« Le Lynx a ramené cet article pour faire réfléchir ses lecteurs et les togolais. Au delà de tout ce qu’on peut dire, il faut remarquer que les togolais méritent leurs dirigeants. Il y a à l’Assemblée 27 députés de l’UFC et 4 du CAR. Pourquoi ne pas au moins se lever un matin et remuer dans la plaie afin que désormais tous les ministres togolais apportent les preuves non réfutables de leurs diplômes? Pourquoi ne pas au moins tester la moralité des uns et des autres en laissant toute une commission chercher le passé de ceux qui nous dirigent? Fréau jardin et ses morts, le nom de Pascal Bodjona vient de rejaillir à la surface. Pourquoi ne pas le pousser à la démission? On a laissé Bodjona Pascal faire quand aux yeux de tous il trichait. Maintenant ce n’est pas seulement un simple devoir il essaye de tricher, mais se sont les textes de la République qu’il tort le cou et curieusement dans la passivité totale de tous les opposants réunis. Quand on a atteint le seuil d’une démission collective qui ne dit pas son nom, les plus nuls en font de la République leur petit jardin. »
Antoine Bodjona père de Pacal Bodjona est sûrement le premier déçu des togolais quand il s’agit de la moralité de son fils. Si le père est resté lige, intègre,intellectuel et vertueux, le fils est le parallèle à ce père. Un opposant dit de lui qu’il est juste le «contraire » de son père. Il se rapporte que les relations entre les deux sont les plus tendus et exécrables.
Un ami au primaire se rappelle de lui à Kétao « il était brutal et d’intelligence moyenne »
Le petit Pascal quitte Kétao pour Lomé
Le jeune Pascal rejoint son père à Lomé quand ce dernier connaît les pires atrocités du régime Eyadema.Marqué par les périodes de vache maigre du père, le petit Pascal Bodjona devient studieux à l’école et s’imprègne des idées nationalistes. En plein vent démocratique des années 1990 il va être un orateur très apprécié par des étudiants qui s’attroupaient autour de lui pour écouter les premiers mots comme démocratie,nationalisme,partis politique,conférence nationale,forum national….
Décente aux enfers de Pascal. Un témoin oculaire raconte le jour de sa triche.
Aujourd’hui installé aux États-Unis un étudiant témoin de la scène dit ne pas comprendre comment il est arrivé à devenir dans son pays un ministre d’Etat « J’étais juste derrière lui le jour de l’examen.Il donnait l’impression d’être déconcentré. Je le vis sortir de sa poche des feuilles pliées . Il les avait aligné et copiait sans être gêné.Quelques minutes je vis un surveillant s’avancer vers lui. Il lui intima l’ordre de se lever et ne faire aucun geste. Bodjona très nerveux répondit qu’il n’était pas le seul à détenir les épreuves déjà corrigés. Plus loin il menaçait notre professeur Mme Brigitte Jonhson Adjamagbo d’être une complice de la vente des épreuves avant les examens ». Un autre témoin raconte « Bodjona n’était pas seul. Cette bande n’était toujours pas à la Fac mais leurs notes toutes les fois après le partage des devoirs nous faisait réfléchir… mais on avait aucune preuve »
Le verdict de cinq ans de ne plus exercer comme étudiant tombe à L’université du Benin aujourd’hui université de Lomé. Bodjona humilié et embarrassé quitte l’université sans gloire. La nouvelle est répandue et il devient la risée des étudiantes et étudiants.
Eyadema à la recherche de la « racaille » saisi l’occasion…
La conférence dépouille Eyadema de toutes les prérogatives. La peur de voir le pouvoir quitter définitivement les Gnassingbé s’empare du clan et affiliés. Il faut vite faire.
À Adéwi, quartier réputé être le fief du RPT on manipule des jeunes à une résistance avec la création des Tommogs contre les Ekpemogs proche de l’opposition. On recrute de la « racaille » pour la cause. Désormais avec un avenir compromis ,Bodjona trouve avec un autre comparse Akadé une idée qui peut faire rêver l’ogre Eyadema. Tous deux fondent le Haut Conseil des Associations et Mouvements Estudiantins (HaCAME) bien que Bodjona lui était déjà radié de l’Université.
Ils ajoutent à cette intelligence le commandant Yoma Djoua aujourd’hui défunt et par ricochet le lieutenant colonel Kouma Bitenewé aujourd’hui aux côtés de Faure comme branche armée. Eyadema reste le financier et la machine á tuer se met en marche.
On parle des taxis de la morts. Des étudiants comme les Takeli Joseph sont molestés et battu en plein quartier d’Adewi. Les étudiants comme Djollé,Worou Alabassa,Ouyin Nabine etc….sont obligés de quitter l’université. La terreur se répand partout. Bodjona et le Hacame installent des écrans géants pour des films pornographiques dans leur QG. Des étudiants pour la plupart du septentrion se livrent à la drogue et à l’alcool. Des scènes horribles de brimades des étudiants par le HaCAME deviennent courantes. Et le sommet culminant de cette criminalité du Hacame est la mise à feu des archives de L’université sous les ordres de Bodjona. Quand on veut devenir ministre d’Etat un jour il faudrait effacer ces dossiers noirs qui peuvent rattraper notre destin de ministre. Depuis Bodjona n’a été inquiété par une plainte.
Signe des temps ,il se rapporte que de tous les membres du Hacame ,il n y a pas plus de cinq qui vivent encore. Bodjona a rectifié Akadé qui fut enterré dans l’anonymat le plus complet. Djoua Yoma le commandant est décédé. Un certain Kpékpassi tueur à gage vit aux Etats-Unis et le procureur de la République Mr Robert Bakaï qui fut de la bande du HaCAME à aller chercher tous les dossiers de la primature après l’arrestation du premier ministre Joseph Koffigoh.
Nommé Ambassadeur pour service rendu à la dictature, Bodjona est resté l’homme de main de tous les transferts de fonds du clan. Et comme par hasard un certain Faure Gnassingbé était aux États-Unis nous dit-on pour des études.
Les recoupements du Lynx au niveau des Universités américaines nous ont laissé dubitatifs. Et Bodjona qui n’a de respect pour les diplômes sait que son curriculum-vitae n’engage que Faure qui a fait de lui un ministre d’Etat dans un pays qu’on pensait être débarrassé définitivement des voyous.
Puisqu’il y a trois sortes de prix, il appartient à Bodjona de dire aux togolais les diplômes qu’il a mérité, les diplômes qu’il a acheté et les diplômes qu’il a volé.
Djima Matapari Lynx.info
Curriculum Vitae de Pascal Bodjona
Monsieur Pascal BODJONA est né le 17 mai 1966 à Kétao dans la Préfecture de la Binah.
Il fit ses études primaires à Kétao et secondaires au collège Solidarité de Lomé puis au Lycée Technique Eyadema de Lomé où il obtint le baccalauréat série G3, mention assez bien.
Il entre à l’Ecole Supérieure d’Administration et des Carrières Juridiques (ESACJ) actuelle faculté de droit de l’Université de Lomé. Après son DEUG II option droit des affaires, il poursuit ses études respectivement à l’Université Haward et à Columbus University couronnées par le Bachelor of science, option Public Administration.
Il est également titulaire d’un certificat d’études de l’Institut d’Etudes Politiques de Washington D.C.
M. Pascal BODJONA est diplômé de l’Ecole John Kennedy School of Gouvernment de la prestigieuse Université de Haward de l’Etat de Massachusetts aux Etats-Unis d’Amérique.
C’est en 1994 qu’il commença sa carrière professionnelle au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération comme Chargé de mission auprès du Ministre.
Il sera affecté en 1995 à l’Ambassade du Togo à Washington où il occupait le poste de Chargé commercial avant d’être promu trois années plus tard, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Togo près des Etats-Unis d’Amérique et de la République Fédérative du Brésil, fonction qu’il exercera jusqu’en mai 2005.
Il fut au cours de sa carrière, doyen du corps diplomatique ouest africain à Washington.
Avant sa nomination au poste du Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et des Collectivités Locales, porte parole du Gouvernement, M. BODJONA était Directeur de Cabinet du Président de la République.
Il est membre du Bureau politique du RPT et Secrétaire national aux affaires politiques du même parti.
Rappelons que le Ministre BODJONA, fut Secrétaire Général de l’Association des Etudiants Togolais de l’Université du Bénin, section du MONESTO, membre fondateur du Haut Conseil des Associations et Mouvements Estudiantins (HaCAME) puis membre de la Commission Constitutionnelle des «109».
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