Aussi, après le reportage et les déclarations du Porte-parole de la France en Afrique noire dite francophone (France 24) le 18 janvier dernier sur « Le Martyr Que Vivent les Homosexuels au Cameroun », voilà un autre reportage réalisé cette fois par « Jeune Afrique l’Intelligent »du 11/02/2014 sur le Cameroun sous le titre « Jeunes, Camerounais et homosexuels : Reportage Chez les Persécutés de l’Autre Genre ».
Ce « Jeune Afrique », qui au lendemain des Indépendances africaines, (dans les années 60) s’était auto proclamé la voix de la « Nouvelle Afrique ») est devenu avec le temps, une véritable caisse de résonance au service de l’ordre néocolonial des intérêts français en Afrique noire dite francophone. Cet organe de presse s’est transformé en cheval de Troie de tous ceux qui pensent que l’Afrique subsaharienne est à vendre aux enchères auprès des lobbies tapis dans l’ombre. A ce propos, les Camerounais doivent se poser les questions suivantes :
1/Pourquoi ce rouleau compresseur des réseaux homosexuels sur le Cameroun ?
2/Qui est-ce qui explique qu’en l’espace de trois semaines, de façon coordonnée et synergique deux organes de presse ayant leurs sièges à Paris, tirent à boulet rouge sur le Cameroun concernant une ignominie que les Camerounais, dans leur écrasante majorité rejettent ?
Nous le répétons. L’homosexualité n’a pas et n’aura jamais droit de cité au Cameroun berceau, de nos ancêtres. Que les Etats de l’Occident, dans leur éternelle mission de gendarme du monde s’apprêtent à croiser le fer avec les Africains en général et les Camerounais en particulier au sujet de cette pratique abjecte et contre nature. Qu’ils prennent ceux des nôtres qui se réclament homosexuels chez eux s’ils les aiment autant qu’ils le proclament.
Que les Camerounais ne se trompent pas de cibles ou d’objectifs. Qu’ils ne perdent pas toute leur énergie à tirer sur le Régime du Renouveau de Paul Biya qui va certainement passer et laisser le Cameroun .Concentrons nous sur la défense du Cameroun de nos ancêtres qui se trouve menacé. Une famille, une nation peut connaître des disputes entre ses membres et les régler en son sein, mais dès qu’elle admet un intrus, elle est menacée de dislocation et de destruction.
Le droit des homosexuels est devenu un épouvantail qui, dans de prochains jours va constituer un prétexte pour ces pays qui veulent casser le potentiel humain, économique, social et naturel du Cameroun. Depuis la découverte des stratégies et des manœuvres avérées des signes de déstabilisation du Cameroun, certains organes de presse locaux et leaders d’opinion camerounais y tentent de jouer le rôle d’éclaireurs et de soutiens à l’instar des propos tenus devant l’Ambassadeur de France au Cameroun : Christine Robichon par le Président régional du SDF pour le Littoral le 04 février dernier. Mais que ceux-là regardent ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, en Libye, au Mali, et aujourd’hui en RCA voisine. Toutes ces crises et conflits armés ont un sous bassement, un tireur de ficelles à l’ombre, bref un vecteur commun : la France ; qui, de par ses agissements est devenue une tumeur cancéreuse qui veut récupérer et recoloniser formelle l’Afrique par la force en utilisant le prétexte du « Droit d’ingérence humanitaire » devenu le nouveau dogme de gestion des conflits armés à travers le monde (voir la guerre en Syrie).
Que ces Individus venus de l’Occident, retiennent que le droit positif camerounais enrichi par ses coutumes ancestrales, soutenues en cela par les religions représentatives de la Société camerounaise (Christianisme, Islam) condamnent sans équivoque et de façon claire, cette ignoble et infâmante pratique. La Société Civile camerounaise appelle les Autorités politiques, administratives et religieuses à faire respecter les lois et la dignité de la famille au Cameroun en s’investissant à plein temps dans ce combat. Nous invitons les media camerounais à prendre position dans ce combat qui dépasse les clivages politiques, tribaux, culturels et religieux pour en faire la bataille de tous, pour l’avenir de notre pays et de notre peuple. Que les journaux ne se contentent plus de reprendre de facon neutre ce que tel Prélat a dit au cours de son homélie, ce que telle personnalité a déclaré à la télévision ou à la radio au sujet de ce fléau. Qu’ils éduquent le peuple sur le désastre moral, éthique que représente l’homosexualité. La survie du Cameroun en dépend.
Nous avons été déçus quand le Pr Maurice Kamto, Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC), interrogé sur ce sujet au cours de son passage sur une chaîne de télévision privée à Douala il ya deux ans, avait déclaré en substance « c’est un sujet délicat ; si je dis que je suis contre on va me taxer d’homophobe ; si je dis le contraire on va m’étiqueter de partisan des homosexuels ». Nous nous étions attendus à ce qu’il prît clairement position contre l’homosexualité, car c’est aussi cela défendre l’intégrité du Cameroun. Le moment arrive où tout demandeur des suffrages des Camerounais, lors d’un scrutin, devra dire à ses compatriotes de quel « bord sexuel » il se trouve. Les Camerounais ne vont pas cautionner qu’un maire homosexuel vienne célébrer le mariage d’un couple normal. Même ces membres du gouvernement qui sont soupçonnés d’être complices de cette pratique, plus que par le passé, auront à répondre devant la Société Civile camerounaise.
S’agissant de « Jeune Afrique », il s’est autoproclamé « Intelligent », et sa dernière trouvaille est la promotion de l’homosexualité en Afrique Noire (alors que son fondateur est un Nord-Africain). Pour la gouverne de nos lecteurs, rappelons que cet hebdomadaire a été crée il y a plus d’un demi-siècle par le Tunisien Béchir Ben Yahmed. Ce Monsieur, en 1956 a fait partie du premier gouvernement du premier Président de Tunisie Habib Bourguiba en tant que Ministre de l’Information. Agé aujourd’hui de 85 ans, le patriarche Ben Yahmed, du Jeune Afrique des origines, ne semble plus contrôler ou maîtriser la machine de son organe de presse. Sinon, comment comprendre et expliquer qu’un musulman (qu’on suppose pratiquant de son état, d’un âge aussi vénérable) a-t-il pu accepter qu’un ramassis d’homosexuels puisse envahir et finalement infester un organe de presse qui était quand même porteur d’un idéal panafricain, nonobstant ses relations incestueuses avec la mafia de la classe politique néocoloniale française ?
Si l’homosexualité est bonne pour l’épanouissement des êtres humains et un droit de l’Homme à respecter, pourquoi Jeune Afrique dit l’Intelligent limite-t-il sa campagne de promotion de l’homosexualité seulement en Afrique Noire et ne le fait pas dans les pays arabo-musulmans?
Pourquoi c’est particulièrement le Cameroun qui est visé alors que des pays tels que l’Ouganda, le Ghana et plus récemment le Nigeria ont renforcé leur arsenal juridique contre l’homosexualité ? Un proverbe camerounais dit « on ne jalouse pas un sot » ou encore « on ne convoite pas une personne sans relief ou vivant dans une poubelle ».Ces lobbies et réseaux français savent ce que valent le Cameroun et les Camerounais. Ils savent que pour détruire l’Afrique centrale et même au-delà, il faut d’abord casser le Cameroun et déstabiliser sa société, notamment son potentiel humain avant de faire main basse sur ses ressources naturelles et minières .Ils savent que la reconquête de l’Afrique dont Hubert Védrine appelle de tous ses vœux à travers son « nouveau bréviaire pour le colonialisme »(Rapport Védrine) devrait passer par une étape cruciale :la destruction du Cameroun à l’instar de ce que son pays a fait en Côte d’Ivoire et en Libye.
En conclusion, les Africains noirs notamment les Camerounais demandent instamment à Jeune Afrique l’Intelligent et à son fondateur le Tunisien Ben Yahmed de laisser les Africains subsahariens tranquilles et d’aller faire la promotion de l’homosexualité dans les pays arabo-musulmans d’Afrique du Nord du Proche/Moyen-Orient, son ère culturelle d’origine. Surtout, qu’il commence sa tournée promotionnelle par sa Tunisie natale .On verra s’il va encore dormir tranquillement dans son Château parisien.
Armand Roger Biloa Mballe
Article à paraitre dans le Sphinx Hebdo de mi-février 2014