Je commencerai mes propos par une question : entre le RPT et l’Opposition qui finalement fait souffrir le peuple ? Ma réponse est sans détour ; pour moi c’est bel et bien l’opposition c’est-à-dire ses leaders car nous sommes de ceux qui les ont pratiqué un à un depuis 1990 où, par « grand-frèrisme » la jeunesse les a acceptés au devant de la lutte démocratique mais que leur ego nous a conduit la où nous sommes aujourd’hui. Je crois que maintenant toute la jeunesse dans son ensemble doit leur dire à l’unisson ça suffit ! On l’aura suffisamment dit, sans une stratégie unitaire nous ne viendrons pas à bout du RPT. Nous avons essayé cette stratégie en 2005 et elle a payé. N’aurait été le massacre de centaines de nos jeunes le problème aurait été résolu. Alors, étant donné que le bénéficiaire de ce massacre est devenu à la veille de l’échéance de 2010 un apôtre de la non violence quelle bêtise de ne pas essayer de nouveau en le prenant au mot.
Il y a aussi un fait indéniable qui est que au fil des ans nos leaders de l’opposition démocratique ont fini par se détester affreusement malgré les larges sourires qu’ils affichent quand vous les voyez ensemble. Cela s’est confirmé l’or des législatives de 2007 où, pendant la campagne électorale on utilisait la majeure partie de nos propos à attaquer plus son homologue de l’opposition que le RPT. Un adage dit qu’il n’est jamais tard pour bien faire et en pédagogie on a demandé à l’enseignant de toujours répéter.
Il y a une semaine la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a arrêté la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 28 février 2010 en attendant la confirmation de la Cour Constitutionnelle. Par ordre alphabétique nous avons : Brigitte ADJAMAGBO,Yaovi AGBOYIBO, Jean-Pierre FABRE, Faure GNASSINGBE, Bassabi KAGBARA, Agbéyomé KODJO, Nicolas LAWSON, et Kofi YAMGNANE. Il y a donc 8 candidats retenus ; autrement dit 7 candidatures contre le Président sortant Faure GNASSINGBE.
Selon les déclarations après l’arrêt de la CENI seul Nicolas LAWSON est hostile à la candidature unique contre Faure. Parmi les 6 candidats restants et favorables à l’unicité de candidature, 5 sont des leaders de partis politiques et 1 en la personne de Kofi YAMGNANE est un indépendant donc de la Société Civile. Et comme je l’ai dit plus haut, étant donné qu’il existe une animosité entre les leaders de partis politiques, je propose que Kofi YAMGNANE soit le candidat unique de l’opposition. Cela enlève le soupçon qu’un leader de parti politique se saisisse de la Présidence de la République pour favoriser son parti. Une plateforme de programme politique minimum de gouvernement sera conduite par Jean-Pierre FABRE pour respecter l’échiquier politique national. Le reste des candidats à savoir AGBOYIBO, ADJAMAGBO, KAGBARA et AGBEYOME seront des Ministres d’Etat.
Le mandat présidentiel de 5 ans sera une sorte de transition pour la reconstruction aussi bien sur le plan du développement que sur le plan des textes et lois. En cas de victoire et elle sera certaine, la dissolution de l’Assemblée Nationale étant inévitable il sera constitué une sorte de (UMP) Union pour la Majorité Présidentielle pour affronter le RPT aux législatives anticipées. Cette UMP devra pour la sérénité des débats politiques nationaux associer les autres partis politiques de l’opposition démocratique qui n’ont pas fait acte de candidature à la présidentielle pour participer aux législatives contre le RPT, idem pour les élections locales. Ainsi on pourra pour une fois entendre un autre son de cloche que le RPT. De même le RPT pour une fois pourra goutter aux délices d’une opposition.
Donc chers camarades candidats, comprenez que si l’on s’était pris tôt la caution de 20 millions de franc cfa devrait se faire en une seule fois et le reste (20 millions multipliés par 5) c’est-à-dire 100 millions de francs cfa devrait être un bon butin largement suffisant pour mettre nos membres des bureaux de vote à l’abris de l’achat des consciences. Ainsi, étant en possession des Procès Verbaux (PV) recueillis par nos structures nous viendrons à bout des résultats des ordinateurs truqués à l’avance qu’on nous a achetés flambants neufs, ceci après confrontation des résultats. Néanmoins rien n’est tard. Comme il s’agit d’une gouvernance collégiale convenue, nos candidats devraient s’imposer une somme d’argent à se répartir équitablement pour le financement de la campagne électorale pour que l’on n’ait pas l’impression d’avoir participé financièrement plus que les autres. Après cet effort un appel lancé à la Diaspora devrait avoir une réponse positive.
Sokodé, le 23 janvier 2010.
Dr. Bozoura Gandi
atondoh@yahoo.fr