Dossier. Sexe, crimes et mensonges en Ouattarandie !

0

 

 

 

 

LES ASSASSINATS DES PROCHES D’ALASSANE DRAMANE OUATTARA ET DE DOMINIQUE NOUVIAN FOLLOROUX

ABDOULAYE FADIGA ET BAMBA VAMOUSSA

Il y a des histoires qu’on  n’efface pas d’un revers de la main ou par une élection volée avec la complicité de la communauté internationale. Président ou pas, Alassane Dramane Ouattara a commis dans ce pays des crimes. Sa femme aussi. Notre silence a facilité ces forfaits mais notre mutisme ne pourra pas les absoudre de ces crimes pour lesquels ils devront tôt ou tard rendre des comptes.

Tout cela commence avec les Fadiga. L’oncle et le neveu : Mr Folloroux, l’époux légitime de Dominique Nouvian se suicide par dépit lorsqu’il découvre que sa femme est la maitresse de son patron Mr Vamoussa Bamba alors Directeur général de l’enseignement technique. En fait, Bamba Vamoussa n’était qu’un marchepied. Ce que visait la petite juive,  c’était l’ARGENT et uniquement l’ARGENT. Elle savait de source certaine que Bamba Vamoussa était le neveu d’Abdoulaye Fadiga, premier Gouverneur Ivoirien de la BCEAO après avoir dirigé la CAISSTAB pendant de nombreuses années. Alors qu’elle n’était qu’une petite secrétaire à l’ambassade du Canada à Abidjan, son but premier était de faire fortune. Son aspiration au pouvoir ne vient que plus tard, tout à fait par hasard et nous l’allons montrer maintenant.

Contrairement à une certaine vérité répandue par les mauvaises langues d’Abidjan, ce n’est pas Vamoussa Bamba qui fait « la passe » à son oncle mais bien la veuve joyeuse Dominique Folloroux qui s’agrippe à la chance de sa vie en mettant le « grappin » sur le tonton Abdoulaye Fadiga qui ignorait tout des relations coupables de son neveu avec cette dame entreprenante. Comme chacun le sait dans ce pays, Abdoulaye Fadiga était pour tous un modèle. Et comme c’était un modèle, il a emmené Dominique Folloroux dans sa famille à Man avec la permission de sa première épouse et procédé aux cérémonies nécessaires pour qu’elle devienne sa seconde épouse. Devant le respect que l’on devait à ce grand homme en Côte d’Ivoire et ailleurs, tout le monde s’est empressé de recouvrir d’un voile pudique et protecteur cette curieuse union. Mais Dominique Folloroux quoi qu’on dise est une cartésienne. Pour des raisons évidentes, sa communauté ne peut s’accommoder d’une telle situation alors qu’elle sait tout. Dominique Folloroux met alors son premier plan diabolique en marche. L’un des deux hommes doit disparaitre. Le sort désigne Abdoulaye Fadiga parce qu’un fait nouveau vient troubler l’ordre des choses. Au cours de ses nombreux voyages à Dakar pour voir son homme, Dominique Folloroux rencontre Alassane Dramane Ouattara conseiller, vice-gouverneur, ami et petit frère d’Abdoulaye Fadiga. Faut-il parler de coup de foudre ? Bien sûr que non ! C’est une étincelle qui flambe dans sa tête. Au lieu d’emprunter un gouverneur aussi amoureux soit-il, il vaut mieux ‘’fabriquer’’ celui qui peut mener loin. Alassane Dramane Ouattara a le profil, Dominique Folloroux la volonté politique et l’ambition. Abdoulaye Fadiga meurt subitement d’une cirrhose du foie alors qu’il n’a jamais bu une goutte d’alcool. Les Fadiga constitue une grande et puissante famille en Côte d’Ivoire. Pourtant c’est Alassane Dramane Ouattara, le petit mossi, qui dirige les obsèques d’Abdoulaye Fadiga à Man au grand dam de tout ceux qui ont effectué le déplacement. Ce que les gens ne savaient pas alors c’était que l’effronté petit Burkinabé avait déjà chaussé les bottes de son généreux  patron. Exit Abdoulaye Fadiga.

Alassane Dramane Ouattara prend la place d’Abdoulaye Fadiga et l’aventure amoureuse et politique continue avec Dominique qui devient maitresse du jeu par un concours extraordinaire de circonstances. Elle vient de rencontrer Félix Houphouët Boigny. Vamoussa Bamba est devenu ministre mais qu’est-ce qu’un ministre quand on vise le sommet et la fortune. Il faut effacer le passé dont on n’est pas fière. Vamoussa Bamba disparait à son tour frappé subitement par une cirrhose du foie. A ce stade je peux affirmer deux choses : Vamoussa Bamba non seulement est un bon musulman mais il ne boit pas d’alcool. Ensuite, j’ai été choqué par la soudaineté de sa mort. Je lui parle vendredi au téléphone avant une mission qu’il devait effectuer à Paris et j’apprends le mardi suivant à midi que l’homme est décédé. A aucun moment il n’avait été dit qu’il était malade. Le mode opératoire est à l’évidence le même. Exit Bamba Vamoussa.

C’est encore Alassane Dramane Ouattara devenu gouverneur en titre de la BCEAO qui conduit les funérailles du neveu après avoir pris la place de l’oncle. Voici désormais, Alassane Dramane Ouattara seul sur le bateau Dominique Folloroux avec la banque en prime ! Et de surcroit, Dominique a trouvé enfin le partenaire, le « tocard » idéal.

LE PRESIDENT FELIX HOUPHOUET BOIGNY

La rencontre de Dominique Folloroux avec le Président Félix Houphouët Boigny produit un choc électrique chez le ‘’vieux’’ qui en devient amoureux au-delà de toute raison. Tout le monde à Abidjan et à Paris le savait, même si aujourd’hui chacun fait semblant de l’ignorer par opportunisme ou par couardise. Dominique Folloroux a fait probablement de Alassane Dramane Ouattara le nouveau gouverneur de la BCEAO à Dakar mais par la suite, elle l’a surement fait Premier Ministre de la République de Côte d’Ivoire. Nous savons par habitude que lorsque Dominique Folloroux a simultanément et publiquement deux hommes il y en a un qui disparait forcément de manière bizarre. Et voici ‘’notre vieux’’ qui tombe malade. Jamais nous n’avions vu ça. A part ses yeux qui portaient les signes de la durée, Félix Houphouët Boigny n’était jamais malade. Il se payait même le luxe de se faire examiner à l’hôpital des ‘’biens portants’’ en Suisse et cela faisait sourire à l’époque. Mais cette fois, le ‘’vieux’’ tombe vraiment malade… sérieusement. Une vilaine prostatite. Quand il décide de se faire opérer par le Professeur Bernard Debré à l’Hôpital Cochin à Paris, il est déjà trop tard. Alassane Dramane Ouattara a déjà eu le temps et le loisir de lui ravir totalement Dominique comme il l’a fait avec Abdoulaye Fadiga. Ce petit mossi qui n’a pas froid aux yeux a osé demander la main de Dominique au « vieux ». Félix Houphouët Boigny grand seigneur lui a répondu ce que tout le monde sait maintenant : « Je te donne la femme mais je garde la confidente. » Il en a beaucoup souffert. Ceux qui se réclament de Félix Houphouët Boigny et de son parti devraient le savoir. Le vieux est mort à Paris. Dans un dernier geste d’impuissance, il a tout juste eu le temps de dire à son médecin qu’il ne voulait pas des fleurs que Dominique et Alassane Dramane Ouattara lui avaient fait porter. Exit Félix Houphouët Boigny.

GEORGES DJENI KOBINA FONDATEUR DU RDR

Après la disparition du grand homme, jeté par l’appareil du PDCI RDA, Alassane Dramane Ouattara décide d’entrer véritablement en politique. Il trouve sur son chemin un homme étonnant de dignité, de rectitude et d’honnêteté au milieu d’une mêlée confuse et dont le nom est Georges Djeni Kobina. Révolté par le système Houphouët et dépité par le rejet de la rénovation qu’il propose au PDCI RDA, Djeni Kobina crée le RDR Rassemblement Des Républicains qu’il met à la disposition de ce dangereux prédateur qu’est Alassane Dramane Ouattara et qu’il ne connait pas. A l’époque, tout le monde se trompe avec Djeni et le résultat ne se fait pas attendre. Quand il s’aperçoit qu’il est le dindon de la farce, il est déjà trop tard. Le RDR est pris d’assaut par les ‘’dioulas’’ et les musulmans qui tribalisent et fanatisent à outrance le mouvement. Cette tendance est amplifiée par une déclaration sibylline et vicieuse du type : ‘’On ne veut pas que je sois Président dans ce pays parce que je suis musulman.’’… le vers était dans le fruit mais l’auteur de cette phrase savait parfaitement ce qu’il faisait. Alassane Dramane Ouattara savait qu’il venait de semer les graines de la division et de la violence, persuadé déjà d’être plus tard le bénéficiaire de cet éclat de voix. A l’évidence, Djeni Kobina s’était trompé en se réclamant d’Alassane Dramane Ouattara. Tous ceux qui n’étaient ni dioulas, ni musulmans et qui avaient participé à la fondation du RDR ont dû claquer la porte du parti par ce qu’ils ne s’y sentaient plus à l’aise. Des comités tribalistes de sages se réunissaient dans les sous-sols de résidences  luxueuses à la Riviéra Golf pour renforcer cette tendance régionaliste sous la férule du frère ainé d’Alassane Dramane Ouattara, Gaoussou Ouattara. Un soir, je suis convoqué à la résidence de mon beau cousin l’ingénieur Lassina Konaté pour m’entendre dire des choses absolument choquantes et inacceptables. Il y avait là, Gaoussou Ouattara, le professeur Samba Diarra, le vieux Samassi de la zone 4, le doyen Birahim Ouattara, Issa Bamba, j’en passe et des meilleurs… Je me suis rendu compte par la suite que j’étais le sujet de la réunion par procuration, le principal intéressé Djeni Kobina n’ayant pas été invité. Je me suis laissé dire des choses simples qui ne laissaient de place à aucune interprétation : ‘’Djeni est entrain de vendre le parti et la lutte à Bédié. Adama Coulibaly Champion nous a lâché pour un poste de ministre chez Bédié, nous ne voulons pas nous laisser surprendre par Djéni. Nous avons décidé de prendre les devants et de confier le parti à l’un des nôtres.

Cette réunion est une réunion restreinte. Nous avons besoin de ta discrétion et de ton soutien.’’ De la même manière qu’ils m’avaient convoqués, j’étais sûr de ne pas être le seul à subir leurs pressions. Ma réponse était aussi simple mais plus directe que leur propos séditieux : ‘’Non seulement je ne serai pas discret mais je rendrai compte à Djéni parce que je sais pourquoi il a accepté l’invitation d’Ahoua N’Guetta à se rendre à l’appel de Bédié.’’ Djeni en allant à Daoukro n’avait l’intention de négocier ni de marchander quoi que ce soit. Il n’attendait rien de cette visite, ni n’avait l’intention d’échanger quoi que ce soit et ces vieillards soit disant « sages » le savaient parfaitement. Le problème était ailleurs. Djeni Kobina à la tête du parti alors qu’il n’était pas un homme du Nord, cela faisait désordre à leurs yeux. Et l’ordre venait forcément d’Alassane Dramane Ouattara pour la simple et bonne raison qu’aucun de ces ‘’vieux sages’’ ne pouvait participer à une réunion de cette nature sans l’informer. Ceci expliquant cela, Djeni Kobina a vite fait de comprendre qu’Alassane Dramane Ouattara lui-même souhaitait son départ de la tête du parti. Sa déprime a alors pris des allures monumentales, sa déception l’a rongé a un point tel qu’il s’est confié à un jeune cadre Nordiste du RDR avec lequel il avait une grande affinité de jumeaux en des termes plus que désabusés : « Je suis fatigué et j’attends Alassane pour lui remettre sa chose. » Deux semaines plus tard Djéni Kobina est trouvé mort au petit matin dans la chambre de son appartement de la Riviéra Golf, avec son portable à la main. La police qui a effectué le constat du décès au niveau le plus élevé de sa hiérarchie a emporté l’objet précieux. A qui la police a-t-elle remis le portable ? À qui Djéni parlait quand il est mort ou à qui voulait-il parler ? Qui a empêché que le contenu du portable soit révélé au public ? Qui avait quelque chose à cacher ? Certes, Djéni était gravement asthmatique mais… exit Djéni Kobina.

LE PROFESSEUR GUEDE GUINAN

C’est la politique qui finit par conduire le Professeur Guédé Guinan, mon frère, dans le giron d’Alassane Dramane Ouattara. Guinan était un savant à la grande réputation reconnue dans toutes les universités Africaines et un scientifique respecté pour ses titres universitaires et la qualité de ses travaux. C’est aussi un homme d’une grande fidélité mais aussi d’une grande loyauté. Quand il nous quittait, notre amitié qui datait du temps de l’école primaire Satigui Sangaré d’Adjamé avait plus de 60 ans. Il admirait Ouattara qui semblait avoir à ses yeux le profil d’un homme moderne. C’est aussi ce que nous croyions tous à l’époque. Mais le Professeur Guédé Guinan ne tardera pas à se rendre compte que la réputation de l’homme était surfaite et qu’elle était assez proche même de l’imposture. Naturellement cette découverte influe sur son attitude et leurs relations se dégradent progressivement. Quand, en 1999, le coup d’Etat d’Alassane Dramane Ouattara contre Bédié se produit, Guédé Guinan fait déjà figure de responsable de la première heure au RDR. Son militantisme ne souffre d’aucune contestation. Ses qualités personnelles et intellectuelles sont reconnues de tous. Mais le Professeur faisait de l’ombre à son ombrageux patron Alassane Dramane Ouattara. Quand l’heure de la distribution des portefeuilles ministériels sonne, Guédé Guinan n’est pas sur la liste du Général Robert Guéi qui donnait l’impression d’agir au nom d’Alassane Dramane Ouattara. Le poste de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique échappe au Professeur Guédé Guinan. Il avait toutes les qualités pour occuper ce département ministériel sauf une : il n’était pas originaire du Nord. En 2003, après les accords de Linas Marcoussis, ce poste là qui revenait encore au RDR est attribué à un Professeur de droit. Il échappe encore une fois au Professeur Guédé Guinan. La frustration commence à faire son effet. Le Professeur Guédé Guinan commence sa descente aux enfers. Le stress l’envahit, il est souvent malade mais personne ne le remarque. Il n’est pas du Nord. Qui est là pour le plaindre. Personne. Il se tait, fait le dos rond, ronge son frein et attend une autre occasion qui finit par arriver. Après les accords de Ouagadougou le poste revient encore une fois au RDR et à Alassane Dramane Ouattara. Cette fois semble être la bonne mais à la surprise générale le Professeur Guédé Guinan est ‘’black boulé’’. Sa décision est prise : il n’exigera plus rien. Mais l’injustice est trop lourde pour lui et pour ses proches. L’homme est de plus en plus malade mais sa loyauté le pousse à toujours soutenir son candidat Alassane Dramane Ouattara dans sa ville de Daloa dans le Centre ouest. Il ne supportera pas la dureté de l’épreuve physique de l’organisation du meeting de son champion Alassane Dramane Ouattara dans sa ville. Il meurt le lendemain du rassemblement, emporté par une péritonite dont il a retardé l’opération pour recevoir Alassane Dramane Ouattara. Alassane Dramane Ouattara a eu tellement mauvaise conscience (une fois n’est pas coutume) qu’il s’est cru obligé de nommer le frère cadet du Professeur Darret Babaud à un obscure poste de ministre des anciens combattants. Exit Professeur Guédé Guinan.

BOUBACAR DIABY OUATTARA

Le personnage dont la mort n’est pas du tout un mystère est l’ancien Secrétaire Général pour la Coalition Mondiale pour l’Afrique (filiale de la Banque Mondiale) Boubacar Diaby Ouattara. C’était une personne exceptionnelle en tout point de vue. Pour simplifier sa présentation posthume, il me suffit de dire trois ou quatre choses : il possédait un diplôme de HEC (Hautes Etudes Commerciales) de Paris, un diplôme d’économie de l’université de Harvard aux Etats Unis où il avait enseigné l’économie pendant plusieurs années avant d’assurer les fonctions de Directeur Général adjoint de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) à Genève en Suisse. ‘’BOB’’ – c’était son surnom pour les intimes- a occupé par la suite les fonctions du Directeur Général adjoint de la BIAO à Abidjan avant d’être sollicité par la Président Félix Houphouët Boigny pour porter la CEDEAO sur les fonts baptismaux. C’est donc un Ivoirien qui crée la CEDEAO dont le siège est établi à LAGOS au Nigéria et les services techniques à Lomé, au Togo. L’homme a des liens d’amitié très forts avec Bédié depuis de longues années et en 1993 à la mort de Félix Houphouët Boigny, le nouveau chef de l’Etat lui propose de devenir son Premier ministre. Il décline l’offre et propose à son ami Président de prendre le poste après les élections de 1995. Il voulait honorer totalement ses engagements à la Banque Mondiale avant de prendre fonction. Ça pouvait servir. Avant de s’envoler pour Washington, il a pris contact avec Laurent Gbagbo qu’il connaissait bien et qu’il appréciait beaucoup parce qu’il voulait à son retour instituer et promouvoir une démocratie apaisée dans notre pays. Boubacar Diaby Ouattara ne reviendra jamais parce que Alassane Dramane Ouattara qui était en embuscade pour l’avenir ne pouvait accepter qu’un personnage aussi brillant prenne ‘’sa place’’ et mette fin à ses rêves mégalomaniaques. Alassane Dramane Ouattara le connait trop bien. Ils sont tous les deux cousins par alliance mais n’ont aucun lien de sang. Déjà à son retour de la CEDEAO, Félix Houphouët Boigny promet à Boubacar Diaby Ouattara le poste de ministre de l’économie et des finances. Mais Dominique qui était déjà à la manœuvre chez le ‘‘vieux’’, brouille les pistes et met fin à ce projet. Mais le cousin par alliance reste toujours pour son mari un danger pour plus tard. Un Ouattara peut en cacher un autre. Il faut à tout prix empêcher Boubacar Diaby Ouattara d’accéder à ce poste auprès de Bédié pour lui enlever toutes chances de monter plus haut un jour. Mais le ‘’vieux n’est plus là et Bédié est autonome. Dominique Folloroux ne manque ni d’imagination, ni de ressources, ni de pratique pour régler ce genre de problème.

Mon ami « BOB’ »n’a jamais plus cessé de se plaindre d’un mal pernicieux dont les symptômes étaient semblables à ceux du paludisme. Tous les médecins Américains et Ivoiriens se trompaient. En réalité, ‘’on’’ avait créé un énorme problème dans le tube digestif de Boubacar et la maladie était incurable. On l’a découvert trop tard. Quand je prends l’avion pour Washington en Octobre 1994 pour voir mon ami et mon frère malade, il se produit une chose bien curieuse. Boubacar Diaby Ouattara me tient un discours bizarre : ‘’Je sais que tu vas voir Alassane. Je t’en supplie ne lui dit pas où je suis.’’ Je lui ai répondu qu’il m’était impossible d’agir de la sorte parce que je n’étais pas assez familier avec Alassane Dramane Ouattara pour lui mentir. Pourquoi diable ‘’BOB’’ avait-il si peur qu’Alassane découvre la clinique qui l’hébergeait ? À mon insu, Alassane Dramane Ouattara est allé rendre visite à ‘’BOB’’. Il a trouvé Constance son épouse dans la chambre de son mari malade. ‘’BOB’’ qui était parfaitement lucide a remis une lettre fermée à son épouse pour moi. ‘’BOB’’ que j’ai appelé dès mon retour à Abidjan m’a informé de l’arrivée prochaine de cette lettre mais m’avait indiqué que Alassane Dramane Ouattara qui rentrait plus tôt que Constance à Abidjan s’était proposé de m’apporter ce courrier qui semblait brusquement urgent et important. Alassane Dramane Ouattara ne me remettra jamais cette lettre. Je ne saurai donc jamais ce que mon ami et mon frère ‘’BOB’’ a voulu me dire avant sa mort. Exit Boubacar Diaby Ouattara.

FLORENCE HOUPHOUET BOIGNY-SOUMAH

Le président Félix Houphouët Boigny a payé un très lourd tribut à Alassane Dramane Ouattara et à Dominique Folloroux dans leur course folle vers le pouvoir. Non seulement l’ingrat l’a privé d’une très grande relation affective en détournant de lui et en épousant Dominique Folloroux mais bien plus Alassane Dramane Ouattara a lâchement laissé mourir sa fille Florence Soumah, sans compter l’énorme deuil dans lequel il a plongé le pays qui lui était si cher. L’histoire de la mort de la petite Florence est symptomatique de l’attitude quotidienne d’Alassane Dramane Ouattara dans son rapport à la société et aux gens. Aucune promesse ne revêt la moindre importance à ses yeux et quand la misère humaine arrive, il fuit ses responsabilités. La très discrète et très respectable Henriette Duvignac, mère de la fille de Félix Houphouët Boigny Florence Houphouët Boigny sollicite l’aide financière et matérielle du Président de la République Laurent Gbagbo pour sa fille dont l’Etat nécessitait des soins urgents de santé et peut être même une évacuation sanitaire. Comme on le connait, la réponse du Chef de l’Etat a été positive et sa réaction immédiate. L’ordre de régler le problème a même été assorti d’une possibilité d’affrètement d’un avion spécial médicalisé si nécessaire sans compter les frais  liés à un tel séjour. Laurent Gbagbo, c’est aussi cela ! Ayant appris par la bande cet acte de générosité tout à fait ordinaire chez le Président au grand cœur, Alassane Dramane Ouattara a immédiatement convoqué la mère de Florence pour lui signifier son mécontentement d’avoir effectué cette demande auprès de Laurent Gbagbo. Il trouvait cette démarche d’autant plus choquante que Laurent Gbagbo était à ses yeux l’ennemi de Félix Houphouët Boigny. A contrario lui, Alassane Dramane Ouattara était le fils bien aimé de l’illustre disparu. Il ne pouvait pas comprendre qu’elle ne le sollicita pas avant de penser au Président Laurent Gbagbo qui n’a  aucun lien avec Florence. Ordre a alors été donné à Madame Henriette Duvignac de rendre au Président Gbagbo sa promesse. « Alassane Dramane Ouattara prendra ses responsabilités pour sauver sa sœur Florence « , jetant ainsi Madame Duvignac dans un tragique embarras vis-à-vis de son généreux bienfaiteur. Son choix a été de ne plus retourner voir le Président Laurent Gbagbo. Une fois sortie de chez Alassane Dramane Ouattara et Dominique Folloroux, Madame Duvignac n’a plus jamais reçu de nouvelles du couple opportuniste. Alassane et Dominique n’ont plus jamais pris aucun de ses appels téléphoniques y compris ceux des moments de grandes urgences et de grandes détresses. Quelques semaines après cette fanfaronnade d’Alassane Dramane Ouattara et de Dominique Folloroux, la petite Florence Houphouët Boigny-Soumah est décédée sans avoir pu recevoir le moindre début de soins. Exit Florence Houphouët Boigny-Soumah.

LE GENERAL DE BRIGADE ROBERT GUEI CHEF DE LA JUNTE ET CHEF DE LA TRANSITION MILITAIRE- 1999

La mort du Général Guéi Robert est un cas d’école dans le monde alambiqué de la diplomatie et de la politique. Les choses commencent toujours par un serment d’amitié mais les pensées, les intentions, les plans ne sont jamais les mêmes. Quand Alassane Dramane Ouattara recherche l’amitié et même l’intimité du grand soldat c’est pour se servir de lui dans un avenir plus ou moins proche. Il multipliera les signes de familiarité et investira toute son énergie pour conquérir l‘estime du Général Robert Guéi. Et un jour de 1999 des soldats qu’Alassane pousse à la mutinerie jouent parfaitement leur partition dans le programme séditieux qu’il a concocté pour renverser Bédié comme il l’avait annoncé. Deux officiers généraux Abdoulaye Coulibaly et Lansana Palenfo repoussent tour à tour la Présidence de la République et la responsabilité du putch. J’imagine mal qu’ils aient pu dire non sans prendre l’avis de leur mentor Alassane Dramane Ouattara. Ces deux généraux qui sont du Nord lui étaient trop proches pour ne pas diriger les soupçons et les regards vers le commanditaire du coup d’Etat qu’il était. C’est donc tout naturellement que les ‘’jeunes gens’’ d’Alassane Dramane Ouattara se tourne vers le Général Robert Guéi dont le nom leur a été suggéré par Alassane Dramane Ouattara lui-même. Le Général qui coulait des jours paisibles dans son village de Kabakouma et qui ignorait tout du projet de coup d’Etat, se plie aux injonctions de ses ‘ »subordonnés « et se rend à Abidjan. Mais tous les esprits avertis ont immédiatement compris que quelqu’un derrière les jeunes mutins tirait les ficelles. C’est forcément cette personne qui a amené le Général Robert Guéi a accepté la responsabilité de conduire le putch et la transition. Pour qui connait le Général Robert Guéi, aucun soldat au monde n’aurait pu l’emmener à obéir à une injonction de cette nature. Le 24 Décembre 1999, nous sommes rentrés dans un jeu de rôles dont le marionnettiste Alassane Dramane Ouattara s’est véritablement surpassé. Au point que quand il rentre de Paris où il s’était planqué comme d’habitude, il offre le champagne à tous les passagers du vol d’Air France au nom du futur Président de la République de Côte d’Ivoire qu’il était. Première vexation faite au Général de brigade qui passait en ce moment-là pour un petit gardien provisoire du trône réservé à Alassane Dramane Ouattara. Le Général envoie son colonel Doué Mathias démentir la prétention de l’ambitieux « petit mossi ».

Pendant que le pays essaye de retrouver son souffle, et digérer le coup d’Etat, une sourde bataille psychologique aux multiples facettes s’engage entre le Général Ivoirien et le déjà usurpateur Burkinabé Alassane Dramane Ouattara. De défis en mépris et de vexations  en gifles psychologiques, Alassane Dramane Ouattara qui sous-estime le Général qu’il prend pour une bidasse, finit par braquer définitivement son ami BOB. Le Généralissime réagit aux basses manœuvres d’Alassane Dramane Ouattara en lui envoyant des messages assortis d’ordres fermes de limitation de ses déplacements à l’espace restreint de son palais de Blokoss. Laurent Gbagbo qui prépare activement et intelligemment son élection est totalement absent de toutes ces manœuvres.

Quand le Général Robert Guéi finit sa tournée des conjonctions de coordination qui aboutit au référendum sur la constitution du 1er Aout 2000, Alassane Dramane Ouattara est déjà hors-course. L’arrêt de la Cour Suprême de Tia Koné lui donne l’estocade de sa disqualification pour les élections de 2000 qui sont remportés par Laurent Gbagbo. Plus tard et après mille péripéties scabreuses, le Général Robert Guéi, son épouse Rose Doudou et son aide de camp le capitaine Fabien Coulibaly sont retrouvés morts. Les avis divergent sur les lieux de leurs traques. Les juristes expliquent que dans une affaire de meurtre deux choses sont essentielles : le corps de la victime et le mobile. Pour le premier élément nous avons été servis. Pour le second, tous les regards se sont tournés vers Alassane Dramane Ouattara. Question subsidiaire : De toute la classe politique ivoirienne, qui avait suffisamment de raisons  pour tuer le Général Robert Guéi et pousser la haine jusqu’à éliminer sa pauvre épouse ? Voici pour le mobile. Maintenant c’est vous qui voyez ! Exit Général Robert Guéi.

LE MINISTRE BALLA KEITA

La crise consécutive au coup d’Etat du 19 Septembre 2002 a provoqué un désordre tel, que la Cote d’Ivoire s’est mise brusquement à marcher sur la tête. Des hommes apparemment raisonnables se sont mis à avoir des ambitions dantesques, d’autres ont basculé  dans des alliances politiques contre-nature, certains enfin ont étonné  le monde en faisant allégeance aux nouveaux leaders propulsés au-devant de la scène par le coup d’Etat. C’était le cas de mon frère Balla Kéita qui s’est jeté pieds et poings liés dans les bras et dans le parti du Général Robert Guéi (UDPCI). Vous comprendrez aisément aujourd’hui que le bâton qui a frappé le Général Robert Guéi est le même qui frappe le ministre Balla Kéita à 2000 km de chez lui, à Ouagadougou. Les rapports de Balla Kéita avec Alassane Dramane Ouattara sont mauvais dès le départ. Investi Premier ministre de la République en 1990, Alassane tente de renvoyer Balla Kéita du gouvernement. Avec l’appui de Félix Houphouët Boigny son grand protecteur, Balla fait de la résistance en acceptant à contre-cœur un poste sans contenu réel de ministre délégué à la Présidence de la République. C’est l’humiliation pour le zélateur du nanaïsme. Balla sait que sa trop forte personnalité dérange. Il en use et en abuse. Il multiplie les petits et les grands défis à Alassane Dramane Ouattara. Les rancœurs s’accumulent chez le Premier Ministre jusqu’au jour ou Alassane réussit à l’éconduire du gouvernement. Les rancœurs changent alors de camp et Balla Kéita rumine sa revanche jusqu’au jour où l’occasion lui est donnée de faire allégeance au Général Robert Guéi, chef de la junte militaire. Il met sa grande expérience syndicale et politique à la disposition du Général Robert Guéi qui lui demande de créer pour lui un parti politique. Parallèlement aux initiatives du Général, les hommes d’Alassane Dramane Ouattara avec la complicité et l’appui financier du Président du Faso Blaise Compaoré préparent un coup d’Etat contre le pouvoir légal et légitime de Laurent Gbagbo. Blaise Compaoré fournit la base arrière, l’argent, les armes, le gîte et le couvert aux hommes d’Alassane Dramane Ouattara. Plan diabolique, serment coranique, conciliabules, partage du pouvoir. Balla Kéita y représente l’UDPCI. Deux groupes s’affrontent : les ADO boys qui tiennent la branche militaire et les Guéi boys qui sont plutôt politiques avec balla Kéita à leur tête. Les uns exigent que le pouvoir soit remis à Alassane Dramane Ouattara après la chute de Laurent Gbagbo tandis que le choix des autres se porte sur le patron de l’UDPCI le Général Robert Guéi. Les délibérations étaient secrètes et peu de gens savaient que Balla Kéita était à Ouagadougou et pourquoi il s’y trouvait. Son assassinat dans la luxueuse villa qu’il occupait dans le périmètre Présidentiel de Ouagadougou surprend le monde et probablement sa propre famille. Des détails sordides sont fournis par les meurtriers et leurs commanditaires pour donner un caractère malsain et crapuleux à l’affaire, pour mieux salir la mémoire du défunt mais surtout pour détourner l’attention des observateurs de l’opération qui était en préparation.

En fait, Balla Kéita avait dit son désaccord à ses partenaires sur le choix de celui à qui le pouvoir devait être remis. Sa préférence allait au Général Robert Guéi. Il tempête et en fait une question de principe. Il claque la porte de la réunion en menaçant de rendre compte à Blaise Compaoré. Le Président du Faso le reçoit et le rassure. A l’évidence Balla Kéita ignorait que le Président du Faso était le chef du complot pro-Ouattara. Dans la journée du 02 Aout 2002, cet homme remarquable est retrouvé mort gisant dans son sang, massacré à l’arme blanche. Balla Kéita a été la première victime de la rébellion d’Alassane Dramane Ouattara et le premier mort d’une longue liste de gens sacrifiés sur l’autel de l’ambition démesurée d’un homme qui a cassé notre pays. Exit Balla Kéita.

EPILOGUE

Toutes ces situations vous paraitront dures, inhumaines, choquantes, hors du temps et peut être même insupportables. Cependant, elles sont vraies.

Il faut que ces choses-là soient dites une fois pour toutes  pour que la vérité soit sue et que les mensonges, les manipulations et les crimes d’Alassane Dramane Ouattara et de Dominique Folloroux cessent. Ce pays a trop souffert à cause d’un seul homme. Il ne reste plus aux enfants de ce pays qu’une seule ressource : se tourner vers le Seigneur dont on dit qu’il avait béni leur terre, les mains ouvertes et dressées vers son sanctuaire.

Voici par anticipation la réponse que leur renvoie le livre de Pierre chapitre 5 versets 8, 9, 10 :

« Soyez bien éveillés, lucides ! Car votre ennemi le diable rôde comme un lion rugissant cherchant quelqu’un à dévorer. Résistez-lui en demeurant fermes dans la foi. Rappelez-vous que vos frères dans le monde entier passent par les mêmes souffrances. Vous aurez à souffrir encore un peu de temps » …

MAMADOU BEN SOUMAHORO

DEPUTE INDEPENDANT

 

Partager

Laisser une réponse