Seul un peuple debout, déterminé et uni est invincible [Jean-Claude Djéréké ]

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Ceux que nous avons accueillis à bras ouverts nous ont fait la guerre sous le fallacieux prétexte que ce sont eux qui ont construit notre pays. Comme si on les avait empêchés de développer le leur, comme s’ils avaient travaillé gratuitement dans nos plantations et usines. Ils nous ont fait la guerre avec la bénédiction de la France qui n’a jamais été à l’aise avec des gens qui voient clair et refusent de dépendre d’elle. Ils ont mis notre pays à sac, volant et emportant nos biens au Burkina, au Mali, en Guinée et ailleurs, avec la caution de certains d’entre nous qui ont toujours pensé que seuls leurs partis et ethnies étaient dignes de diriger la Côte d’Ivoire et de profiter de ses richesses. Depuis avril 2011, ils maintiennent injustement en prison et en exil des milliers d’Ivoiriens, preuve que leur slogan « vivre ensemble » signifie en réalité « vivre chez les autres sans eux ». 

Maintenant, ils veulent nous imposer une Constitution dont la seule finalité est de faire de notre pays un no man’s land ou un territoire où les Ivoiriens seront au service des étrangers. Leur chef, qui avait promis en 2010 de ne passer que 5 ans à la tête de notre pays, n’a plus envie de s’en aller. Que faire face à cet homme qui a usé et abusé du mensonge pour être là où il n’aurait jamais dû être si nous nous étions montrés plus solidaires et moins timorés en 1993 ? Nous contenter d’implorer le secours de Dieu dans les églises et temples ? Non ! Nous résigner et ronger notre frein, en attendant un hypothétique messie? Non plus ! Si nous avons laissé faire, c’est sans doute parce que nous avons en mémoire le bombardement de notre capitale économique, les massacres que Dozos, FRCI et mercenaires de la CÉDÉAO ont perpétrés à l’Ouest au nez et à la barbe de l’Onuci et de Licorne.

Nous ne pouvons continuer de nous laisser intimider, encore moins ébranler car que pouvons-nous vivre de pire que les bombardements, les emprisonnements, la fermeture des banques et l’embargo sur les médicaments ? Qu’est-ce que cette dictature pourrait nous montrer que nous n’ayons déjà subi ? Rien. Souvenons-nous du 3e congrès extraordinaire du FPI à Mama, fin avril 2015. Qu’est-ce qui obligea les FRCI à y battre en retraite? Le nombre, le courage et la détermination des militants et sympathisants du FPI. À partir du 20 octobre 2016, tous les Ivoiriens attachés à la souveraineté de leur pays et à la liberté devront faire montre de ces trois qualités, s’apprêter à occuper la rue dans nos villes et villages et à ne la quitter qu’après la chute de ce régime tribaliste, incompétent et violent. La création du Front du refus est une bonne nouvelle. Souhaitons que ce Front ait une vie plus longue et soit plus efficace que la coalition nationale pour le changement (CNC). Espérons que les taupes qui s’y introduiront seront vite démasquées et jetées dehors. En tout état de cause, le Front du refus ne doit pas reculer ; il doit anticiper, répondre du tac au tac. Un jour, Mamadou Koulibaly disait que “c’est parce que l’opposition le laisse faire que Ouattara fait le malin”. Dramane ne doit pas continuer à faire le malin, à arrêter les gens comme bon lui semble, à narguer, à piétiner et à défier les Ivoiriens. Le sous-préfet de la France est désormais nu parce que ses méthodes barbares et moyennageuses n’impressionnent et n’intimident plus personne. Il n’est pas aussi fort qu’il s’imagine. Le criminel Blaise Compaoré, dont Ouattara a copié les méthodes, se croyait, lui aussi, fort jusqu’à ce qu’un soulèvement populaire le contraigne à fuir comme un voleur de poules, les 30 et 31 octobre 2014. Mobutu Sese Seko, qui se considérait comme un léopard invincible, dut s’enfuir de Kinshasa, le 17 mai 1997, pour échapper à la colère des troupes de Laurent Désiré Kabila. Seul le peuple uni, déterminé et ayant dompté sa peur est invincible. Soyons ce peuple-là. C’est notre courage, notre volonté et notre détermination qui nous donneront la victoire sur le régime totalitaire et sanguinaire installé par l’inculte et voyou Sarkozy. Notre hymne national nous appelle « Fiers Ivoiriens ». Est arrivé le moment de le démontrer. Si nous sommes de fiers Ivoiriens, alors nous devons répondre à l’appel du pays qui se résume en quelques mots : briser ses chaînes, le libérer des prédateurs internes et externes, le débarrasser des assassins et mystificateurs. Tâche difficile ? Non, car, pour Sénèque, “ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles.”

Haut-les-cœurs (sursum corda) et en avant pour la libération du pays!

Jean-Claude Djéréké

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