Robert Fisk: « Ne rêvez pas, Assad ne partira pas »

0

Le journaliste de « The Independent » Robert Fisk rejette d’emblée les allégations des médias occidentaux, au sujet d’Assad, et son prétendu amour pour le pouvoir.

« Alors que plus de 7.000 prisonniers syriens viennent d’être libérés, à l’occasion de la journée de l’indépendance du pays vis-à-vis de la France, les médias étrangers traitent Assad de menteur, de  dirigeant accroché au pouvoir, bref, de quelqu’un dont le peuple ne veut pas, peuple qu’il tue »!

« La réalité est que l’Occident n’accepte que des dirigeants arabes, qui « obéissent », et cette intervention humanitaire, dont ils prétendent la paternité, comme l’a déjà dit Assad, s’est bien manifesté en Libye en Irak ».

Selon Fisk, « Assad  dénonce le soutien de Londres, de Paris, de Washington aux opposants exilés, des personnages, comme Ahmad Chalapi -homme d’affaires irakien- ou Maez al-Khatib….  et ce type, je donne raison à Assad, quand il demande à Khatib ce qu’il fait, ce qu’il compte faire. A-t-il démissionné ou pas? Qu’en est il de ses relations avec les Salafistes de la Coalition des opposants syriens, ceux là même qui forment le noyau jihadiste du Mali? …Au fait, rappelez vous du Mali? Il a été le foyer du terrorisme, jusqu’en janvier, et ce foyer s’est déplacé, à présent, au Nord de la Syrie. Ces Jihadistes luttent à nos côtés contre Assad et ce qui nous inquiète, ce sont les armes chimiques de ce dernier ».

« Nous sommes incapables de comprendre le Moyen-Orient …Nous ne connaissons pas les parties, comme le Qatar et l’Arabie saoudite, et nous détestons les parties que nous ne connaissons pas, comme l’Iran, la Syrie et l’Irak ou même l’Egypte… Dans son interview, Assad a tout dit, sauf une chose, l’objectif de l’assaut contre la Syrie est l’Iran …Assad a confirmé les succès de son armée, à Deraya; à Hassaka; mais les rebelles, défaits ici, reprennent leur guerre ailleurs.

Donc, cette guerre peut durer des années. Mais une chose est sûre: cette guerre n’aura aucun gagnant. Et puis, l’armée de Bachar, personne ne peut prédire quand cette armée sera affaiblie et défaite ..Les dirigeants simplistes de l’Occident devront  trouver une boule de cristal, pour lire l’avenir dedans..et là, ils auront, peut-être, des surprises ».

Irib

 

Partager

Laisser une réponse