Togo. Débandade et capitulation totale d’un Etat !

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Dans l’univers dictatorial de Faure Gnassingbé, la notion d’Etat est un vague mot. Ici l’Etat veut dire, présidence, ministères, préfectures, mairies et bureaux où on vient expérimenter toutes les stratégies pour tenir en étau le citoyen et le dépouiller de sa capacité de réfléchir, de raisonner et de se développer…

 

La quintessence même du mot est une définition qui échappe totalement au président du Togo comme hier elle échappait aussi à son père défunt. Sommes-nous maudits pour avoir une famille de père en fils si nulle qui nous hante les nuits parce que fonctionnant avec une armée tribale depuis cinquante années ? Et oui ! Pour Faure Gnassingbé, l’Etat veut dire prendre le bien de tous et le remettre à une minorité. Sinon, comment comprendre qu’il y a assez sinon suffisamment de gaz lacrymogènes, de matraques, de cordelettes dans la poudrière de Yark Dahemane pour « mater » les « pestiférés » les «damnés de la terre » de l’opposition à tout moment et à la moindre protestation et que, un Etat ne trouve pas la peine d’avoir ne serait-ce que deux camions, des grues et des puits pour sapeurs pompiers en cas d’urgence. Quel est ce pays où l’Etat à totalement démissionné au point de laisser ses militaires détruire plutôt que d’aider les citoyens.  Combien de fois, n’avions-nous pas attiré l’attention de Faure Gnassingbé sur le petit clan « kabyè » autour de lui qui a mis la main sur tous les enfants du Togo ? Combien de fois, n’avions nous pas rappelé à l’homme que, ce n’était pas normal que ses « petits amis » soit ministres un mois et que le mois suivant des villas entières sortent de terre comme des champignons ? Ces sommes n’auraient-elles pas servi à s’acheter des camions citernes pour le corps des Sapeurs Pompiers que le colonel Lemou gérait comme un jardinier sur la rivière Kara ? Combien de fois, n’avions-nous pas martelé que Kokouvi Dogbé (ami de Faure) avait un appartement aux Etats-Unis et qu’ Ingrid Awadé avait à elle, toute seule, la trésorerie du Togo sous ses jupettes ?

Combien de fois, ne nous les avions pas vu guincher pour peu, que les pans entiers de l’administration tombaient en lambeaux et qu’ils se frottaient les mains d’être les seuls à pouvoir les reconstruire…bien sûr avec l’argent du contribuable. Combien de fois, la Lettre du Continent d’Antoine Glaser n’a telle pas cité pèle-mêle cette « frange kabyè » avec des noms comme preuve tapis dans l’ombre et qui est assis sur des montagnes de milliards avec une impunité bétonnée ? Que devrons-nous encore écrire pour vous dire, cher président élu par 60% de Togolais sinon 61% selon le laboratoire de la Ceni et remis en cause par Pascal Bodjona ( ex-ministre chargé des élections) en personne que, c’est de ses propres mains, il a triché pour vous. Pour que vous soyez là où, vous devriez être pour la continuité du pillage éhonté, du vol qui nous tape au visage quand on est Togolais. En 2007, des pluies diluviennes avaient fini par démontrer comment l’Etat togolais était contre son peuple et avaient fini par mettre toute son incapacité à sauver ces Togolais qui se noyaient en toute impuissance sous les eaux en pleine ville, faute de caniveaux. Alors qu’on croyait voir le prince, celui-là, qui devrait venir au secours de la population pour montrer le devoir de premier serviteur par un acte significateur. Que nenni ! Plutôt, c’est dans un hélicoptère vêtu de blanc que les Togolais ont assisté à l’injure et au mépris que l’enfant de Sabine les portait. Les millions de l’UE pour les ponts métalliques afin de sauver encore la vétuste situation des routes togolaises avaient aussitôt comme on s’y attendait pris d’autres directions (nous y reviendrons) sur ce cas.

Mais où se trouve Gilbert Bawara, Yark Dahemane & Co ?

Les ministres qui sont censés nous donner les premières traces du « corbeau » qui cours et brûle la cité en toute impunité sont aussi nulle part. Est-ce dire que le Togo n’existerait que de nom ? Pour les mêmes flammes lors de l’attentat du 11 septembre 2001, des deux tours jumelles à New-York, nous avions vu le maire Rudolph Giuiliani du haut de son cancer de la prostate qui le rongeait être par vaux et monts pour faire un travail de professionnel en pareil circonstance.  Chez nous au Togo, en plus de la débandade et de la capitulation totale de l’Etat par manque de citernes à eaux, de sapeurs pompiers, de grues, nos ministres n’ont pas aussi pu avoir l’idée qu’on peut toujours faire de son mieux avec les moyens de bord. Résultat, ce sont des milliers de femmes laissées à elles-mêmes et incapables de se relevées de terre parce que, le pouvoir central avait fait feux de tout bois en les empêchant de créer un cadre qui pouvait leur permettre de se faire dédommager dans de cas pareils. For de ce mépris, le preux Ahoumez Zunu de la CPP et premier ministre d’Unir peut glapir : « Nous allons tout reconstruire ». Il sait que la BM et le FMI sont aux portes avec le chéquier. Tant pis pour les générations futures qui payeront ces dettes !

Une opposition amorphe, nulle et pratiquement inexistante

Bien que des milliards se soient évaporés dans les flammes, la moindre des choses que cette opposition qu’on décrit comme la plus « bébête » au monde puisse faire, était de créer une cellule de crise auprès de ces pauvres femmes qui ont vu le travail de dur labeur, de toute une vie pour les unes, des générations pour les autres partir en fumée. Que nenni ! Alors qu’ils sont plus prompts à glaner ici et là des histoires qui ne les font pas avancer, cette seule douleur de la « Femme togolaise » aurait pu remettre le couvercle sur Faure Gnassingbé et définitivement le griller. Jean-Pierre Fabre est toujours derrière sa stratégie populiste qu’il maitrise mal avec de vielles antiennes comme conseillers politiques. Le Pr. Aimée Gogué (ADDI) bien qu’au front est trop faible pour faire bouger les lignes. Agbeyomé Kodjo (Obuts) attend le moment pour sortir une bombe mensongère…comme il sait le faire avec maestria quand la république gît dans la gehenne.  Kofi Yamgnane (Sursaut-Togo) qui nous a habitués au saut de médias interposés érigés pour la circonstance à tirer à bout portant sur Laurent Gbagbo et parler très maladroitement sur l’invasion de Nicolas Sarkozy dans ce pays est incapable, ne serait-ce que pour l’amour du Togo de dire un communiqué. Et vient la pacotille avec la CDPA, le MCD, le PRR, le Net… avec la force de l’ouvrir grandement et de dire : « nous avions eu encore -1% lors des élections ». C’est la beauté de la démocratie togolaise si nous inversons les valeurs qui la guident. Ce conglomérat de faux opposants, d’opportunistes, de jongleurs sont aux aguets et attendent l’occasion pour ressortir mentir. Bien sûr quand la tempête se serait apaisé.

Cette fois- ci les Togolais aussi savent apparemment qui sont leurs vrais ennemis et amis !

Anicet Moutouari. Severin Gomaro Lynx.info

 

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