Ils sont tous des multirécidivistes en coups d’Etat. Chacun d’eux totalise au moins une vingtaine de tentatives infructueuses et deux coups d’Etat consommés. Le premier date de 1999. Le dernier, grâce à une sous-traitance meurtrière française, date seulement du 11 avril 2011. Très récent. Mais qui est finalement devenu un os en travers de leurs gorges. Donc ils font de la sensibilisation. Ils s’adressent aux Ivoiriens et aux combattants. Leur demandant de les laisser se la couler douce. Car, comme le dirait l’autre, « Coup d’Etat, c’est pas bon ».
Mais ils sont conscients que personne ne les écoute. Donc ils passent à la manière forte. Ils scrutent les visages dans les casernes lorsqu’ils passent. Si vous ne leur souriez pas, ils vous font arrêter pour tentative de coup d’Etat. Juste parce que vous ne leur avez pas souri. Et finalement, le sourire est devenu un acte d’allégeance à l’imposture.
Alors à longueur de journée, après des nuits cauchemardesques durant lesquelles ils font des rêves dans lesquels le Commandant Abéhi ou le Colonel Major Konan Boniface s’adressent au peuple après la libération, ils font le tour des Casernes pour dire et redire la même chose, les mêmes menaces, les mêmes promesses farfelues, l’esprit très agité à l’idée que dès qu’ils tourneront le dos, l’un quelconque de leurs interlocuteurs ouvrira le feu sur eux.
Du coup, ce qu’ils avaient prévu être un instant de gloire et de fête pour célébrer le « triomphe » des contre-valeurs sur le civisme, est devenu une cause de traumatisme pour eux. C’est pourquoi dans leur presse écrite, dans leur télévision pirate « rebrandée » aux couleurs du RDR et de l’ex-RTI, dans leurs audiences pour corrompre les officiers qui sont restés impassibles, ils ne font que menacer aux fins de sensibiliser, de faire prendre conscience, que « Coup d’Etat, c’est pas bon ».
Mais prenons du plaisir à les écouter. D’une oreille sourde. Prenons cet immense plaisir à les écouter sans écouter. Car donner l’apparence de les écouter les rassure et nous permet chaque jour de découvrir leur fébrilité.
Point n’est-il besoin de vous le dire : les brebis reconnaissent la voix du Bon Berger ! Et croyez-moi, cette croisade de sensibilisation orchestrée par les voleurs et les intrus à l’attention du troupeau, de la troupe, des combattants, est un prêche dans le désert. Car ces voix affolées, tremblantes, menaçantes, iniques et inconnues, ne trouvent et ne sauront trouver une quelconque écoute.
Alors soyez sereins ! Soyez tranquilles. Le Bon Berger n’a encore rien dit ! C’est pourquoi le troupeau reste silencieux.
Ne faites point attention à leurs mises en scène ridicules pour donner l’impression que le Bon Berger a parlé et qu’ils ont empêché que le troupeau suive grâce à leurs intimidations, leurs mercenaires, leurs zozos de FRCI. Nous en rions tellement.
C’est pourquoi je le dis et insiste : le Bon Berger n’a encore rien dit ! Le jour où sa voix s’élèvera, vous sentirez comme un grand tremblement de terre. Et vous verrez la puissance et l’autorité charismatique en grandeur nature.
Alors restez mobilisés. Restez en alerte. Et attendez la voix du Bon Berger. Tout est déjà accompli ! Il ne reste plus qu’un signe. Le jour où il reçoit ce signe, il fait entendre sa voix ! Et vous la reconnaîtrez. En attendant, laissez-les prêcher dans le désert.
A Très bientôt.
Hassane Magued
Libération de la Côte d’Ivoire : laissez-les prêcher dans le désert !
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