Les cimetières au Togo ne sont pas t-ils pas déjà trop plein de martyrs ? Apparemment, les derniers patriotes ne sont pas de cet avis ! Sinon, comment expliquer que le confrère Lawson Bonero, directeur du mensuel, La Nouvelle aille pieds et mains joints se faire arrêter en dépit de tous les avertissements que nous lui avions glissé dans les oreilles par mails interposés voire dans une discussion directe à Bruxelles ? « Confrère, tu es sur leur liste rouge » avions-nous averti à Lawson Bonero. « Confrère, tu es plus utile aux Togolais quand tu es en bonne santé que derrière les verrous » avions-nous ajouté. Devant un journaliste hilare qui ne semblait pas prendre au sérieux nos dires, nous avions attiré son attention sur un fait qui pouvait lui booster les méninges :
« Tous ceux qui vous jettent ici des fleurs seront les premiers à vous tourner le dos quand vous serez dans les griffes des « Tontons macoutes » de Faure ». Patatras ! Apparemment, tout cette aide de « journaliste à journaliste » n’aura été que du vent. Et pour cause. Quand nous nous séparons de Lawson Bonéro le 27 avril 2013 à Bruxelles, le patriote sautera aussi dans le premier avion pour Lomé. Conséquence immédiate : les sicaires de Faure qui avaient déjà déposé une convocation à la gendarmerie contre lui, reviendront à la rescousse pour le prendre. Qu’à t-il appris de l’expérience d’Eloi Koussawo, directeur du journal online M05-Togo qui s’était fait invisible alors que son article sur la fortune de feu Eyadema Gnassingbé repris par l’opposant Claude Améganvi avait vu le deuxième faire six mois de prison quand le premier choisissait de se terrer à Bruxelles ? Bien curieux, à Bruxelles, le duo « Eloi et Bonero » était inséparable comme des frères siamois. Eloi Koussawo n’a-t-il pas donné des conseils à son néophyte qui s’est illustré très critique contre le régime de Faure ces derniers temps dans son canard et par interviews ? Les articles déversés de toutes pièces par le confrère M05-togo.com pour faire connaître à l’opinion nationale et internationale sur le cas de Lawson Bonéro ne sont-ils pas un appel au médecin après la mort ?
A l’heure où nous mettons ces lignes sous lecture, le confrère Lawon Bonéro vient d’être déféré à la prison civile de Lomé, haut lieu de toutes les brimades et les humiliations. Ce qui fâche toute la rédaction Lynx.info est que, nous avions bien averti Lawson Bonéro par mail qu’il n’était pas le bienvenu au Togo… et comme toujours le Lynx avait encore raison !
Camus Ali Lynx.info