Ainsi, des groupes en Afrique « montent des projets » et perçoivent quelques dizaines ou centaines de milliers d’Euro ou de Dollars US pour…
Les affaires sont les affaires! Certaines personnes et certains groupes d’africains qui prétendent lutter pour notre survie collective ne perdent jamais de vue ce que nos ancêtres disaient: « Ce n’est pas parce que les yeux pleurent qu’ils ne doivent plus voir ».
Eh oui!!! Tout en criant sur tous les toits que les élections au Togo (et ailleurs en Afrique) relèvent de la gageure, ces prédicateurs-commerçants ne perdent pas de vue tout de même pas que les tragi-comédies électorales cycliques en terre africaine sont des occasions où les plus rusés peuvent se faire de petites fortunes. Ce sont des occasions à ne pas rater.
Comment? Le business associatif étant un des seuls secteurs industriels en marche dans une Afrique paralysée que ses populations, à commencer par sa jeunesse, peinent voire refusent de relever au point de se contenter triomphalement que de colmatages et de rafistolages manifestement en deçà des défis, génère de bons chiffres d’affaires pour qui sait saisir les opportunités du cinéma électoral en Afrique. C’est que durant ces périodes dites électorales, plusieurs multinationales et institutions pilleuses depuis des siècles de l’Afrique et qui ont intérêt à ce que les africains se satisfassent de la démocratie à l’occidentale surtout dans ses manifestations formelles les plus théâtrales, allouent des fonds au monde du business associatif africain par le truchement des fondations et autres ONG de « promotion de la démocratie et des droits de l’homme ». Ainsi, des groupes en Afrique « montent des projets » et perçoivent quelques dizaines ou centaines de milliers d’Euro ou de Dollars US pour, soit la « formation civique en période électorale », soit l’observation des élections, soit parfois même pour « renforcer les capacités d’opération de la Société civile », selon le vocabulaire même de ces entrepreneurs associatifs. Ces sommes en euro ou en dollars, convertis en francs des Colonies Françaises en Afrique (Franc CFA) donnent une jolie petite fortune à ceux qui en bénéficient. Bien évidemment, la part du chef étant primordiale, les « premiers responsables » de ces associations, prennent leur part avant de distribuer le reste à leurs collaborateurs qui vont « observer », un petit manuel de l’Observateur électoral, pâle copie des textes de l’Union européenne et autres en mains, un petit gilet, s’il le faut, en sus de la chemise, les inénarrables élections aux côtés des « Super-Observateurs » envoyés souvent par l’Union Européenne, le Département d’Etat américain, le Quai d’Orsay, l’Union Africaine, l’ONU, les Hyper-ONG (NDI: National Democratic Institut, NED: National Endowment for Democrary, la Francophonie, Fondation Konrad Adenauer, Fondation Olof Palme, Open Society de George Soros…). Même si ces Observateurs savent qu’ils n’observent et n’observeront rien, car sachant pertinemment qu’il n’y a pas Election dans des colonies régentées par des tyrans entourés des élites indigènes fabriquées de toutes pièces dont l’existence même est la négation du Peuple et de ses volontés, il n’empêche que c’est du bon business. On mange un peu quoi!!! N’est-ce pas qu’on peut manger la démocratie à l’occidentale qui va voir, selon la formule bien connue, les « élections se dérouler dans de bonnes conditions malgré quelques cas de fraudes et d’incidents qui n’entament pas la sincérité du scrutin »? On mange aussi « les recommandations contenues dans les rapports des missions d’observation électorale » en Afrique que personne ne lit, ni ne lira sauf les hommes d’affaires associatifs dans le but de pouvoir écrire leurs prochains rapports de mission d’observation électorale financée par les mêmes « partenaires » lors de la prochaine comédie électorale.
Comme quoi la démocratie à l’occidentale n’a vraiment pas de prix. C’est pourquoi elle ne va jamais manquer de clients en terre africaine. On lutte tous, mais certains luttent encore plus! Sacrés observateurs des tragi-comédies électorales!
19 mars 2015
KPOGLI Komla