Un Gouvernement dans un Gouvernement

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Cela ne ressemble plus à rien au Togo si ce n’est du bordel, du gros bordel. Non ! on est passé d’une République bananière à une République de crapules. Pour des intérêts égoïstes, éhontés, ils ont enfin sacrifié tout un peuple. Ce qu’on a  refusé à Amah Gnassingbé, on a tenu à le faire soi même. Pour être allé à titre privé dans ce que les togolais nomment « la mangeoire », c’est  Gilchrist Olympio du haut de son arrogance qui avait traîné le chercheur dans la boue comme un malpropre, un pestiféré en 2007. L’histoire bégaie. Du  fonds de leurs caveaux, tous les pères de l’indépendance doivent être entrain de se retourner. Les multiples morts pour rien ! La liste de ces morts est suffisamment grande pour remplir la panse du Lynx. Au Togo, ce qui relève de la crapulerie devient une norme, une directive. On vante et on  hisse l’imbécilité, le désordre.  On n’en vient même à féliciter l’hyène pour avoir mangé sa proie : le peuple togolais. Olympio avec Faure ? C’est l’évènement qui aurait marqué les 50 ans des indépendances du Togo. Sylvanus Olympio mort pour rien ? Non il faut une seconde mort du père de l’indépendance. Quand le politologue Comi Toulabor a piqué là ou il fallait piqué en lâchant cette phrase au Lynx :« Les Togolais découvrent, peut-être un peu tard, la véritable personnalité de Gilchrist Olympio qui est un vrai toquard irrécupérable, le plus taré des enfants de Sylvanus Olympio, un multiparricide et un polydestructeur de l’héritage nationaliste », le tollé était venu même de la diaspora contre l’homme. On n’a comparé le politologue à un individu un peu déconnecté,on n’a traîné dans la boue le politologue. Le résultat vient nous frappé dans les yeux. Olympio est parti et bien dans la mangeoire. Dans cette affaire de gros sous, le journaliste qui dit haut les tours de manèges au sommet de l’Etat est aussi traité comme un délinquant. Entre le voyou et l’homme lige, au Togo, il n’y a qu’un pas !

Pour une fois Kao Victoire est passé à côté de la plaque !

C’est le confrère de la Dépêche pro (Faure) qui doit être entrain de se mordre les doigts. Ses analyses sur les derniers évènements entre Olympio, Blaise Compaoré, Faure et le RPT qui sous d’autres cieux pouvaient attirer l’attention des lecteurs, vient d’être balayé d’un revers de la main. Kao Victoire suite aux négociations entre Gilchrist Olympio écrit :  « Vouloir demander une clause particulière pour ses amis au gouvernement, former leur cabinet en excluant les cadres et agents qui travaillent dans les ministères ne va pas dans le sens de la réconciliation et la paix qu’on prône dans le pays. » Au RPT, et surtout avec la ligne Faure tout paraît relever du surréalisme. Au terme de l’accord marathon, on tombe dans une aporie quand du côté de Gilchrist on lit :  « Ainsi donc, aux termes de l’accord que nous avons signé, l’UFC entrera au gouvernement, participera à la formation des cabinets ministériels, désignera des responsables pour l’administration, les sociétés d’Etat, les préfectures, les mairies, les ambassades… ». Un gouvernement dans un gouvernement. D’un côté les sicaires d’Olympio peuvent disposer de tout. Ils peuvent nommer et radier à loisir les directeurs de cabinet, les conseillers, les ambassadeurs. Un Togo, deux gouvernements. Ce sont les politiques togolais dans leur suffisance ! Gilbert Fossoun Houngbo II humilié dans sa chaire. Lui qui depuis deux ans est à la recherche d’un résultat va de nouveau briller par un 0 résultat pointé !  Mais que peut-il faire quand le chef de l’Etat à dans ses poches tous les leviers de l’Etat ? C’est devenu dérisoire les institutions étatiques au Togo au point qu’on se demande si les ministres d’Olympio rendrons à lui même des comptes où si ils iront vers Houngbo II. Une odeur de billets craquants se dégage encore sous le ciel togolais. Des accords au bémol commercial et sur le dos d’une population qu’on décrit comme l’une des plus pauvre au sud du Sahara. Où sont les 61% du suffrage qu’on a bassiné au peuple que Faure serait le bénéficiaire ? On se perd en conjectures quand dans un pays les intellectuels deviennent l’ennemi premier du peuple. Léopold Gnininvi et sa revendeuse de diplômes Mme Brigitte Adjamagbo ont beau rouler la mécanique en disant tout haut ne pas reconnaître la victoire de Faure. Ils sont les premiers à crier qu’un seul poste ministériel n’est pas à la hauteur de la CDPA. Le parti ayant été de justesse le bon avant dernier avec les élections du 4 mars 2010. Quel crédibilité donner encore à Dahuku Péré quand il se pare d’un faux problème pour quitter le FRAC ?

A chacun son Olympio !

Avec le père c’est Pitang Tchalla qui était presque l’intermédiaire entre Gilchrist et le RPT. Avec le fils on n’a envoyé au commerçant un autre qui a lui aussi le goût des affaires, sinon un cancre qui a mis sous sa coupe un pays : Pascal Akoussoulelou Bodjona. L’histoire d’Olympio racontée par ses ennemis comme ses amis l’attribut une tare : une insolence démesurée de sa petite personne. Politique, Olympio ne l’est pas du tout si ce n’est ce nom qu’il se sert comme un paravent. Pour preuve lors des négociations aucun ministère sensible comme celui de l’intérieur ou de la défense ne sont pas ses centres d’intérêts. Quand Faure et alliées se parent des ministères qui les mènent au perchoir depuis 43 ans, ce sont des ministères creux et à coquille vide qu’on va laisser à celui que Toulabour Comi décrit comme le plus taré des enfants de Sylvanus Olympio.

Au demeurant, les jours à venir édifierons les togolais sur cette farce de mauvais goût. Cette pagaille entre un malade et un mal élu contre le peuple togolais. Gilchrist Olympio qui faisait de la constitution de 1992 un préalable, vient d’une manière cynique de réenvoyer le vote populaire aux calendes grecques. Mais une chose est certaine, ce que le peuple a pardonné aux autres politiques, Gilchrist ne bénéficiera pas de sitôt cette clémence. Trop de haine tue la haine. Ici Gilchrist vient de s’ensevelir et la plus grande réponse que les togolais devraient signaler à son encontre serait de ne plus jamais parler de lui si ce n’est pour dire : Son père Sylvanus vécu utile. Son fils Gilchrist vécu inutile.

Camus Ali Lynx.info

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