Décidément le bassari sait retourner les coups en sa faveur et faire taire ses critiques dont votre journal préféré le Lynx. Un de ses lieutenants très proche a fini par nous dire à la rédaction que : « Au-delà des erreurs et coups de gueule politique de son mentor, Kofi est quelqu’un de fondamentalement bien ». Alors qu’on le croyait « très très enseveli » par la France et ses politiques, Kofi semble avoir compris que rester inactif, à défaut mettre les mains dans le cambouis pour le compte de son pays d’adoption la France, était une grande erreur de casting. L’Afrique n’a plus besoin de ses fils, tapis dans l’ombre qui donnent les chicottes aux colonisateurs…
Bien que Kofi soit un homme versatile, on n’est bien obligé, si on l’aime ou pas d’apporter désormais notre caution à sa nouvelle vision sur la politique que ses petits amis et lui du parti socialiste disent vouloir apporter au continent. Et dans cette quête de ramener Kofi Yamgnane sur le droit chemin, il a bien fallu qu’une certaine presse se lève pour dire Non aux dérapages de l’homme sur le cas ivoirien. Seuls les imbéciles ne changent pas lançait Alpha Blondy…. Et Kofi a depuis montré qu’il n’est pas un imbécile !
Kofi Yamgnane : Il donne l’alerte aux dictateurs et prend le cas du Togo
La même alerte, le PS sous François Mitterrand et Lionel Jospin l’avait donné pour des résultats qui sont encore sous nos yeux et que droite comme gauche par ricochet le parti communiste en France ont participé a mieux huilée. Mais Kofi semble ne plus laisser le mensonge prendre le pas. Dans un catalogue, il évoque que le RPT dirige le Togo depuis près de 50 ans et fait à sa guise : « Le RPT gouverne. Le RPT administre. Le RPT rend la justice. Le RPT est tout à la fois l’armée, la milice, la police et la gendarmerie. Le RPT tient le cordon de l’économie nationale et des finances nationales. Le RPT, c’est le Trésor Public: il prélève à la source les cotisations obligatoires pour tous les Togolais ! ». Un message fort adressé au parti siamois du RPT, UNIR.
De l’autre côté, le bassari dresse une pile de doléances à peine voilées sur ce que son patron François Hollande doit faire pour sauver l’Afrique au micro du confrère La Nouvelle : Cette «Françafrique» illustre les relations bilatérales «incestueuses» entre certains chefs d’État africains et le chef de l’État français, relations qui présentent de multiples facettes:
– le soutien ou la tolérance vis-à-vis de régimes politiques dictatoriaux, parfois installés par le gouvernement français lui-même, malgré le rejet de la majorité des habitants.
– les circuits mafieux d’argent et les trafics en tous genres, dont le sol africain est devenu le terrain de jeux ;
– le déni de l’Histoire, lorsque la majorité sortante, par la voix de Nicolas Sarkozy, met en doute la capacité de l’Afrique à accéder à la démocratie, voire de “rentrer dans l’Histoire”, niant le passé parfois glorieux de ces peuples.
– des politiques de solidarité qui s’effritent.
– des interventions militaires improvisées, qui mettent en danger les ressortissants français et donnent de la France l’image d’un gendarme désirant avant tout préserver ses intérêts.
– l’absence totale de respect des peuples africains et de leurs dirigeants;
– le recours très «sélectif» à la Cour Pénale Internationale…
Oui ! Le parcours très « sélectif » à la Cour Pénale Internationale comme l’avocat Me Jacques Verges aussi disait ne pas comprendre pourquoi les africains l’acceptaient ainsi. Seul hic, dans le cas de la Côte d’Ivoire, la gauche comme la droite avaient apporté la caution pour le cloutage et le bombardement du peuple ivoirien. Et Kofi a beaucoup à prouver que son parti n’est pas la droite pour se faire pardonner. Vivement que cette fois-ci la voix que nous avions n’est pas celle mensongère qui a caractérisée François Mitterrand pendant les deux septennats à la tête de l’empire français.
Camus Ali Lynx.info