nations Unies pour la Sierra Leone. Pour lui, la Cour pénale internationale a l’obligation d’administrer une justice impartiale en Côte-d’Ivoire:

“Tout ce que nous cherchons est de s’assurer qu’il y a une enquête équilibrée et une poursuite équilibrée. Franchement, c’est l’un des domaines en ce moment avec lequel la Côte-d’Ivoire lutte, c’est l’absence d’un sens de justice », a déclaré White. Il y a une justice des vainqueurs et il y a des personnes qui sont en position d’autorité actuellement et cela depuis 2002 qui sont exempts de poursuite judiciaire. “Il y a également des allégations qui font état de l’implication des Forces Nouvelles dans d’autres atrocités qui ont été commises à l’occasion du renversement du président Gbagbo”.

Pour Alan White, pour une question de crédibilité et au nom de la vraie réconciliation, la CPI devra aussi poursuivre des pro-Ouattara puisque le tribunal a accordé la compétence au procureur d’enquêter et de poursuivre les crimes contre l’humanité et crimes de guerre remontant jusqu’au 19 Septembre 2002. Les partisans de Gbagbo ont accusé la CPI de favoritisme et de harcèlement, et de persécution affirmant que l’ancien dirigeant est le seul jusque-là à être traduit et poursuivi devant la Cour Pénale Internationale.

“Si le tribunal procède à une poursuite judiciaire équilibrée, je pense que sa crédibilité s’améliora. Et certainement que les partisans de Gbagbo, même s’ils ne peuvent pas changer d’avis au sujet de la Cour, s’ils sont honnêtes avec le tribunal, ils vont certainement avoir un avis réservé s’ils voient qu’il y a une poursuite légale impartiale et équilibrée».

Guillaume Soro, leader des Forces Nouvelles, est actuellement le président du parlement de Côte-d’Ivoire. Human Rights Watch, Amnesty International et l’Organisation des Nations Unies ont documenté des crimes contre l’humanité et des atrocités qui ont été commises par les Forces Nouvelles.

Les critiques se demandent si la CPI a la volonté politique d’aller chercher M. Soro en raison de sa position actuelle en tant que Président du Parlement. D’autres, cependant, disent que la CPI connaît une crise financière. Ce qui a entravé sa capacité à enquêter et de poursuivre les auteurs présumés des crimes en Côte-d’Ivoire.

“Pour que la justice internationale réussisse, elle doit être considérée comme juste, libre et équilibrée. Si elle se penche d’un côté, elle sera certainement source d’inquiétude pour ceux qui coopèrent avec la Cour », a déclaré White.

Les Forces nouvelles de Guillaume Soro se sont rendus coupables du massacre de près de 10.000 personnes depuis 2002, dont 1000 civils de l’ethnie WÊ fin mars 2011 à Carrefour Duekoué. Mais le gouverenement parle officiellement de 3000 morts uniquement durant la période post-électorale, oubliant sciemment les crimes des Forces Nouvelles sur les populations civiles depuis 2002.

Sont concernés par la demande d’extradition américaine à la CPI, dix des chefs de guerre de Guillaume Soro parmi lesquels Cherif Ousmane, Fofié Kouakou, Issiaka Ouattara dit Wattao, Koné Zacharia, Morou Ouattara, Ben Laden, Eddy Meidi, Vetcho, Loss, etc…

L’étau de l’administration américaine semble se resserrer dangereusement autour de Guillaume Soro et de ses chefs de guerre, qui bénéficient pour l’instant de l’impunité la plus totale de la part du régime Ouattara. Mieux, ils sont promus à des postes très élevés dans la haute administration civile et militaire. Pour combien de temps encore?

Nous y reviendrons.

Oumou Djeneba,

Correspondante permanente aux USA

 

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