En 2001, pour relancer l’économie de son pays détruite par ses prédécesseurs et renouer avec les institutions financières internationales, le président Laurent GBAGBO n’a pas hésité à recourir à l’Initiative PPTE (Pays Pauvre Très Endetté). Il sera vilipendé, attaqué pour avoir ainsi « rabaissé » la Côte d’Ivoire, elle qui était maintenue artificiellement dans le classement des Pays à Revenu Intermédiaire (PRI). Notre pays était un peu comme un ancien ministre qui, dans nos rencontres sociales, bénéficie « des honneurs dus à son rang » alors qu’en réalité il n’a plus les moyens d’avant. Pour le président Laurent GBAGBO, il fallait courageusement sortir la Côte d’Ivoire des entraves des conditionnalités liées à son rang de PRI qu’elle ne pouvait plus supporter, faute de moyens, pour tirer avantage des facilités offertes aux PPTE.
A la suite de reformes structurelles majeures des finances publiques et avec la politique des « budgets sécurisés », le président Laurent GBAGBO a permis à notre pays, dès 2009, d’obtenir une réduction de près des 2/3 de sa dette globale, qui sera mise en place à partir de septembre 2012. Avec cette réduction la dette de la Côte d’Ivoire tombe en effet de 6373,9 milliards F CFA à 2383,9 milliards FCFA.
Ses ennemis l’ayant déporté à la CPI Laurent GBAGBO n’est plus là pour gérer ce redressement spectaculaire pour le bien-être de la nation, comme il l’avait démontré. Ses successeurs ont fait main basse sur cette manne financière pour la brader. Et la dette globale de la Côte d’Ivoire atteint déjà 8367 milliards FCFA à fin 2015 !
Notre pays ne pourra plus prétendre à une deuxième chance : « avion ne fait pas marche-arrière ». Et pour cela la Côte d’Ivoire est devenue un Pays Pauvre Travaillant pour l’Etranger : PPTE nouveau ou émergeant !
Dominique Mapri Kpolo,
Juriste
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