« Tu peux maintenant rentrer » aurait lancé Ban-Ki Moon à travers son émissaire Arnauld Akodjénou au général togolais Gnakoudé Berena. On se souvient que, là ou le général bangladeshi Abdul Hafiz avait refusé de tremper dans le sang, il y avait comme toujours un Togolais pour le sale boulot. Une certaine presse aussi bidonne que les dirigeants togolais avaient aussi acclamé la nomination du génocidaire comme si le fait d’assister aux bombardements de la présidence ivoirienne par les forces onusiennes et françaises était une valeur ajoutée pour l’économie togolaise. Pis, on avait vu Gilchrist Olympio se vanter des mérites de ce débarquement, disant que c’est par le travail ô combien diplomatique de son ministre des affaires étrangères Elliot Ohin, que tout ceci avait été possible. C’est ca le Togo dans sa petitesse !
Depuis resté comme une terre d’expérimentation pour son rôle dans les coups d’Etats et les barbouzes, personne ne semble avoir évolué dans son analyse. La presse qui devrait servir de levier d’éducation des masses est aussi rouillée et sans repère aucune. Sinon comment ne pas comprendre si on est journaliste que, pour le génocide au Rwanda, la France avait eu recours aux services de ce kabyè ? Comment ne pas comprendre que le fait même d’apporter la démocratie par les armes était un mauvais signe pour les autres pays africains encore fragiles ? Et comme toujours, il y a une certaine presse togolaise à écrire des histoires drôles. Dans le journal l’Union d’Eric Johnson avec une odeur des mains du juriste et repris de justice Charles Debbasch on peut lire : «Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est en marche, avec toutes les institutions opérationnelles. Les activités liées au développement ont repris. Mais attention au triomphalisme. Il faut reconnaitre que beaucoup de chose reste à faire en matière de sécurité». Quand on sait que dans la seule journée de samedi 5 mai 2012, plus de six ivoiriens ont été tué, on peut dire qu’il reste beaucoup à faire non seulement au niveau d’Alassane Ouattara mais surtout au niveau de la presse togolaise. Pour l’instant, c’est un général fier d’avoir laissé tuer ses frères ivoriens qui jubile dans son béret bleu aux couloirs onusiennes. Et pour cause, le compte bancaire serait bourré, le général à bien travaillé pour que vive la France !
Djima Matapari Lynx.info