TOGO : La solution Kényane de Ouattara

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Au sein de l’opinion, c’est la grande amertume et la mobilisation face à une quelconque annonce de la victoire de Faure Gnassingbé.

La CEDEAO et les observateurs de la situation du TOGO ont compris. Les résultats partiels rendus publics par la CENI relèvent d’une plaisanterie de mauvais goût infligée aux électeurs togolais. Ils comportent une grande marge d’erreurs synonymes de fraudes dénoncées par le candidat du CAP 2015.

Le Togo avance inexorablement vers une crise électorale aux lendemains incertains qui risque de déstabiliser la sous région.C’est pourquoi, le président en exercice de la CEDEAO, le Chef de l’Etat ghanéen John Mahama et son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouatarra sont arrivés à Lomé depuis ce matin pour contribuer à gérer la crise politique naissante de l’élection présidentielle.

De source indiscrète proche d’Abidjan, les Chefs d’Etat viennent demander à leur homologue togolais, Faure Gnassingbé de faire profil bas face aux contestations légitimes de l’opposition dans la proclamation des résultats.

Ils auraient proposé aux deux challengers une solution à la Kenyane où Faure Gnassingbé restera le Chef de l’Etat d’une transition de 5 ans avec pour Premier Ministre Jean Pierre FABRE, le chef de file de l’opposition.

Du côté du pouvoir, on apprend que le Palais de la Marina pose des conditions pour cette solution alternative.

Du côté de l’opposition, on ne semble pas d’avis avec cette formule qui laisse, selon des responsables de l’ANC, un voile oopaque sur le vainqueur de l’élection présidentielle.

L’autre équation pour Fabre est de savoir, si à l’issue des 5 ans, Faure sera tenté une fois encore de se présenter.

Rien n’a finalement été conclu en attendant que les bases de chaque tendance réfléchissent pour aviser les chefs d’Etats.

C’est le scénario du Kenya, où après les violences électorales issues des résultats frauduleux de l’élection présidentielle, l’opposant politique, le vrai gagnant du scrutin, Raïla Ondinga a accepté le poste du Premier ministre de transition.

Les résultats de l’élection présidentielle du 25 avril dernier au Togo tombent à compte- gouttes dans un imbroglio sans pareil.

La CENI, dominée par les membres du parti au pouvoir a publié 20% de résultats erronés et émaillés de fraudes qui donnent gagnant Faure Gnassingbé le candidat du pouvoir.

Une stratégie communicationnelle organisée pour mettre le candidat en avance sur celui de l’opposition.

Les médias étrangers sont tombés dans ce piège à cons alors que les résultats de « grands électeurs » favorables à Jean Pierre Fabre, 80% de l’électorat restent dans en attente.

Au sein de l’opinion, c’est la grande amertume et la mobilisation face à une quelconque annonce de la victoire de Faure Gnassingbé.

En 2005 au Togo, la proclamation des résultats de l’élection ayant donné Faure Gnassingbé gagnant a levé le bouclier des violences électorales.

Plus de 500 morts selon le rapport de l’ONU, des dizaines de milliers d’exilés, des disparus, et des mutilés etc.

Le Togo risque encore une fois de basculer dans ce chaos si la transparence n’apparaît pas dans les résultats, selon un diplomate en poste au Togo.

Alfredo Philomena

 

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