Au même moment où l’agriculteur en chef de Faure, Agadazi Tchagara laisse moisir un demi millier de tonnes de riz et plus d’un millier de maïs, le même court pour aller réceptionner 1538 tonnes de riz don du Japon. Quel paradoxe !
L’heure des vérités a sonné. Dans l’affaire de l’Agence Nationale pour la Sécurité Alimentaire au Togo (ANSAT), seul Faure se laisse abuser jusque-là. En tout cas, bientôt le pot pourri sera découvert et les auteurs, le ministre et DG de l’ANSAT Ouro-Koura Agadazi Tchagara et son bras droit l’adjudant Yarnaba Moustapha démasqués publiquement. A l’heure où ces lignes sont mises à disposition pour lecture, c’est au total 500 tonnes de riz qui sont pourries dans les magasins de l’ANSAT à Adidogomé à Lomé et environ 1382 tonnes de maïs dans d’autres sur toute l’étendue du territoire. Pourquoi le colonel Agadazi qui se targue d’être un gestionnaire hors pair a-t-il laissé pourrir ces tonnes de denrées alimentaires très prisées au Togo ? A croire que personne n’en avait besoin dans le pays où disposer de deux repas par jour est un parcours de combattant. A l’heure qu’il est à Lomé en tout cas, le ballet des camions chargés d’aller déverser la cargaison de riz avarié se poursuit en direction des magasins de l’ANSAT de Togblékopé à Lomé. Au même moment où l’agriculteur en chef de Faure, Agadazi Tchagara laisse moisir un demi millier de tonnes de riz et plus d’un millier de maïs, le même court pour aller réceptionner 1538 tonnes de riz don du Japon. Quel paradoxe !
Trop chargé par ses casquettes que son mentor Faure ne le connaissant pas trop, lui fait porter, le marin Agadazi qui gère l’ANSAT comme une épicerie de village en faisant croire au contraire, n’a pas vu venir les moisissures. Pour ceux qui veulent avoir une idée de la valeur du riz avarié, il faut noter que, cinq cents (500) tonnes de riz représentent une valeur de cent quatre vingt dix millions de F CFA soit 38 millions la tonne. Concernant le maïs, nous tournons autour de plus d’un milliard et demi de F CFA. Le colonel ministre Agadazi et ses hommes font croire à qui veut les entendre, qu’ils dégagent seulement les anciens stocks afin d’y mettre le récent don du Japon. Au fait, une question au colonel Agadazi : où vont les fonds destinés au traitement des stocks de l’ANSAT?
Nous nous souvenons comme si c’était hier matin, de la virulence avec laquelle le colonel Agadazi à l’époque portant uniquement sa caquette de DG de l’ANSAT, tirait sur le ministre Messan Kossi Ewovor accusé de ne pas faire assez pour le traitement des stocks de l’agence. Aujourd’hui que lui-même est à la fois ministre et DG en charge de l’ANSAT, la rubrique relative au traitement des stocks a-t-elle subitement disparu ou comment ?
Confier la gestion d’une structure comme l’ANSAT à un marin qui à son tour se fait adjoindre par un adjudant des forces armées, il faut être au Togo pour voir ça. C’est ici que l’on se rend compte que, celui qui a mis Agadazi à la tête de l’ANSAT se laisse abuser simplement. Bientôt, tout sera tiré au clair pour que cessent les manœuvres orchestrées par Agadazi et son homme de mains Yarnaba. Entre-temps, pourquoi Agadazi s’empresse d’envoyer au gnouf chaque année ses collaborateurs de l’ANSAT ? C’est Faure seul qui se fait avoir jusque-là.
Pendant que l’on y est, à l’ANSAT, ce n’est pas du tout la forme. Nous allons consacrer prochainement un article au cas de cette structure prise en otage par deux individus, le colonel Agadazi et son ombre l’adjudant Yarnaba admis d’ailleurs à la retraite mais gardé au poste. S’il s’en va, qui dépêcher chez les marabouts et avec qui organiser des magouilles? Avec ces deux complices dans le mal, l’ANSAT qui est en principe une confiture a fini en déconfiture aujourd’hui. Le gestionnaire devant l’Eternel Agadazi a creusé un trou béant, trou qui était à chaque fois comblé avec les subventions de l’Etat et ce, à travers des gymnastiques bien rodées. A présent que le pot aux roses est en passe d’être découvert, Agadazi a le sommeil lourd. Et même ses marabouts ne peuvent rien à l’heure qu’il est. Ça va saigner bientôt à l’ANSAT. Agadazi et ses hommes de mains dont l’adjudant Yarnaba Moustapha, son envoyé spécial et homme des missions secrètes vont devoir expliquer comment l’ANSAT peut ployer sous des difficultés financières au moment où eux ils se la coulent douce.
Pâ Tamba Lynx.info