Le Togo vire-t-il vers un capitalisme sauvage? C’est la question que se pose un commerçant expatrié de la place. Après la hausse des taxes des douanes sur les véhicules importés, après le passeport biométrique, c’est le tour des visites techniques des véhicules. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces conditions sont draconiennes et ne répondent en rien avec l’état désastreux de nos routes. En effet, en plus de l’état des phares et des pneus, il est ajouté l’état des amortisseurs lors des visites techniques. On ne trouverait rien à dire si nos routes étaient en bon état.
Ce qui n’est pas le cas. Toutes les infrastructures routières du pays sont dangereusement dégradées. Même avec une voiture neuve, les amortisseurs ne tiennent pas après trois à six mois de vie. Des dos d’âne, des trous, des ponts cassés partout. Dans cette situation, les nouvelles conditions de visites techniques sont perçues comme un mépris de nos dirigeants pour les Togolais d’autant puisque ceux qui prennent les décisions impopulaires roulent dans des Prado, Meba, Pathinder, Touareg, Land Cruiser, Montéro, Murano, GMCI, Mercédès Smatic, Honda pilote, les Scalades, les Hammer, etc. Quand on vit loin des préoccupations des populations, on ne peut prendre que ce genre de décisions.
K.V.
La Dépêche