Il ne fallait plus que cette nième roublardise du RPT et de Pascal Bodjona pour que les Togolais comprennent que Jean-Pierre Fabre n’a pas appris la leçon. Non seulement il n’a pas appris la leçon, mais aussi, il s’inscrit dans la droite ligne du legs laissé par Gilchrist Olympio et depuis longtemps dénoncé par les Togolais dans le camp de l’UFC. Baisser les bras quand il le faut. Non. Fabre, lui, les lève de nouveau quand tout est fini sous ses pieds. Que d’erreurs. Que de gaffes. Que de bévues ! Ecartelé entre des stratèges, sinon des conseillers qui peuvent être des loups dans sa bergerie, Jean-Pierre a finalement aussi répété les mêmes erreurs comme par le passé : croire au RPT et à ses couacs. En temps de guerre, les belligérants déposent les armes tous ensemble et à la même seconde avant qu’on ne parle de paix. Et l’avance que le FRAC avait sur le RPT devrait être pour tout bon politique le moyen de chantage pour que le RPT donne le récépissé au nouveau parti avant que les marches ne cessent. En 40 années de dictature, tout est devenu comme un jeu de billards dans la société togolaise, au point qu’on ne sait plus qui est qui, qui fait quoi, et qui veut quoi. Au lieu de laisser les UFCistes qui lui sont favorables parler, Jean-Pierre et petits amis ont été encore se faire « cognés » le visage par le mur du RPT. Et qui peut aujourd’hui lever encore son petit doigt pour dire que « l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) est sans doute l’arbre qui peut cacher Faure » sans avoir peur d’être considéré demain comme le plus gros menteur ?
Faure ne communique pas avec le peuple. Fabre aussi !
Dieu merci que le Togo n’a pas la bombe atomique. Il l’aurait, que les opposants, moins leur président, l’auraient dit au peuple souverain. Autant Faure ne communique pas avec son peuple, autant Jean-Pierre Fabre préfère s’asseoir sur des dossiers sensibles et les éloigner de tout ce qui se dit. Quand il part en France au nom du FRAC pour parler de sa victoire que Faure a bien voulu lui « déposséder », aucun Togolais n’était mis au courant. Dans les marches du samedi il disait « le dire au peuple ». Depuis rien ! Quand, il se décide de créer L’ANC, personne au Togo ne savait jusqu’à sa création, comparé à un Kofi Yamgnane qui dit à qui veut l’entendre et sur tous les toits que son association Sursaut va devenir un parti politique. Quand Jean-Pierre négocie d’abord avec le RPT pour son récépissé et en contrepartie observé une trêve, aucun Togolais, du moins un meeting à la plage comme il les aime, n’a pas été l’occasion pour lui, de dire au peuple ce qu’il va faire et ce qui a été discuté avec Pascal Bodjona et comparses. Toutes les négociations visibles comme souterraines avec ceux qu’il dit combattre pour le bien du Togo est un secret entre lui et individus qui lui sont proches. Les Togolais n’ont pas encore oublié comment le RPT a englouti nos opposants dans le canular de l’Accord politique Golbal (APG) ou plusieurs avaient fait de ces allers-et-retours chez le voisin burkinabè un fonds de commerce. Les résultats puants sentent encore sous nos nez…
Pascal Bodjona : Né pour mentir….
Il n’aurait pas menti, qu’il n’aurait jamais été ambassadeur, ministre d’Etat et ministre. Toute sa vie a été placée sous le signe des crocs en jambes, des mensonges, des tours de passe-passe pour abattre l’ennemi. Et Dieu seul sait combien sont-ils, ces Togolais qu’il a fait tuer dans l’ombre pour enfin être pour certains le parangon de la vertu. Dans une interview à Lynx, son père à laissé lire : « Et quiconque se construit sur le cadavre du prochain doit s’attendre tôt ou tard à subir le même sort. Pascal ne l’ignore pas et le prénom Akoussoulèlou qu’il porte le dit si bien et s’adresse à ceux qui pour accéder à une place ou à un poste qu’ils convoitent ont recours à des manigances, à des intrigues voire à des manoeuvres sordides de basse besogne pour renverser ou sauter celui qui l’occupe ». Le message de papa Bodjona adressé à son fils est-il bien passé? Mais Pascal ne connaît pas ce que c’est que mourir pour son peuple. A la limite, il sait qu’il faut le piller. Combien de fois n’a t-il pas dit à ses amis proches que « l’avenir de ses petits enfants, et des ses arrières petits enfants était assuré » ?
Celui qui n’a pas fait, ou mieux celui qui a plutôt préféré amener les cours de droits et les réécrire lors d’un examen de droit, est aujourd’hui celui qui donne des leçons de droit aux Togolais. Celui qui avait peur d’étudier le droit en le tordant le cou par une tricherie abominable est celui qui veut le plus de clarté dans les affaires juridiques de l’Etat. Demandez à Pascal Bodjona de vous dire son parcours universitaire. Et dans un pays normal, c’est le procureur qui viendrait soulever l’homme avec ses 130 kg vers les geôles en attendant qu’un juge fasse le reste. Officiellement, Bodjona n’est pas du RPT parce que dans les années 1990, il avait crée son propre parti. Peut-il nous amener au Lynx, tous les papiers qui prouvent qu’il a renoncé a son parti pour parler au nom du RPT ? Et dire que ce personnage est resté sur la même table, avec un éminent prof comme Léopold Gnininvi pour parler de l’avenir du Togo et des Togolais fait mal au dos. Et pire, c’est Jean-Pierre Fabre qui le laisse le rouler dans la farine comme un piètre politique, un bébé politique. Pour même atteindre à ses fins, on fait semblant de discuter du parti (Anc) au conseil des ministres. Pascal fait semblant de s’intéresser au cas du parti rival « Je signerai le récépissé si tous les documents sont justes… Fabre n’est pas mon ennemi mais un rival politique». Comme si lui Pascal avait jamais été juste dans sa vie ! Il joue des tours à Fabre qui doit courir derrière lui comme un petit enfant qui veut du bonbon. Bodjona voulait une longue prolongation qui va émousser les marches du FRAC, il a réussi son pari.
Il voulait ne plus entendre parler du FRAC, il a gagné son challenge. Il ne lui reste qu’à engloutir Jean-Pierre Fabre et son ANC dans le RPT. Et, il est en passe de le réussir. Au Togo, quand on s’appelle Pascal Bodjona, à coeur vaillant, rien d’impossible. Les milliards en plus dans le compte, sinon dans son compte. Qui va arrêter le destin sulfureux de Pascal Bodjona ?
Camus Ali Lynx.info