Un journal français révèle: «Ouattara a été installé»

0

 

La crise que nous vivons est entrain petit à petit de livrer ses secrets. Les sages ont coutume de dire que le temps est le deuxième nom de Dieu. C’est notre confrère français « Le journal du dimanche », couvrant la visite du ministre de l’Intérieur français Claude Guéant en Côte d’Ivoire, qui nous fait des révélations dans sa parution du lundi 07 novembre 2011. Le confrère nous révèle que : « Claude Guéant est le quatrième dirigeant français à faire le voyage depuis l’installation (par la France) du successeur de Laurent Gbagbo​. » Là où le journaliste aurait pu écrire après l’élection du successeur de l’autre, quand on sait que dans la déontologie du métier chaque mot vaut son pesant d’or. Or donc ADO a été installé à coup de canon et non élu par le peuple de Côte d’Ivoire comme tentent de nous le faire croire ses parrains avec leurs relais locaux la presse pro Rhdp-rebelles. Le confrère va plus loin, en écrivant que : « En octobre 2010, à la veille de la présidentielle, Claude Guéant alors secrétaire général de l’Elysée, avait fait un aller retour à Abidjan pour assurer que la France afficherait une stricte neutralité entre les trois candidats. En coulisse, Paris espérait toutefois que ce soit Alassane Ouattara​ le vainqueur. « ADO », ancien directeur adjoint du FMI, est un ami de longue date de Nicolas Sarkozy​». C’est ce qui explique l’implication très active de l’ambassadeur français Jean-Marc Simon et son homologue américain Philipp Carter III dans le hold-up électoral en séquestrant le tristement célèbre président de la Cei Youssouf Bakayoko au golf hôtel (Q.G de campagne d’Alassane Ouattara).

ADO fait la courbette devant un ministre

Des pratiques d’un autre âge qui avaient disparu sous le président élu Laurent Gbagbo, qui exigeaient des autorités françaises un traitement d’égal à égal reviennent par la grande porte au bord de la lagune Ebrié. L’on se souvient que le président Laurent Gbagbo avait refusé de jouer les bouffons avec les autres chefs d’Etat francophones lors du défilé du 14 juillet sur les champs Elysées. Il s’était fait représenter par son ministre de la Défense. Chose normale puisque Nicolas Sarkozy n’aurait jamais accepté d’assister même dans nos rêves les plus fous au défilé du 07 août au Plateau.

Le président Laurent Gbagbo préférait prendre ses vacances dans son pays qui regorge de nombreux atouts pour des vacances ou dans un pays africain comme ce fut le cas de la Guinée Equatoriale que de courir dans les pays occidentaux. Ce n’est plus le cas aujourd’hui avec ADO « la solution » comme nous le dit le confrère.

« Tapis rouge pour Claude Guéant ! A Abidjan, le ministre de l’Intérieur a eu droit à un accueil digne d’un chef d’Etat. Les autorités ivoiriennes ont été aux petits soins avec le premier flic de France. Il a été reçu successivement par le président Alassane (Dramane) Ouattara (qui l’a fait commandeur de l’ordre national de C.I) par le premier ministre Guillaume Soro​ et enfin par son homologue Hamed Bakayoko ».

La chose vraiment la plus humiliante, c’est que lors de son audience avec le chef de l’Etat, le ministre de l’Intérieur français avait les pieds croisés (l’un sur l’autre) comme s’il était en face d’un copain. Or, l’on se souvient que cette posture avait irrité dans les années 90, les sympathisants de feu le président Félix Houphouët Boigny. A cette époque, lors d’une audience avec l’opposition, le président Laurent Gbagbo alors président du FPI avait osé s’asseoir dans cette position en face du père de la nation. Ce fut un crime de lèse-majesté que les militants du Pdci n’ont jamais digéré.

Hamed Bakayoko humilié en France

Au cours de sa visite en France en octobre dernier, le premier des « dozos » de Côte d’Ivoire, excusez du peu le premier des flics de Côte d’Ivoire n’a pas eu droit à ces mêmes honneurs. Il n’y avait ni officiel à l’aéroport pour l’accueillir, ni tapis rouge, ni décoration. Il n’a été reçu ni par François Fillon le premier ministre Français encore moins par Nicolas Sarkozy. Là où le gouvernement ivoirien devait faire de la réciprocité, il a préféré faire la courbette.

Pauvre Afrique ! Quand tes fils vont-ils respecter ta dignité ?

Abidjan, un autre Bagdad

Après avoir installé Ouattara à coup de canon, et lâcher ses chiens de chasse aux trousses des pro Gbagbo que rien n’attire autant que l’odeur du sang, et la promesse de la rapine, du viol, du pillage, la France aujourd’hui se plaint de l’insécurité qui règne sur la capitale ivoirienne.

Il y a de cela deux mois les ambassadeurs européens en Côte d’Ivoire avaient tancé le chef de l’Etat d’encaserner ses « dozos » de policiers. Mais ce dernier peine à faire passer le mot d’ordre des ses parrains auprès de ses soldats atteints d’un illettrisme aigü. Selon notre confrère du JDD (Ndlr Le journal du dimanche) : «Six mois après la fin des combats, les rues d’Abidjan restent dangereuses, selon l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire Jean-Marc Simon »

Selon certaines indiscrétions, le quai d’Orsay aurait recommandé aux 14000 français vivant dans notre pays de réduire leur déplacement dans la capitale et à l’intérieur du pays. Ceux qui désireraient se rendre en Côte d’Ivoire, il leur est fortement déconseillé.

Comme quoi, c’est ton propre couteau qui te blesse.

Charles Tiekpo

 

Partager

Laisser une réponse