Question: Face à un problème, si vous aviez le choix entre la solution et l’espoir, qu’auriez-vous choisi ? La solution permet de résoudre le problème, tandis que l’espoir est une certitude ou un simple souhait, rien de plus. Pour aller plus loin, nous dirons que dans le sens normal des choses, l’espoir suscité devrait tendre vers la solution qui elle, règle définitivement une situation difficile. Sachons alors que l’espoir est du domaine de l’abstrait et que la solution, quant à elle, se veut concrète et tangible.
Comment donc s’enorgueillir de passer du statut de « solution » au statut d’« espoir » ? Comment qualifier celui qui hier se faisait passer pour « la solution » aux problèmes de la Côte d’Ivoire et qui aujourd’hui, sans avoir fait la moindre preuve, se fait baptiser « l’espoir de l’Afrique » ?
Le contexte
Alassane Ouattara a effectué une visite officielle en Israël. Alors que son régime essuie de toutes parts les critiques les plus acerbes ; pendant qu’il organise la chasse à ses opposants sous le prétexte fallacieux qu’ils cherchent à le déstabiliser ; et que dans l’ouest, le peuple wê est en train d’être massacré et exproprié de ses terres… Quoi de plus normal que de tenter de redorer son blason ? La parade est ici toute trouvée : une visite officielle en Israël, sur la terre de ses beaux-parents. L’Etat hébreux non plus, n’a pas boudé cette aubaine. Lui qui est en proie aux vives protestations des organisations de défense des droits de l’homme au sujet des actes de racisme que subissent les réfugiés africains. Les autorités israéliennes sont accusées de diaboliser ces réfugiés subsahariens et donc d’exacerber le racisme juif. C’est donc un Etat qui cherche à laver son image vis-à-vis de l’Afrique qui reçoit le nègre Alassane Ouattara. Résultat : Le tapis rouge est déroulé, monsieur Ouattara est couvert des qualités les plus élogieux au point d’être comparé à (feu) Félix Houphouët Boigny. Ses « actions et son combat pour la démocratie » ont même été saluées. Caméras, appareils photos, journalistes qui se bousculent…, monsieur Ouattara renoue avec la scène médiatique et Israël lave son image ternie par le racisme. Quel partenariat gagnant-gagnant !
Cette comédie atteint son paroxysme lorsque sans ciller, le vieux président israélien, Shimon Pérès, lance à l’endroit d’Alassane Ouattara, son hôte du jour : « Vous êtes l’espoir de L’Afrique ».
De la solution au désespoir
« Ado la solution », « solution pour la Côte d’Ivoire » ! Qui ne se rappelle pas de ces slogans de campagne à la noix de monsieur Ouattara ? Plus d’un an après, qu’en est-il ? Peut-on affirmer sans détours que le pari est sur le point d’être gagné ? Peut-on, dire que monsieur Ouattara a apporté, ne serait-ce qu’un début de solutions aux maux qui minent la Côte d’Ivoire ? Bien au contraire, en instaurant une politique exécrable, il a plutôt réussi à « polluer » l’atmosphère socio-politique, à exacerber les tensions sociales. Devenant de fait, « Ado pollution ».
La « solution » est au pouvoir certes, mais la Côte d’Ivoire ne se porte pas mieux. La cherté de la vie, l’insécurité, le chômage, la misère… , frappent tout le monde, sans distinction. Ses « supporters », naguère enthousiastes, jouent désormais profil bas et n’osent pas monter leur désespoir, certainement mus par la honte. La « solution » est devenue « désespoir ».
Alassane Ouattara a échoué en Côte d’Ivoire. Sur un territoire de 322 462 km2, peuplé de 20 millions d’habitants, il n’a fait que semer la mort et la désolation. Qu’en sera-t-il s’il devait être « l’espoir » du continent africain qui lui fait 30 415 873 Km2 et plus d’un milliard d’habitants ? Ce n’est ni plus ni moins que de l’affabulation et de la pure comédie diplomatique. Une vraie fable de la Fontaine dans laquelle, l’Etat israélien joue à merveille le rôle du renard et monsieur Ouattara, celui du corbeau.
Ainsi, au tristement célèbre Alassane Ouattara, alias « AO la solution » (ne plus dire ADO, car le nouveau lèche-botte du CNP, monsieur Lakpé, deux fois plus zélé que monsieur Dié, vient formellement d’interdire toute utilisation du nom « Dramane »), qui ne peut se prévaloir d’être un quelconque espoir de l’Afrique, ni même dans ses rêves les plus fous, citons ce passage plein de sagesse : « Celui qui est fidèle dans les petites choses, sera aussi fidèle dans les grandes choses». Monsieur Dramane (nous ne nous sentons pas concerné par les délires du sieur Lakpé) Ouattara n’est pas resté fidèle à ses promesses faites aux ivoiriens. Où sont passées les pluies de milliards, les milliers d’emplois promis, la paix, la réconciliation… ? En lieu et place, on assiste à des arrestations, des emprisonnements, des exécutions sommaires et extrajudiciaires. Voilà son nouveau programme de société.
A un homme qui va jusqu’à renier le nom de son propre père, donc ses origines, peut-on confier les destinés d’un pays, encore plus, celui d’un continent ? Ou Israël se goure, ou Israël se paye la tête de ce nègre dont elle sait d’avance le triste sort.
Marc Micael La Riposte