Le ministre Lida Kouassi Moïse a été arrêté. Le régime d’Abidjan, friand du sensationnel, en a les larmes de joie. Photos, caméras, déclarations tapageuses, titres rageurs dans la presse pro-Ouattara… Bien curieux, tout cela, qui ressemble à du déjà vu. Du coup, « l’évènement-évènementiel » voulu, devient finalement un « non-évènement ».Nos arrières-grands pères, dépositaires de la sagesse africaine ont posé cette question pleine et riche d’enseignements : « Que peut-il arriver de pire au bois sec qu’il n’en est arrivé au bois vert » ? Laurent Gbagbo, président de la Côte d’Ivoire, est actuellement écroué à la Haye après avoir subi les pires humiliations et des tortures inhumaines. Tirez-en vous-mêmes la leçon.
Lida Kouassi Moïse a été appréhendé au Togo puis extradé vers Abidjan, en Côte d’Ivoire. Quel veinard ! Même si certains ne le portent pas dans leur cœur. Il pourra enfin respirer l’air frais de sa terre natale. Il a de la chance de revenir et revoir la terre de ses ancêtres. Son âme, son corps et son esprit doivent en être apaisés et réconciliés, à la fois. C’est tout un symbole que peuvent comprendre beaucoup d’entre vous, notamment ceux qui errent ça et là, loin de leur patrie, contraints à « manger le pain de la douleur ». Quoique la perspective de vivre en prison, ne peut être un motif de joie.En attendant ceux qui « traquent l’information » pour nous en ramener « les dessous », les vrais, nous ne faisons que l’analyser pour en tirer sa substance et l’éclairer sous un jour nouveau, afin que chacun, à sa façon, se forge une mentalité d’acier à même de résister à toutes les « intempéries ». L’arrestation de Lida Kouassi Moïse en est une. Une de ces « intempéries » montée de toutes pièces entre Lomé et Abidjan. Le spectre du coup d’Etat, une fois encore, a été brandi. Le menteur-en-chef et son « bon petit » Ham Bak, sont montés au créneau, dans leur rôle habituel. Sale temps pour les exilés pro-Gbagbo, pensent certains. Et puis quoi encore ?
Qui pensent-ils ainsi effrayer à quelques jours du tournant décisif du procès de Laurent Gbagbo ? Car les jeux sont faits bel et bien et le sort est déjà jeté. Dramane Ouattara et son régime ne s’en tireront pas à si bon compte. Plus ils nous persécutent, plus ils s’acharnent sur nous, nous sommes forts, solidaires et déterminés. En agissant ainsi, sans le savoir, ils nous ouvrent des brèches, dispersent et perdent leurs forces à vouloir nous réduire au silence par la terreur.Lida Kouassi Moïse aujourd’hui, demain à qui le tour ? Car il s’agit bien de demain. Et ce demain, justement, n’appartient pas à Ouattara et consorts, dont le sort est déjà scellé. La Côte d’Ivoire, dit-on, est un pays de paix. Elle n’a donc pas besoin de tels spectacles, mais plutôt d’actes forts d’apaisement pour son développement. Si monsieur Ouattara refuse de s’inscrire dans ce schéma, tant mieux pour lui. Qu’il ne compte, en revanche pas sur une quelconque ‘’communauté internationale’’ pour le tirer d’affaire. En effet, nous connaissons la tendance de ces acteurs de la communauté dite internationale: celle de changer de langage, lorsqu’ils constatent que les carottes sont cuites pour vous. Avec Ouattara, on y arrive, allègrement. Car à vouloir s’entêter sur une mauvaise voie, on se retrouve toujours seul en chemin, devant son malheur. Et Ouattara y coure tout droit, à notre grand bonheur, notamment à celui de la Côte d’Ivoire rassemblée.
Marc Micael La Riposte