Faute de démocrates, on prend les collabos de la destruction de l’Afrique, les tueurs, les bouchers et on a fait une valeur ajoutée pour le développement du continent. Que dire du quotidien l’Intelligent d‘Abidjan qui a atteint un degré d’intelligence comparable à son mentor Alassane pour titrer dans son canard qu‘Alassane et les Ivoiriens venaient de prendre la présidence de 15 pays.
De quels Ivoiriens parle au juste le confrère? Les 40 % qui doivent retrouver le niveau de vie des 60% par une cession de « rattrapage » ou les Dozos qui doivent garder le pouvoir de Ouattara ? Et qui peut bien lever la main au ciel et dire que l’institution ouest africaine n’est pas un conglomérat de dictateurs, de criminels et de prédateurs ? Alors qu’il écume [ndlr, Alassane Ouattara] échec sur échec depuis sa “captation” du pouvoir en 2011 si on reprend les mots si chers de son ministre de l’éducation Kandia Camara,l’occasion lui est de nouveau offerte dans les bras pour qu’il prouve qu’il n’a rien d’un président propre. D’autant plus qu’il lui revient de gérer la situation électorale et post électorale au Sénégal. Autant dire qu’Abdoulaye Wade est déjà président par coup KO. Les opposants sénégalais peuvent déjà préparer les mouchoirs pour sécher leurs larmes ! Et Alassane qui a eu le soutien de Dakar dans son duel avec Laurent Gbagbo ne peut que lui renvoyer l’ascenseur. La dictature se reconnaît par sa capacité d’entraide. Même si la honte est un peu partout en Afrique, en Côte d’Ivoire, elle ne tue plus, mieux elle est devenue une norme. Et les Ivoiriens devraient l’intégrer dans leurs écoles sous Ouattara.
Quand un président au 21ème siècle dit vouloir faire une cession de rattrapage avec 40% de sa population sur les 60 % restants, il faut être atteint d’une amnésie comparable à celle du journaliste Venance Konan pour ne pas en parler au journal gouvernemental où il officie comme directeur. C’est dans cette suite logique que nos pachydermes de présidents sont allés élire un boucher en habit d’économiste pour diriger toute la côte ouest africaine. Sinon, comment comprendre que, quelqu’un qui a ses vestes et cravates encore mouillées de sang frais et sa cours qui dégouline de flaques de sang puisse tenir les rênes d’une organisation qui veut qu’on la prenne au sérieux. Autant réveiller, Adolf Hitler et lui dire de présider les destinées de l’Union Européenne. Trois mille morts, des seigneurs de guerre, armes au point dans le tout Abidjan. Des morts à Arrah, Vavoua et dans d’autres villes ivoiriennes, n’ont pas été des signaux forts pour tous les présidents de la CEDEAO de se méfier d’un bourreau qui tue et qui rit gauloisement. Signe des temps, son frère burkinabé Kadré Ouédraogo hérite de la présidence de la commission de la Cédéao. Tout un symbole. Pauvre Côte d’Ivoire, Pauvre Afrique !
Camus Ali Lynx.info