Tout est à reconstruire au Togo en ce moment. Routes, écoles, hôpitaux, beaucoup de chantiers attendent Faure et son équipe. A quelques mois seulement du rendez-vous capital de 2010, rien ne bouge du tout sur bien de plans. Les populations sont en tout cas impatientes de voir leur sort s’améliorer. Elles sont lasses, très lasses de devoir à chaque fois se contenter des promesses alors que pendant ce temps, ceux qui sont au pouvoir et leurs proches vivent dans une opulence révoltante.
L’argent rentre à nouveau dans les caisses mais sur le terrain, c’est le statu quo. Du côté des autorités, tout indique que les vrais travaux vont démarrer effectivement à partir de 2010 et ce, au sortir de la présidentielle. Que ce soit le pouvoir ou l’opposition, tous semblent à l’heure actuelle focalisés sur l’échéance de l’année prochaine reléguant les besoins vitaux des populations aux calendes grecques.
Tout récemment, le ministre Gilbert Bawara proche du président Faure a eu à signifier que les priorités du gouvernement sont de tout faire pour reprendre langue avec tous les principaux partenaires du pays. » C’est ce qui fait que le Togolais moyen ne sent rien changer pour le moment dans sa vie quotidienne. Nous sommes obligés d’utiliser les ressources que nous obtenons pour éponger nos dettes auprès de certains partenaires clés notamment, la Banque mondiale, le FMI, la BAD ».
Actuellement, les populations en faveur desquelles tout le monde dit lutter continuent par scruter le ciel dans l’attente d’une suite favorable. En attendant la mayonnaise de la reconstruction, les plus courageux desTogolais se débrouillent comme ils peuvent. Mais à quand le démarrage effectif des nombreux chantiers promis par le pouvoir?
T’Bâ Baba