Louis Moreno Ocampo, le procureur de la Cpi vient d’effectuer une visite inopinée en Côte d’Ivoire. Que retenir de cette visite suspecte à quelques jours de l’historique procès de Laurent Gbagbo, mais surtout à quelques jours de la retraite de ce sombre personnage dont le parti pris dans la crise ivoirienne n’est plus à démontrer ?
Serait-il venu chercher en mains propres, auprès de monsieur Dramane Ouattara le reste de son fric, pour s’assurer une retraite dorée après avoir accompli le sale boulot ? En effet un transfert de fonds aurait laissé des traces compromettantes. Simple question de bon sens, vu les collusions ténébreuses entre ce dernier et le locataire du palais présidentiel ivoirien, dans leur volonté manifeste de « couler » à tout prix Laurent Gbagbo.
Qu’il soit donc venu chercher son dû n’est pas ce qui nous intéresse. Mais qu’il jette de l’huile sur le feu, dans un pays en quête de paix et de réconciliation est inadmissible. « Les pires crimes ont été commis par le camp Gbagbo » ou encore : « Pour moi, il (Laurent Gbagbo ndlr) a commis les crimes les plus graves », a-t-il déclaré dans la conférence de presse au cours de laquelle il a tenté vainement de convaincre sur l’impartialité de la Cpi.
Au regard de ce qui précède, nous pouvons sans ambages, affirmer que cet Ocampo est un danger pour la Côte d’Ivoire et que ses assertions sont une insulte pour la mémoire de ces milliers de personnes massacrées par les hommes de Ouattara. Ils doivent bien se retourner dans leurs sépultures – si du moins ils en ont eu droit – tous ces hommes, ces enfants, ces femmes décimés à Duékoué, à Yopougon et partout ailleurs dans le pays au nom de Ouattara. Certes, il n’y a malheureusement que dans ces pays africains avec à leur tête des dirigeants indignes que des individus comme Ocampo, peuvent se permettre de tels libertinages.
Pour notre part, qu’il nous soit permis de rappeler aux uns et aux autres que cet Ocampo, n’est que dans son rôle « d’accusateur ». Faudrait pas en être étonné. En revanche, ce n’est pas lui qui décide des peines. Encore que ceux qui en décident doivent le faire à la lumière des preuves et des faits présentés. « J’ai des preuves très importantes et fortes contre Laurent Gbagbo », répondra t-il. Seulement, on sait tous par quelle « magie » et avec quelle facilité déconcertante cet individu a récolté les preuves dont il parle. Preuves obtenues à l’issue d’une enquête « éclaire », là où les plus chevronnés limiers auront mis plusieurs années !
Restons donc sereins et calmes devant les verbiages de ce mercenaire argentin qui aurait dû « la fermer et se casser avec son sale fric ». Car ce que nous retenons de cette histoire, c’est que Laurent Gbagbo doit être purement et simplement libéré. C’est sur ce seul fait que repose impartialité et l’indépendance de la Cpi.
Marc Micael