L’opposition togolaise revient maintenant sous le couvert de prêts noms à la cause estudiantine. Après avoir échoué sur le plan politique, le FRAC, OBUTS, le CAR, le Front Sage semblent avoir compris qu’il faut tirer profit des contestations sociales pour enfin se faire entendre voire prendre le dessus sur un Faure de plus en plus « Faure ». S’allier les syndicats peut devenir dangereux, d’autant plus que les patrons des syndiqués togolais mangent à la même table que les opposants togolais, alors chez Faure si ce n’est pas au RPT ! Ainsi, ils ont compris qu’il faut aller vers la classe encore naïve, les étudiants. Alors que la mayonnaise ne prend toujours pas au niveau des marches de contestations, on revoit l’opposition dans son ensemble unanime. Il faut faire à la place des étudiants une contestation en s’engouffrant dans la foultitude de jeunes aguerris à qui on a plus payé les bourses ou encore moins des aides et dont les conditions d’études sont les plus humiliantes sur la Côte ouest africaine. Pour venir à bout, chaque opposant avance des plans sous le couvert d’une classe estudiantine en mal de stratégies afin de faire plier Faure dans leurs revendications. Les communiqués pleuvent de partout et on voit tour à tour le FRAC dans son ensemble avec Jean-Pierre Fabre. Le CAR entre temps introuvable sous la houlette de Me Dodji Apevon se faire désormais le défenseur de la cause estudiantine. Le très versatile Agbeyomé Kodjo sous le manteau de « ses OBUTS » est de nouveau abonné présent. Dans le fond, cette brochette d’opposants de circonstances serait de la marche, pas pour la cause estudiantine mais pour leurs calculs politiciens. Pis, plusieurs ont même pour mission de « casser » et de « barricader » la démarche des étudiants tout en étant au service du RPT donc du pouvoir dictatorial.
Au Togo, et pendant plus de vingt ans, on a appris à connaitre comment tout fonctionne. Et personne ne peut oublier les différends coups bas que les opposants ont fait à la jeunesse et surtout aux étudiants toutes les fois que le pouvoir met la soupe à la table. Le plus raffiné dans cette méchanceté est bien Me Agboyibor Yaovi qui a la capacité de détourner l’attention de la jeunesse toutes les fois que le pouvoir lui tend les bars. Léopold Gnininvi s’était servi des étudiants pour se faire un nom avec la CDPA. Résultat, il y est allé manger avec la troupe oppresseuse, et a entre-temps tourné le dos à ceux qui ont failli même mourir dans cette lutte quand les électrochocs des services secrets et de la gendarmerie d’Eyadema brulaient de tous les feux les parties viriles d’un Hilaire Logo Dossouvi et amis.
Le MEET devrait prendre distance des opposants togolais
Point n’est plus d’avoir un soutien de l’opposition togolaise pour être encore plus fort. Le gros travail, le MEET l’a déjà fait. Adou Seibou et ses petits amis ont fait ce qu’ils devraient faire tout en reconnaissant que c’est seulement unis et pas divisés qu’ils peuvent venir à bout d’un crapuleux régime. Il appartient aux étudiants de briser le mur de la peur comme ils ont débuté, tout en le faisant seuls, et convaincu qu’ils réussiront dans ce duel avec le pouvoir, pas avec une opposition en mal de repère et dont la plupart des membres ont fait leur preuve dans un travail de sape et de destruction massive de la jeunesse togolaise avec la complicité du pouvoir qui est devenu une assurance tout risque pour les uns et vie pour les autres. C’est désormais une urgence pour Adou Seibou de convoquer une réunion avec ses amis et se désolidariser brutalement des opposants Togolais, qui ne sont d’autres qu’une gangrène dangereuse pour leur Avenir. C’est à ce prix que le MEET pour devenir un grand syndicat estudiantin !
Anicet Gomaro Lynx.info