Image 1: Des enfants,des femmes,des vieillards,tous ceux qui étaient réfugiés à la préfecture de Blolequin ont été purement et simplement exécutés
Que faut-il faire pour arrêter la folie meurtrière des rebelles d’Alassane Ouattara? Avec un chef délétère et très bon acteur devant les caméras, des soutiens puissants et des supporters sectaires, la solution ne vient que de la résistance, dont l’histoire nous vante les mérites qui font les grandes puissances d’aujourd’hui. Car à quoi sert-il de vivre enchaîné depuis 500 ans et se laisser mourir des malheurs qu’engendre le triomphe de l’injustice?
Combien de preuves faudra-t-il? Combien de photos, de vidéos, de documents, de manifestations, combien d’articles objectifs et de déclarations révélatrices faudra-t-il pour que certains de nos frères se rendent compte de la barbarie de celui qu’ils supportent? On a beau tout dire du président Laurent Gbabgo, mais l’histoire retiendra qu’il a dit non à la violence, a en tout temps appelé au dialogue et a résisté à l’agresseur sans jamais lui vendre sa dignité. Cette résistance est à l’image d’un peuple prêt à servir de bouclier humain pour protéger son président, face à une force destructrice que décidément rien n’arrête, surtout quand il s’agit d’Africains. Les rebelles, épaulés par la France et l’ONU, oeuvrent à éloigner tout espoir de dialogue mais à s’imposer par la barbarie et la terreur. On dirait que la vie d’un Africain a si peu de valeur, et que l’homme Africain lui-même, quand il a le malheur de se faire endoctriner par des assoiffés de pouvoir violents et très riches, n’aide pas à valoriser cette vie, qui expire plus souvent en Afrique qu’ailleurs sur la planète.
Image 2 : Blolequin après le passage des rebelles
La résistance de l’Afrique, à travers Laurent Gbagbo, a démontré que les alliés de Ouattara ne veulent pas dialoguer. Et comme en temps de dictature, les défenseurs de la « démoncratie » sont prêts à tuer pour l’imposer à ces Africains à qui l’on prend tout mais on ne laisse rien, si oui, la mort. La libération de l’Afrique du joug impérialiste français passe indéniablement par une rupture nette des relations avec cette France coupable à tous les niveaux dans le dossier ivoirien. La résistance de l’Afrique de Laurent Gbabgo a malheureusement occasionné de nombreuses pertes en vies humaines, et une nouvelle fois, comme pour celler le pacte quasi mystique que nous imposent les colons, l’humiliation sous sa forme la plus médiatique et donc la plus cruelle.
Les grands médias, que contrôle un oligopole d’hommes et de femmes d’affaires peu scrupuleux quand il s’agit d’enrichissement, agissent en ventouses mentales pour assouvir l’appétit vorace de la bête impérialiste. L’histoire a toujours élevé au rang de héros ceux qui ont fait partie de la résistance, et en tyrans ceux qui ont faire preuve de toujours plus de violence. La Côte d’Ivoire n’en échappe pas, et le tyran a fait ses preuves avant même de s’asseoir enfin sur le fauteuil présidentiel pour lequel il a tant tué.
Les tueries de Blolequin, celles de Duékoué ou encore celles souvent évoquées de la terre kidnappée du Nord, sont-elles la faute de Gbagbo? Faut-il accuser celui qui a dit NON à la guerre ou celui qui a imposé la guerre? La seule faute de Gbagbo est d’être fidèle à lui-même, vrai, authentique jusqu’au bout. Ouattara le gentleman avec beaucoup de squelettes dans le placard, a-t-il jamais été inquiété du fameux TPI, tribunal pantin de l’intimidation, depuis 2002? Quand l’absudre poussé à l’extrême arrive à coûter la vie à des milliers de personnes, l’on a peur de devenir fou soi-même tellement c’est… fou.
Ces innombrables morts qui jonchent les caniveaux de Côte d’Ivoire sont la seule faute de ceux qui consentent à appuyer sur la gachette pour ôter la vie d’innocentes personnes qui pourtant – on les a vu par milliers voire par millions sur la regrettée RTI – ont manifesté leur désir de paix et de dialogue. À l’heure où l’espoir d’un dénouement rapide et pacifique faisait vivre le pays, l’on était loin, très loin de se rendre compte de l’extrême violence qui sévirait ensuite. L’on parlait déjà depuis des années de la violence sans nom dont étaient capables les rebelles acquis à Ouattara, mais l’on avait espéré, en vain, qu’une étincelle de compassion les saisirait. Il n’en est rien.
Chaque jour, l’on apprend de nouveaux décès, de personnes connues et d’anonymes, avec un discours manipulateur qui malheureusement entraîne avec lui les adeptes sectaires de la politique du sieur Ouattara. On a dit des rebelles que ce sont des drogués et que, pire encore, ce sont des personnes dotées de toutes leurs facultés mentales qui posent des actes aussi abominables : égorgements, viols, pillages, braquages, exécutions sommaires, etc. C’est à se demander ce qui justifie une telle barbarie, quel programme politique, quel candidat mérite qu’on lui sacrifie autant d’âmes? Dans une Afrique qui est civilisée de culture – et non grâce aux colons « bien-intentionnés » qui déjà avilissaient et massacraient les « indigènes » africains – ce qui se passe en Côte d’Ivoire est tout simplement irréel d’absurdité.
A Yopougon, Les mercenaires traquent les pro Gbagbo de maison en maison
Le contexte dans lequel s’inscrivent les évènements tragiques de Côte d’Ivoire parlent d’eux-mêmes : La « célébration » du cinquantenaire des indépendances et la commémoration des 17 ans du génocide rwandais. Pour les croyants chrétiens, nombreux en Côte d’Ivoire, la semaine sainte avec à son apogée le dimanche de Pâques, commémoration des souffrances, de la mort et de la résurection d’un Jésus-Christ accusé à tort, humilié publiquement et crucifié injustement par l’occupant romain, exécution applaudie par une frange complice de la population. L’on peut comprendre la symbolique très marquante qu’ont ces évènements sur nombre d’Ivoiriens et d’Africains, qui voient en l’avancée des rebelles de Alassane Ouattara la souffrance de trop. Ceci ne peut être qu’annonciateur de profonds bouleversements en Afrique, qui passeront indéniablement par le vomissement de la France hors d’Afrique, de même que de toutes les politiques impérialistes occidentales qui n’ont fait qu’excéder au fil des âges les Africains, décidés à se sortir de cette prison invisible mais bien réelle.
Koné Zakaria de dos sur cette photo mettent en oeuvre le plan d’exécution dans les communes d’Abobo et Yopougon
Une chose est certaine : les tueries massives auxquelles s’adonnent les troupes de Alassane Ouattara, soutenues ouvertement par la Licorne française et « l’armée de la paix » ONUsienne, ne resteront pas impunies. L’homme africain ne servira plus de gibier à massacre à ceux qui n’hésitent pas à tuer pour préserver des intérêts acquis depuis 500 ans et que l’Occident tient à garder à tout prix, même au prix du sang. L’Afrique digne est en marche, et sa liberté lui reviendra dans un avenir plus proche qu’on ne le pense.
Severine Toche