Révolution Permanente : Message à toute la Résistance patriotique et révolutionnaire !

0

La Chronique de ce jour doit être perçue comme une Alerte rouge mais aussi et surtout comme un Message à méditer écrit à l’attention de toute la Résistance Patriotique ivoirienne, depuis les mouvements regroupant les exilés, en passant par ceux de la diaspora, le COJEP, pour aboutir aux réseaux invisibles conduisant des actions de terrain.

Ces derniers temps, nous avons décidé de porter un regard soutenu et de traîner les oreilles partout en renforçant l’écoute active en milieu français afin de comprendre la psychologie de l’envahisseur blanc, ses craintes, ses méthodes, ses objectifs et son regard porté sur la Résistance ivoirienne. Ce travail de haut niveau, qui a mobilisé plusieurs réseaux, des spécialistes de l’analyse stratégique aussi bien au niveau militaire que politique, nous a permis de conforter nos postulats du départ, de comprendre, de découvrir et d’avoir une lisibilité précise sur ce qu’il se joue, dans le secret ou au vu de tous, contre le digne peuple de Côte d’Ivoire.

D’abord, à quelle étape de l’invasion de la Côte d’Ivoire la France pense se situer actuellement ?

D’après les informations disponibles, la France a subdivisé la reconquête coloniale de la Côte d’Ivoire, en trois phases : la Phase de la pénétration armée, la Phase de la pacification et la Phase de l’exploitation.

La pénétration armée s’est faite du 19 septembre 2002 au 11 avril 2011. Elle a duré 9 ans. Elle a utilisé une méthodologie quasi-identique à celle utilisée à l’époque de la première invasion coloniale. Cette phase s’est largement appuyée sur les populations du Nord de la Côte d’Ivoire et des immigrés de la CEDEAO venant de pays ayant connu une islamisation forcée.

Pourquoi ces populations ?

Il y a une étude anthropologique très détaillée de toute l’Afrique de l’Ouest à partir de laquelle la France conquiert ou maintient sous domination, les peuples noirs d’Afrique de l’Ouest. Cette étude peut être baptisée : Etude ethnographique des indigènes de l’Afrique de l’Ouest. Chaque pays a son étude ethnographique.

Ainsi, au niveau de la Côte d’Ivoire, l’étude ethnographique révèle que les peuples du Nord, à majorité musulmans, acceptent très facilement l’autorité d’un chef étranger. Il en est ainsi dans cette partie de la Côte d’Ivoire, car selon l’étude ethnographique réalisée par la France, ces peuples, au moment de leur islamisation, ont été vaincus, châtiés et contraints à obéir à Samory Touré, un étranger qui s’imposa à eux comme leur chef politique et religieux. L’héritage de cette soumission par un étranger barbare, a disposé ce peuple à obéir à un chef étranger. C’est pourquoi la France a choisi comme hier, le nord dit musulman et les voisins musulmans de la Côte d’Ivoire, pour conduire la reconquête coloniale de la Côte d’Ivoire en mettant à la tête de tous ces hommes, un étranger burkinabè.

Mais pour la France, l’étape de la pénétration armée est terminée. Sous son contrôle, sa coordination, avec ses moyens militaires, notamment le renseignement militaire, la stratégie et les armes, elle puise dans le réservoir de ces gens obéissant facilement à l’autorité d’un étranger, pour constituer des milices armées, qu’elle utilise pour châtier les peuples des zones considérées comme hostiles dans lesquelles elle entend réaliser des objectifs économiques ou politiques entrant dans son agenda colonial pour la Côte d’Ivoire.

Cette étape ayant connu son « succès », la France considère qu’elle est à présent à la Phase dite de Pacification de la Côte d’Ivoire.

Dans cette phase tout comme dans l’autre, la France n’invente rien de nouveau. Elle utilise les résultats de l’étude ethnographique de la Côte d’Ivoire. Cette étude révèle notamment que la Côte d’Ivoire est composées d’ethnies et de groupes ethniques, organisés en tribus très divisées, chaque tribu se considérant comme la concurrente, l’adversaire ou l’ennemie de l’autre aussi bien pour son rayonnement local que pour le rayonnement à la tête d’un appareil d’Etat déconnecté de ces tribus.

Or, la plus grande crainte de tout envahisseur, c’est d’avoir affaire à des Tribus résistantes avec un Commandement central. Tant que les tribus d’un territoire à conquérir maintiennent leurs antagonismes primaires, la conquête armée de ces tribus devient un jeu d’enfant tout comme sa pacification.

La méthode utilisée consiste alors à vaincre tribu par tribu en commençant par les plus faibles et les moins résistantes de sorte qu’au bout du processus, les tribus les plus résistantes et les plus fortes, deviennent faciles à vaincre car les forces coloniales peuvent se mobiliser et se regrouper en grand nombre autour d’une même tribu, l’encercler, procéder à son nettoyage centimètre carré par centimètre carré, avec un niveau de violence inégalé qui enlève toute velléité de résister plus longtemps, après la pacification.

C’est donc cette technique de pacification que le tueur Losseni Fofana des FRCI, encadré et équipé par les mercenaires de l’ONUCI et la Force Licorne, a tenté d’expérimenter  récemment dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire contre les civils de l’ethnie Guéré considérés comme les hôtes potentiels des combattants de la force LIMA qu’il faut châtier afin de leur enlever toute intention d’accueillir et de collaborer dans un avenir proche avec des combattants qui seraient tentés de faire échouer l’entreprise d’invasion de la Côte d’Ivoire.

Toujours dans cette Phase dite de pacification, les peuples Abbey et Attié sont dans le viseur. Ils sont regardés comme des peuples favorables à une infiltration de combattants qui n’hésiteraient pas à lancer une attaque sur Abidjan, si les moyens et les hommes pour conduire une telle mission y sont en nombre suffisant. Donc, toutes les mises en scènes sont orchestrées pour trouver l’alibi qui va leur permettre d’encercler un jour ou l’autre, les tribus de la région et de procéder à leur pacification l’une après l’autre.

Après la Phase de pacification, vient ensuite la Phase de l’exploitation.

Dans cette phase, l’envahisseur qui aura brisé toutes les poches de Résistance et assis son autorité dans la terreur, procède à une exploitation, une surexploitation de toutes les ressources économiques mais aussi et surtout, humaines.

Cela veut dire qu’actuellement, la véritable Phase d’exploitation n’a pas encore commencé. Le bradage des ressources et entreprises auquel nous assistons, de la part du chef burkinabè qu’ils utilisent en Côte d’Ivoire, comme imposteur à tout faire, correspond, en Phase de pacification, à « l’Amende de guerre » que chaque peuple vaincu doit payer à son envahisseur pour le dédommager des dépenses engagées pour financer aussi bien la Phase de Pénétration armée que la Phase de Pacification.

Message donc à toute les Résistants de Côte d’Ivoire et d’Afrique.

L’analyse ethnographique de la Côte d’Ivoire révèle que le pays est émietté en tribus divisées, se croyant les unes concurrentes ou ennemies de l’autre. Elle poursuit pour dire que lorsque les tribus sont divisées et qu’elles n’ont pas un Commandement central pour fédérer les intérêts tribaux afin d’obtenir un intérêt national commun, coordonner l’action de Résistance à l’envahisseur, engager le combat avec tous dans l’intérêt de tous, eh bien, ces tribus demeurent fragiles et sont vaincues les unes après les autres, pour au final, se retrouver toutes sous occupation étrangère.

En Libye, quand feu le Colonel Kadhafi l’a compris, il a engagé une Révolution en mettant en place, un système politique organisé autour des tribus. Il usa alors de son grand charisme pour créer une fédération des Tribus libyennes, avant de se positionner comme le Chef de tous les Chefs de tribu, créant ainsi un Commandement central qui mit fin aux rivalités entre tribus et permit à la Libye, durant des décennies, de résister à tous les niveaux, aux impérialistes et de faire de ce beau pays qui était, une Nation riche sous l’Autorité du Chef des Chefs de Tribu, le Colonel Kadhafi.

Pour ceux d’entre vous qui y aviez prêté l’attention, le Colonel Kadhafi, tirant les leçons du succès de l’exception politique libyenne inspirée des réalités sociologiques de son pays, en était à organiser l’Afrique de cette même façon lorsqu’il créa l’association de tous les Chefs de tribu et de canton d’Afrique dont il fut le premier Chef.

Mais l’envahisseur sait qu’un Commandement central pour mener la Résistance est et reste son talon d’Achille car il permet une action concertée, une dynamique de défense de l’intérêt commun, une meilleure coordination des moyens humains et matériels, une stratégie d’action commune.

L’envahisseur le sait. C’est pourquoi il travaille toujours sur le tableau de la division. Il a incité certains membres du CNRD et du FPI à se désolidariser  de la Résistance patriotique et révolutionnaire. De même, il est en train d’encourager certains membres et non des moindres, de l’ancienne Galaxie Patriotique à sortir du mouvement d’ensemble pour faire chemin seul, avec à la clé, des promesses et des fausses enquêtes d’opinion qui ne se réaliseront jamais pour ceux qui y auront cru.

Il a déjà réussi à maintenir les ethnies et les peuples de Côte d’Ivoire, divisés les uns contre les autres. Par exemple, dès que les opérations tests contres les FRCI ont commencé, plusieurs délégations du RDR et de l’ONUCI ont envahi les zones de l’Ouest, pour dire aux Baoulé qui exprimaient déjà leur rage contre Konan Bédié qu’ils accusent de les avoir trompés et trahis en les invitant à voter celui que vous savez, eh bien, ils ont aussitôt couru vers les Baoulés exploitant des plantations à l’Ouest pour leur dire que les renseignements français révèlent que les hommes de GBAGBO s’organisent pour venir tuer les Dioula, les Mossi mais aussi et surtout les Baoulé que ces fils de l’Ouest accuseraient d’être complices de l’invasion de leurs régions par les Mossis. Ils ont alors demandé leur soutien s’ils tenaient à conserver leurs plantations et éviter le massacre de leurs femmes et enfants par les « miliciens » de GBAGBO.

Quand des officiels accompagnés des forces étrangères s’adressent ainsi à un paysan qui ne sait ni lire, ni écrire et qui ne regarde pas la télévision, que pensez-vous qu’il fera ?

La balle est donc dans notre camp, Camarades Résistants. L’ethnographie de la pensée politique en Afrique telle qu’enseignée dans les écoles militaires notamment aux officiers français, insiste sur une et une seule chose : « tous les hommes politiques africains et même la plupart des cadres veulent tous être Président de la République. Promettez-leur, promettez à chacun d’eux que la France l’a choisi pour être Président de la République, promettez à chaque haut cadre de chaque ethnie que la France et ses amis l’ont choisi pour être Président de la République, et alors, ils vous livreront entre les mains, tous leurs frères, tous les cadres des autres ethnies ou de la même ethnie, de la même tribu ou du même parti politique ; et quand ils se boufferont entre eux comme des loups, alors, vous pourrez passer à l’action comme décidée pour sauvegarder nos intérêts. »

Voilà. Dignes Résistants de Côte d’Ivoire et d’Afrique, ce message s’adresse à vous. Civils, militaires, hommes politiques, responsables de groupes de pression, cadres, ouvriers, pour la Côte d’Ivoire, notre devoir est de faire échouer la Phase de Pacification de ce beau pays avec comme objectif ultime, sa Libération totale et irréversible.

Nous sommes sur la place publique. Nous ne pouvons pas entrer dans certains détails. Mais en hommes intelligents, nous croyons que nous nous sommes compris.

Que le Dieu Tout Puissant guide et éclaire le Chef de la Côte d’Ivoire nouvelle, la Côte d’Ivoire révolutionnaire, libre et souveraine !

A Très bientôt.

Hassane Magued

Partager

Laisser une réponse