Le FPI propose le dialogue. En guise de réponse Ouattara arrête AFFI N’GUESSAN. En avant pour le retour à la pensée unique en Côte d’Ivoire
Pitié pour la Côte d’Ivoire ! C’est l’expression qui est sur toutes les lèvres de tous ceux qui suivent avec sérieux la bêtise qui mine ce pays ces dernières semaines. Après Laurent GBAGBO, son épouse, tout le cabinet présidentiel et la presque totalité des membres du gouvernement arrêtés le 11 Avril dernier, c’est au tour du Président du Front Populaire Ivoirien de rejoindre la prison Rhdp. Il a osé, nous apprend on, donner des interviews à la Presse étrangère. En clair, avec l’avènement d’ALASSANE OUATTARA, personne ne doit dire mot. Oui vous avez bien compris, tous ceux qui ne veulent pas aller en prison ou passer de vie à trépas, doivent désormais s’arranger de sorte à applaudir OUATTARA malgré la merde qu’il ne cesse d’installer dans ce pays avec ses fantassins depuis 2002. Ceux qui doutaient encore de ce qu’ADO réservait aux Ivoiriens, ont juste quelques semaines pour s’en apercevoir. Déjà, l’histoire du millier de personnes massacrées à DUEKOUE par ses hommes est en train de rentrer peu à peu dans les archives. L’ONU et les organisations internationales qui avaient annoncé cela ont été mises au pas. CHOI et ses hommes qui veulent s’éterniser en Côte d’Ivoire pour continuer de recevoir des salaires exorbitants qu’ils n’auraient jamais eus à New York, ont préféré s’aligner en empruntant la voie de la distraction : Les massacres qui avaient été l’œuvre des rebelles de OUATTARA sont désormais « le fait de conflits interethniques ». Comme quoi, ces communautés ethniques ont attendu la prise de DUEKOUE par des rebelles pour s’entre-découper. N’importe quoi !
AFFI et tous les cadres de la Majorité Présidentielle qui n’ont plus de domiciles et qui se sont retrouvés dans un hôtel de la place pour animer la vie politique malgré la galère qu’ils vivent avec comptes gelés, maisons pillées, voitures arrachées, interdiction de voyager et de voir les rescapés (s’il yen a ) dans leurs familles respectives, ne doivent pas en plus-nous dit- on du côté du Golf « parler, encore moins se confier à la presse ». Le comble dans tout ceci, c’est que personne ne sait qui décide autour de OUATTARA. La conférence d’AFFI a été interrompue dans un temps par les rebelles au pouvoir qui disent agir sur ordre de SORO. Mais joint au tel ce dernier accepte la proposition d’AFFI qui demande à répondre à sa convocation le lendemain. La conférence suit son cours. Une heure après la fin de cette adresse à la Presse, le groupe de soldats revient à la charge ; cette fois- ci sur ordre du ministre BAKAYOKO. Les cadres du FPI leur apprennent qu’AFFI sera au golf le lendemain et que SORO avisé n’y trouvait pas d’inconvénient. Surexcités, ils ne veulent pas entendre raison. Ils cassent alors portes et fenêtres de l’hôtel et emmènent le Président du FPI au QG du Rhdp. On apprendra plus tard que « tous les cadres de la LMP sont en résidence surveillée ». Ne me demandez pas pourquoi car vous devez aisément deviner leur crime avant même que Hamed BAKAYOKO ne le précise aux journalistes : « ils ne doivent rien dire qui salissent la présidence de OUATTARA. S’ils veulent parler, qu’ils se contentent de chanter les louanges d’ADO. Aucune critique des actes posés par Ouattara et ses hommes ne leur est permise, c’est à prendre où à laisser »
Wao ! Que devient la Côte d’Ivoire « Les enfants d’HOUPHOUET » nous ramènent ils dans les années 70 Et pourtant, c’est le multipartisme introduit en Côte d’Ivoire grâce à GBAGBO qui a permis à OUATTARA de se servir du RDR de DJENI KOBENAN pour parvenir au… pouvoir aujourd’hui. Et pourtant, de tous les régimes précédents, c’est celui de GBAGBO qui a autorisé le «Burkinabé» (selon BEDIE) d’être pour la première fois candidat aux élections Présidentielles dans ce pays. Et pourtant, OUATTARA parle de réconciliation. Avec qui va-t-il se réconcilier si, après avoir été installé par les Français suite à un carnage sans précédent de plus d’un millier de Pro-GBAGBO, les rescapés doivent être, eux aussi, jetés en prison ? Pitié ! Mille fois pitié pour mon pays !
Stéphanie KONAN
Source: TWN
Titre changé par le Lynx