Derrière les cheveux blancs de celui qui se présente comme le chef d’état du Togo, se cache un homme profondément froid et d’un cynisme inégalé. Prompt à éliminer ses ennemis sans tenir une arme, il paraît que le seul moyen de tromper ses visiteurs de sa cruauté est la bible qu’il a deposé sur sa table de travail. N’est-il pas un civil selon les communicants français qui lui auraient trouvé des diplômes à Paris Dauphine et à l’Université George Washington ? Lui, c’est Faure Gnassingbé. Comme hier, on s’étonne moins du portrait dressé par le journaliste Bernard Doza de l’ »ami » Blaise Compaoré, le voisin du nord qui avant de filer en exil aura eu l’intelligence d’asseoir solidement Faure Gnassingbé sur les quatre pieds de son fauteuil princier en roulant dans la farine ses opposants par un farfelu accord politique jamais respecté. Le portrait de Blaise Compaoré serait-il l’original et celui de Faure la copie ? Lisons un peu ce que dit le journaliste ivoirien Bernard Doza« Blaise Compaoré, c’est d’abord, un visage angélique au regard mélancolique de l’enfant très tôt orphelin qu’il a été. Mais derrière ce masque se cache l’homme d’Etat aux yeux rougis par l’abus de tranquillisants. Naviguant aisément entre la naïveté feinte […] et le masque froid et calculateur du militaire prompt à l’exécution […] C’est la machine à tuer, imperturbable derrière un sourire innocent. A l’affût, son bras droit Gilbert Diendéré débusque les ennemis du maître ». Vous avez bien compris, chers lecteurs ! Le général Félix Kadangah et le colonel Yotrofei Massina ne pouvaient pas aussi trouver meilleurs rôle au sein des Forces Armées Togolaises (FAT) que, le rôle précieux de traquer tout ennemi à Faure Gnassingbé ? On nous chantera encore que, ce sont les services secrets du Nigeria, des Etats-Unis et de la France qui auraient alerté les premiers de l’imminence d’un coup d’Etat au Togo. Mais, ce que personne ne dira dans le cercle fermé autour de Faure Gnassingbé aux Togolais est que, ces services secrets n’ont demandé à aucune autorité togolaise de violer les lois de leur pays en envoyant un député non « dépoussiéré » de son immunité de parlementaire comme un vulgaire bandit en prison. Le tort de Kpatcha Gnassingbé, aura été de se retrouvez nez à nez devant un Etat voyou. Sa seconde malchance, l’absence d’une justice impartiale donc victime d’un déni de justice. D’ailleurs, quand je passe un coup de fil à son avocat français Maître Christian Charrière-Bournazel à Paris, ce denier me dira que : « Depuis plus de trente ans qu’il exerce comme avocat, il n’avait jamais vu un juge aussi minable ». Tout est dit ! Ici, nous ne voulons pas revenir sur les vingt ans retenus par le juge Abalo Péchelibia à l’encontre de Kpacha Gnassingbé. Nous nous ne voulons pas aussi reparler de cette brutalité d’un genre nouveau, faite de brimades inouïes, de tortures, d’humiliations et d’autres actes dégradants vécus par tous ceux qui, le pouvoir de Faure a cru bon d’appeler leurs « ennemis ». Nous ne voulons même plus parler de cette réponse à notre lettre que, le patron Suisse du Croissant rouge, Jakob Kellenberger avait envoyé à la rédaction Lynxtogo nous démontrant que, le prisonnier Kpatcha Gnassingbé et les autres étaient traités comme des princes dans le goulag du tortionnaireMassina Yotrofei . Nous ne voulons plus parler de la fin de ce mélodrame digne d’une pièce théâtral de Shakespeare « Gnassingbé contre Gnassingbé » où les rôles sont toujours mal partagés et où, le monde entier aura vécu en live, une révolution de palais (prophétiser par l’ex-patron de l’UA, Alpha Omar Konaré) qui finit par avoir bien lieu. Ici, nous voulons demander à Faure Gnassingbé s’il attend que, le Dr Pissang Tchangai (Mr santé du pouvoir de père en fils) vienne lui dire que, cette fois-ci, Kpatcha va « casser la pipe », histoire de l’envoyer en toute urgence à Paris comme il est de coutume afin qu’il meurt loin des parents, femme et enfants ? Nous voulons demander à Faure Gnassingbé, s’il y aurait une plus-value pour son pouvoir « usurpé » en gardant son demi-frère en prison bien qu’au bout de ses forces ? Nous voulons demander à Faure Gnassingbé si du vivant de Kpatcha, il a recours aux tranquillisants quand serait-il, si son demi-frère mourrait par sa faute ?
qui fut son conseiller :D’Alexis Looky au général Assani Tidjani…Bientôt le tour de Kpatcha Gnassingbé ?
Le moins que l’on puisse dire est que, la dictature togolaise à cette particularité qui lui colle aux talonnettes : « La capacité de manger ses propres enfants ». Ils sont nombreux à avoir été dévorés et jetés en pâture comme des bêtes sauvages à la merci de quelques vautours. Votre journal retient deux. Deux cas dont la fin tragique à fait mal dans le dos aux biens pensants. Pour avoir introduit un escroc à Lomé II nous dit-on dans le cercle fermé, le banquier Alexis Looky passera deux ans à la prison de Lomé sans jugement. Quand la dictature à vent de l’imminence de sa mort, un avion le déposera en France pour les soins. Il trépassera loin des proches et de sa famille. Il aura la grandeur de ne pas laisser les « tueurs » de Lomé se moquer de son cadavre en laissant dans son testament plutôt qu’un cercueil en or venu de Lomé qu’on, l’incinère. Exit Faure Gnassingbé !
Et revoilà le général Assani Tidjani : Toute une vie au service du Togo et enterré au Nigeria !
Si malédiction avait effets immédiats sur une dictature, la dictature érigée sous nos yeux par Faure Gnassingbé serait depuis aux oubliettes. A la fin de ses jours, c’est un général du haut de ses cinq étoiles qui maudit Faure Gnassingbé devant Dieu et les hommes. « Il s’est laissé mourir. Il se sentait trahi, humilié, et traîné dans la boue. Il a estimé que son honneur avait été bafoué et a donc émis le vœu, dans son testament, d’être enterré au Nigeria » le pays dont il était originaire, raconte un proche. Depuis sa tanière française, le nom de Faure Gnassingbé aura été le plus prononcé jusqu’à ce que, mort s’en suive. Jeté en prison et ensuite humilié par celui qu’il décrivait en 2005 sur la chaîne ARTE comme le meilleur que le Togo ait connu, le général aura l’intelligence de laisser sa famille l’enterrer dans ses terres du Nigeria, loin des fanfares et des beaux cercueils des « tueurs » de Lomé. Exit Faure Gnassingbé !
Somme toute, celui qui se croit toujours plus « Faure » que les autres et utilise son statut de chef pour brimer ses petits amis d’hier qui l’ont porté au pouvoir devrait se dire que « l’enfer », n’est seulement pas réservé aux autres. Pouvons-nous encore lire, cette phrase qu’Agbéyomé Kodjo, en exil et avec ses facultés mentales en place avait laissée par presse interposées dans une lettre ouverte à celui qu’il appelait encore en 2005 son « ami » ? Faure peut-il enfin ouvrir les yeux et comprendre que, ces tartuffes, ces pieds nickelés qui l’entourent dorment mieux, ronflent fort et tripotent leurs maîtresses quand lui, il doit lutter toutes les nuits contre les fantômes de ces messieurs dont le tort aura été d’être plus faibles en mensonges dans le sérail ? L’ex premier ministre pointait du doigt cette déchéance entretenue par des amis obscures, de faux conseillers et avertissait en 2005 sans savoir qu’il aura un remake avec un coup d’Etat qui a fini par montrer les limites du mensonge : « Ce sont les mêmes qui ont poussé ton père dans son isolement vis-à-vis du peuple, qui te poussent à t’éloigner du bon sens. C’est le même réseau transnational qui te prend en otage et te manipule à tuer tes compatriotes ».
Plus loin, l’enfant de Tokpli averti dans une phrase qui donne lieu à une prophétie : « Ici-bas tout est vanité ; la seule chose qui soit vraie c’est qu’à la dernière heure, ce n’est ni le Président, ni le Général qui meurt, c’est l’homme dans toute sa faiblesse qui s’éteint.
Et le seul héritage qu’il laisse c’est l’Homme qu’il aura été. Quel homme seras-tu ce jour-là ? Telle est la question. »
Faure quand tu libères Kpatcha, ton frère, c’est ta conscience que tu libères…et le plus vite sera le mieux !
Camus Ali Lynx.info
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