20 morts, 100 blessés… : Le lourd bilan de la répression au Mali révélé par Me Mountaga Tall [Par Ndam Njoya Nzoméné]

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Des morts par dizaines lors d’une manifestation populaire contre le régime ! Cela ne s’était plus vu au Mali depuis le renversement en 1991 du régime du Général Moussa Traoré par le Lieutenant-Colonel (d’alors) Amadou Toumani Touré.

Et pourtant Dieu sait si des manifestations à l’appel de l’opposition, parfois très violentes, ont eu lieu au Mali depuis la restauration du multipartisme, pour contester la manière dont un homme politique était arrivé au pouvoir.

Même le très démocrate et pédagogue Alpha Oumar Konare qui trouvait qu’il faut être un surhomme pour diriger un Etat dix ans durant et en redemander, avait fait face à la contestation postélectorale, mais n’avait pas franchi la ligne rouge des tueries. Vingt ans après le cauchemar Traorien et huit ans après le massacre des bérets rouges par la junte du sulfureux et fantasque Amadou Haya Sanogo, à laquelle les Maliens manifestaient à l’époque une hostilité viscérale.

Le président IBK qui a été à l’école des précurseurs de la démocratie malienne (Alpha Oumar Konaré -dont il fut le ministre et Premier ministre-, et Amadou Toumani Touré sous qui il assuma les fonctions de président de l’Assemblée Nationale), semble ne pas tolérer la moindre remise en question de son pouvoir, lui qui contesta jadis vigoureusement la légitimité d’un Toumani Touré à la tête d’une coalition, alors que le tombeur historique de Moussa traoré faisait presque tacitement l’unanimité, sans essuyer la moindre rebuffade.about:blank

Conséquence, ces morts inutiles que le pays de Soundiata Keita enregistre depuis vendredi dernier, ainsi que de nombreux blessés graves. Une situation qu’a dénoncée mardi dans un entretien sur la télévision française France 24, Me Mountaga Tall, et qui risque de prendre de l’ampleur avec le comportement méprisant de l’aile sécurocrate du régime à l’endroit des leaders de l’opposition

Cameroonvoice 

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