COMMUNIQUE :
Nous soutenons la grève appelée les 28 et 29 juillet 2011 par les organisations syndicales membres de la FESYTRAT et de la FTBC pour exiger l’annulation inconditionnelle et immédiate de la nouvelle hausse du prix des produits pétroliers
Le jeudi 14 juillet 2011, le gouvernement de Faure Essozimna GNASSINGBE procédait à une nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers portant notamment le litre d’essence sans plomb de 567F CFA à 595F CFA soit une hausse de plus de 5 %.
Or, juste six semaines auparavant, le même gouvernement venait déjà de procéder, à une précédente hausse de l’ensemble des prix des produits pétroliers qui a notamment porté le litre d’essence sans plomb, de successives augmentations de 505F CFA au mois juin 2010 à 567F CFA le 4 juin 2011.
La nouvelle augmentation annoncée le jeudi 14 juillet 2011 est d’autant plus inacceptable qu’elle intervient dans un contexte international marqué par une baisse de 0,17 % du prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux qui ne la justifie nullement.
Dans cette situation, force est de constater que cette nième augmentation n’est qu’un racket organisé de la population qui, rendue taillable et corvéable à merci par les plus hauts dignitaires du régime RPT qui se sont désormais arrogés le monopole de l’importation des produits pétroliers, est pressurée de toutes parts par ces derniers alors que les salaires et les revenus de la population ne cessent de perdre leur pouvoir d’achat.
La nouvelle augmentation annoncée le jeudi 14 juillet 2011 est d’autant plus inacceptable qu’elle a inauguré un nouveau système d’« arrestations préventives » par la rafle de plus de 280 citoyens innocents arbitrairement et illégalement arrêtés dans les quartiers de Hanoukopé, Kodjoviakopé et Kodomé à Lomé par la Gendarmerie et la Police nationales et détenus dans les geôles de la Gendarmerie nationale, du Commissariat Central et de la Direction générale de la Police nationale (DGPN). Alors que ces innocents citoyens vaquaient paisiblement à leurs occupations devant leurs domiciles, ils ont ainsi été arbitrairement arrêtés dans leurs propres quartiers, jusque sous des apatams de veillées funèbres, pour être détenus pour certains pendant plus de 72 heures sans avoir strictement commis aucun délit !
De toute évidence, c’est parce qu’il redoutait que l’annonce de cette nouvelle hausse des prix des produits pétroliers ne conduise à un nouveau soulèvement généralisé de la population comme celui qui eut lieu contre une hausse analogue le 22 juin 2010 et dont la répression sanglante occasionna officiellement 3 morts que le régime de Faure Essozimna GNASSINGBE a fait opérer, en toute illégalité, ces arrestations arbitraires. Ce faisant, ce régime RPT créé un dangereux précédent de non droit en instaurant la nouveauté d’un « délit d’intention » inexistant dans le droit pénal d’aucun pays dans le monde entier, ce qui doit être condamné et dénoncé avec la plus grande vigueur par tout le peuple togolais et les organisations qui parlent en son nom afin que sa réédition soit à jamais interdite.
C’est pourquoi le Parti des travailleurs, saisi du préavis de grève lancé par 28 organisations syndicales membres de la Fédération syndicale des travailleurs du transport du Togo (FESYTRAT) et de la Fédération des travailleurs du bois et de la construction (FTBC) pour les journées des 28 et 29 juillet 2011 afin d’exiger, entre autres, l’annulation de la hausse des prix des produits pétroliers et la révision de la structure de ces prix, appelle toute la population à y répondre massivement.
En appelant à faire de ces deux journées revendicatives des journées de puissante protestation, le Parti des travailleurs appelle le peuple togolais non seulement à peser pour arracher de manière effective l’annulation de ces nouvelles hausses abusives mais aussi à dénoncer et à exiger l’interdiction de ces « arrestations préventives » relevant de l’arbitraire le plus total.
Lomé, le 25 juillet 2011
Pour le Parti des travailleurs
Le Secrétaire chargé de la coordination
Claude AMEGANVI