Moscou n’a pas proposé officiellement à la France de l’aider à acheminer des troupes au Mali, a affirmé Lavrov.
« Quand mon collègue Laurent Fabius m’a appelé (…), il m’a demandé s’il y avait des possibilités de fournir des services de transport, ce à quoi je lui ai répondu ce qui suit: nos compagnies privées, comme Volga-Dniepr, AirBridgeCargo, Skol ont plusieurs contrats, notamment avec le ministère français de la Défense et les ministères de l’Intérieur de différents pays africains », a déclaré le ministre russe lors d’une conférence de presse.
« Cela relève de leur décision, ce sont des projets commerciaux. Et nous n’avons rien évoqué de plus en ce qui concerne cette question du transport », a-t-il précisé.
M. Fabius avait déclaré dimanche que la Russie avait proposé d’acheminer des troupes ou matériels français au Mali, où est intervenue la France à la demande des autorités de Bamako, à la suite d’une offensive islamiste vers le Sud.
« Quand cette information est sortie, nos collègues français se sont excusés et ont dit qu’il s’agissait d’une déformation de nos propos », a indiqué M. Lavrov.
Le ministre a par ailleurs fait part des inquiétudes de Moscou sur la « déstabilisation de la région du Sahel ».
« L’instabilité en Afrique du Nord déborde justement là-bas », a-t-il dit, affirmant que « ceux qui combattent au Mali, la France, les Africains, sont ceux qui ont renversé (le leader libyen Mouammar) Kadhafi et ont armé des gens pour renverser Kadhafi ».
« Nous espérons que la situation au Mali sera stabilisée et que les pays africains déploieront leur opération prochainement comme l’a autorisé le conseil de sécurité de l’Onu », a-t-il déclaré.
Al Manar