Elle aura toute sa vie en tant que femme politique échouée. Pourtant, quand elle prend les clés de la CDPA, l’on avait pensé qu’elle effacera le passé abominable et jalonné de félonie, de ruses révoltantes… de son mentor, le Pr Léopold Gnininvi. Méfiez-vous des intellectuels africains. Pis, quand ils s’engouffrent dans la politique ! Toujours dans le rôle de porte-parole, on a vu Mme Adjamagbo Johnson aux côtés de Jean-Pierre Fabre de l’ANC en 2015. Bien que, le fichier électoral était selon le général Sangaré qui représentait la francophonie corrompu, son intelligence d’enseignante en droit ne lui a pas titillé de dire aux nabots de l’ANC que, constitutionnellement, quand le faux s’invite dans les structures électorales le droit doit se faire sentir. Ensemble, ils ont regardé ailleurs. Ensuite, ils sont allés réinvestir Faure Gnassingbé pour un triplé. Comme si elle n’avait pas appris de son bricolage, elle prendra les devants de la C14. La suite est connue. C’est dans ses pagnes qu’à circuler les petits millions d’Alassane Ouattara pour atterrir dans les petites poches de « vilains » corrompus et composants qui parlaient au nom du Togo. Comme il n’y a jamais deux sans trois, Agbéyomé Kodjo va déposer cette femme de tous les échecs à ses côtés pour la troisième fois. Toujours dans le rôle de porte-parole.
Dans sa ville natale, gagner une élection locale est de la mer à boire. Inconnue à Atakpamé et brouillonne en politique, elle est l’expression de la vieille garde défaitiste de l’opposition. Ici, la magie et le flair que tout opposant doit avoir sous les dictatures en Afrique fait cruellement défaut. Dans ses pagnes de grands jours, dans les meetings de l’opposition ou avec les chefs d’Etats africains pour discuter de l’avenir du Togo, elle est toujours sortie perdante. L’Internationale socialiste, cette « amicale » qui aide les amis socialistes en difficulté est quasi inexistante voire atone quand il s’agit de venir en aide à la CDPA, donc aux Togolais. Alpha Condé qui a passé ses années estudiantines avec le mentor Léopold Gnininvi avait trouvé mieux de rouler dans la farine la C14 à Conakry dirigée par Mme Adjamagbo Johnson au profit de Faure Gnassingbé. Ceci devrait davantage faire réfléchir pour qui connaît bien cette femme qui veut faire la politique et fini toujours par desservir le peuple. Il faut en finir avec des femmes qui non ni charisme encore moins l’élégance de parler juste et bien pour un peuple fatigué comme le peuple Togolais.
Sortie inquiétante, illisible et dangereuse pour la suite de la lutte.
À 91 ans, Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro a fait la sortie la plus spectaculaire en invitant les Togolais à résister dimanche dernier. Quelques jours auparavant, le Dr Agbéyomé Kodjo dans cette voix d’un rocker qu’on le connaît, tenait un discours de fierté et galvanisait pour la suite de la lutte. Pour seulement quatre heures devant le juge Awi, Mme Adjamagbo Johnson est sortie esquintée, fatiguée, désabusée. Pour elle, il faut aller à la table de dialogue. Dans ce jeu de billard à trois bandes, il faut noter qu’elle est de nouveau celle qui démoralise et, in fine appelle à s’approcher de l’usurpateur. La mentalité de lutteur, n’est pas Adjamagbo ! Faut-il rappeler qu’elle fait bien aussi partie de la bourgeoisie qui surfe sur les deux paliers ? Quel dialogue est-il encore possible avec un pouvoir qui s’est assis sur vingt-huit dialogues déjà ? Mais entre celui qui a gagné et celui qui a perdu qui doit chercher à dialoguer ? « Ces genres de conflits, c’est entre hommes politiques qu’on s’assoie, qu’on se parle pour rechercher la meilleure solution dans l’intérêt supérieure de la nation » égrène-t-elle au micro des confrères d’AfreePress. Vous avez bien compris. « Entre hommes politiques pour trouver des solutions politiques ». Cette femme devrait au moins avoir pitié des Togolais et comprendre que, si elle n’est pas encore fatigué de jouer, les Togolais sont fatigués de danser. Il faut ne plus l’aligner pour la suite de la lutte…et…
Camus Ali
Lynx.info