Revoilà le colonel Bitenewe Kouma dit BIT : Serait t-il le vrai ministre de la Défense?

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Que vaut la parole d’un officier ,d’un opposant d’un président au Togo ?Au Togo la duperie, et la menterie s’apparentent á un mode de vie, mieux le « Togos way of life ».Hier officier rebelle aujourd’hui dans la mangeoire demain rebelotte cité de nouveau comme tortionnaire .Au Togo le hasard n’existe plus.

Qui est Biteniwe Kouma

Officier originaire de Pya Akéi l’homme a été  cité du vivant d’Eyadema dans tous les crimes qui ont endeuillés les togolais depuis les troubles démocratiques des années 1990. Époux d’une fille très restreint du clan, au camp militaire on rapportait que le pouvoir du général est dans ses mains.Un officier en exil au micros du Lynx raconte «  Ce qui le diffère de son chef hiérarchique aujourd’hui défunt Djoua Yoma est que le deuxième pouvait expliquer son crime alors que Biteniwe tuait pour le plaisir de tuer » L’officier qui n’est plus á présenter va se faire un nom dans un Togo où  Eyadema  avait besoin de tortionnaires pour la longévité de son pouvoir. On dit  qu’il trouvait les balles de fusils trop chers á ne pas gaspiller, l’idée de tuer par la lame plus moins chère est de lui.

Kuessan Yovodevi aujourd’hui directeur de la TVT a connu ses foudres.Pour avoir une  longue vie au pays de l’officier qui avait la licence de tuer, le journaliste devrait publiquement demandé pardon au journal du soir quand celui-ci fit un  accident de voiture lors d’un retour d’une barbouze meurtrière contre de pauvres togolais qui ne réclamaient que démocratie et droit de l’homme.Le crime du journaliste cette phrase de son éditorial  « faut-il pleurer celui qui est allé tué les togolais ou rire… »

Grandeur et Décadence de Bitenewe Kouma

Son talent d’officier, il va  le montrer quand le général minute par minute voyait le pouvoir le quitté  lors  du décompte des bulletins de vote aux  élections de 1998.Pleurnichant et ne trouvant plus de mots á dire que c’est fini…c’est fini…Olympio est de retour… Biteniwé  Kouma est de ceux qui ont eu le flair de faire  arrêter le dépouillement et de bousculer le général Seyi Mememe alors ministre de l’intérieur á proclamer le général grand vainqueur des élections de 1998 .

Très vite la récompense tombe comme un fruit mûr.Désormais le colonel prend en charge le commandement des forces terrestres au sein des Forces Armées Togolaises( FAT).Dans un pays où les avions de guerre ne dépassent pas le chiffre 3, l’officier est au panthéon de sa gloire.La Chine,les pays de l’Est ,Israël reconnus comme les pays où  on enseigne le mieux les méthodes d’un autre âge à mater les récalcitrants sont visités.Le colonel prend une speakerin très apprécié de la TVT pour ses nuits jouissives.Après tout il faut avoir au milieu des journalistes comme Kuessan Yovodevi des espions et espionnes.

Sans compter sur le fils aîné  de l’ogre défunt qui lui voue une haine, Biteniwe va s’attirer les foudres en raisonnant ce dernier de respecter la hiérarchie militaire lors des manœuvres militaires.Dans un rodéo digne d’un film western, l’officier va prendre la clé des champs qui l’amenera avec ses compagnons militaires de fortune dans les villages au Benin et au Burkina-Faso….

Quand on est Kabyè de Pya on n’abandonne pas son frère…

Au soir du 5 février 2005 le dictateur meurt.Les fils Gnassingbé se rappellent d’un tortionnaire de renom pour « cogner » les togolais récalcitrants.Dans sa cachette,le colonel n’est pas joignable,du moins personne ne sait ou le joindre.Son compagnon de misère le fils du banquier Looky est réveillé de son exil américain pour aider á retrouver l’officier.Quelques jours auparavant l’officier qui avait encore une interview sur bande, intime RFI de ne jamais la mettre sur écoute.Les officiers comme Assih du Service de renseignements depuis longtemps en exil en France et Biteniwé sont rappelés pour aider le clan .Au soir d’un jour du mois de février , Biteniwe  laisse en catimini  tous ses soldats qui ont dû fuir avec lui laissant femmes et enfants á leur sort. Beaucoup qui n’étaient pas de Pya comme lui n’ont pas été appelé pour devenir conseiller militaire de Faure.Tous ces togolais errent encore dans les champs,dans les villages au Benin,au Ghana,au Burkina-Faso.Lors de la nomination des préfets le 19 septembre le grande nomination fut celle que son mentor  Faure venait de lui faire: Attaché au ministère des forces armées et des anciens combattants.Le colonel tortionnaire n’est t-il pas en réalité le ministre de la  défense du Togo ?

Bamba Ahmed  Lynx.info

Lire aussi dans sa cavale ce qu’il avait fait parvenir  au journal Togoforum

Chers camarades, mes frères d’armes, je vous salue !

Kouma Biténiwé

Depuis le 1er juin 2003, notre pays tend dangereusement vers un état de non-paix, de non-guerre, mais de mort continuel de notre population. Après le syndrome ivoirien c’est maintenant l’exemple malgache qui est à nos portes.

Mes frères d’armes, je voudrais vous poser la question de savoir ce que vous ferez quand demain, le peuple, à travers celui qu’il a désigné au soir du 1er juin et que nous tous nous connaissons va nommer son Premier Ministre pour former un gouvernement ? cet acte à coup sûr sera posé et se ne sera que justice. 

Ne restons pas sourds à l’appel du peuple. Pour ma part, le message du 5 octobre 1990 est clair : « la tyrannie, l’injustice et l’arbitraire doivent céder la place à un monde d’amour, de pardon, d’équité et de justice. « 

Chers camarades, qu’avons nous servi à ce peuple qui ne réclamait que la paix et la quiétude, le pain quotidien et la joie de vivre ?

Rien, sinon des coups de gourdins, de cordelettes et des crosses de fusil ; des intimidations et des arrestations arbitraires, semant sur notre passage la mort, la détresse, la ruine et la désolation. C’est vrai, nous sommes des militaires et nous exécutons des ordres reçus souvent, à notre corps défendant. Il est temps de se rendre compte que tous les ordres ne méritent pas d’être obéis. Aujourd’hui, les gendarmérires et certains camps militaires se remplissent de paisibles gens qui n’ont commis pour seul crime que de s’exprimer le 1er juin dernier. Beaucoup sont torturés au camp Landja de Kara et au camp de la FIR de Lomé, loin de tout regard.

Peuple Togolais, tu dois savoir qu’avant d’être militaires, nous sommes sensibles à tes souffrances malgré ce qu’on nous fait faire.

Frères d’armes, j’ai demandé à nos supérieurs que sont le Ministre de la Défense, le Minitre de l’Intérieur et le Ministre de la Sécurité et Chef d’Etat Major Général, de prendre leur responsabilité, chacun en ce qui le concerne.je ne le ferai plus. J’estime qu’on ne doit plus déverser des militaires dans les rues pour frapper les populations. Malheur à ceux qui le font.le peuple a payé un lourd tribut et ça suffit comme ça

A partir de cet instant, j’étends ma demande aux Chefs d’Etats Major de la Gendarmerie, de l’Armée de terre, de l’Armée de l’Air et de la Marine, aux chefs de garnison, aux chefs de bataillon, aux chefs de compagnie et au Directeur Général de la Police Nationale de faire scrupuleusement appliquer ces instructions qui ne sont pas de vains mots.

Chers camarades, depuis 1963, nous n’avons faits que servir un homme et souvent, jusqu’au sacrifice suprême. Qu’avons nous reçu en retour ? ingratitude, conspiration et exécution sommaire.

Le 23 septembre 1986, le 3 décembre 1991 et le 25 mars 1992, bon nombre d’entre nous sont tombés. Aviez – vous jamais vu le fils du père, Ernest, au front ? Jamais. A peine nos valeureux martyrs sont enterrés qu’on jette dehors leur famille.Triste sort que d’être militaire sous Eyadéma.

Officiers, sous officiers, soldats des Forces Armées Togolaises, moi Lieutenant Colonel Kouma BITENIWE, je proclame solennellement que nous ne devons plus servir un homme, fut-ce t-il Eyadéma ou un leader de l’opposition, à moins d’être désigné, et ceci par les urnes, Chef de l’Etat et de facto Chef Suprême des Armées.

Notre armée doit désormais être républicaine. Elle doit se mettre au service du peuple. Je sais que la grande majorité, certes silencieuse, a compris la mission qui nous est dévolue. La minorité qui jette le discrédit sur notre corps, nous l’avons ciblée et je sais que vous la connaissez.

Nous devons aujourd’hui être unis et arrêter de croire que l’armée est une histoire du nord contre le sud, ou de Kabyè contre les autres ethnies. L’armée, notre armée, est une et indivisible. Notre problème, c’est Eyadéma et son fils Ernest.

Mon cas est semblable à celui de tant d’autres parmi vous. Authentique fils de Pya AKEYI, j’ai été humilié et arbitrairement arrêté. Ma demande de réintégration a été rejetée et j’ai été mis à la retraite anticipée. Comme si cela ne suffisait pas, après plusieurs complots éventés, ils ont décidé d’attenter à ma vie le lundi 5 mai 2003 à Pya en ouvrant le feu sur ma voiture. 

Cette roue qui m’a emporté et qui a emporté d’autres avant moi, tourne toujours et il convient de poser la question de savoir à qui le tour ? c’est pourquoi il est impérieux d’arrêter définitivement cette roue de tourner.

 Vaillante armée, depuis le 1er juin 2003, Eyadéma c’est fini. C’est pourquoije suis revenu au pays car cette lutte nous concerne tous. Levons nous tous comme un seul homme et boutons le tyran dehors.

Peuple Togolais, tu es valeureux. Ta bravoure est sans limite. Comme le roseau, tu as cent fois plié, mais cent fois, tu n’as jamais rompu. La délivrance est proche car le jour de gloire pour notre pays est arrivé.

Que l’Eternel bénisse le Togo.
Le 13 juin 2003
Kouma Biténiwé

bitkouma@yahoo.fr

 

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