Pourquoi la Presse française émet-elle aujourd’hui des doutes sur la victoire de Ouattara ?

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Comme si elle se réveillait de la léthargie d’une grande manipulation, la presse française (RFI, France 24, entre autres), qui aux temps critiques de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire supportait corps et âme le candidat du RDR, n’hésite plus à exposer désormais Ouattara comme un grand falsificateur et le perdant de l’élection présidentielle de 2010. Ce lundi 30 janvier 2012, Christophe Boisbouvier de RFI a tendu son micro au Cardinal Christian Tumi, évêque émérite de Douala, réputé pour son aversion pour la langue de bois. La conversation a porté sur les élections généralement truquées en Afrique, l’influence négative de la France en Afrique francophone, la fausse victoire de Ouattara en Côte d’Ivoire et la déportation du président Gbagbo à la Haye

Pour qui a suivi l’interview accordée à Ouattara ce 27 janvier par France 24, cet entretien avec le Cardinal Tumi n’est certainement pas fortuit. Il participe d’une détermination assurée de la presse française à exposer, enfin, l’imposture de Ouattara. En effet, c’est ce même Boisbouvier, qui, avec un autre journaliste français, s’est entretenu avec Ouattara à Paris au lendemain de la signature de l’accord de défense entre Sarkozy et Ouattara ; une interview dont Ouattara se serait bien passé, et qui relevait franchement ses inconstances par rapport à la sécurité, à la justice, au caractère régalien de son armée (FRCI), aux crimes des FRCI, au sort de Soro, au parti pris de la France, de l’ONU, et de la CPI, à la démocratie, à sa popularité au sein de la Côte d’Ivoire, à ses relations œdipiennes avec Sarkozy, etc.

Pourquoi la presse française ne se réveille-t-elle que maintenant ? Se serait-elle soudain rendu compte de l’utilisation dont elle a toujours fait l’objet, et désirerait-elle s’affranchir de l’emprise gouvernementale ? Cela reste fort improbable, car la presse française, qu’elle soit privée ou d’Etat, n’a jamais été libre. Elle est mondialement réputée pour son psittacisme du discours gouvernemental. Une autre éventualité serait que, anticipant la chute imminente de Sarkozy, la presse française décide de se désenvouter du poison de l’emprise UMPiste de ces 16 dernières années, afin de se préparer à l’écholalie d’un nouveau maître, socialiste cette fois-ci.

Quoi qu’il en soit, de cette contorsion se confirment deux faits : Ouattara est une imposture. Le vrai gagnant des élections présidentielles de 2010 est le président Gbagbo.

Frindéthié

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