La défaite d’Hilary Clinton ou la preuve que le sang de l’innocent ne peuvent rester impunis

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“Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, Alleluia !” Je me suis réveillé, aujourd’hui, avec ce cantique qui berça jadis mon enfance. Je suis dans la joie parce que Donald Trump a gagné la dernière présidentielle américaine. Je suis dans l’allégresse parce que mon souhait s’est réealisé une fois de plus. Les autres fois où l’Histoire me donna raison, quand était-ce? Qu’avais-je souhaité ? Que Goodluck Jonathan, Abdoulaye Wade, Nicolas Sarkozy, Amadou Toumani Touré, Blaise Compaoré, David Cameron perdent le pouvoir dans leur pays. Et chacun d’entre eux perdit effectivement le pouvoir. Certains quittèrent le pouvoir dans le plus grand déshonneur comme Compaoré chassé en 48 h comme un vulgaire voleur de poulets. Pourquoi avais-je souhaité qu’ils sortent par la petite porte et pourquoi me suis-je réjoui de ce qui leur arriva?

Pour répondre à cette double question, il convient de découvrir ce que ces hommes en commun. Alors, qu’est-ce que ces gens ont en partage? Qu’est-ce qui les unit? Qu’ont-ils fait qu’ils n’auraient jamais dû faire?

Ils ont mis leur “sale bouche” dans le problème de la Côte d’Ivoire. Ils ont comploté contre la Côte d’Ivoire qui se battait de toutes ses forces pour devenir plus libre et plus maîtresse de son destin. Ils ont soutenu des voyous et des assassins tout en diabolisant injustement Laurent Gbagbo qui voulait que les richesses du pays profitent, non pas exclusivement, mais d’abord aux Ivoiriens et n’entendait pas travailler sous la dictée de la France. Ils ont fait couler le sang des Ivoiriens à l’Ouest pour que des multinationales et des étrangers viennent y occuper les terres. Ils sont responsables des tueries et massacres qui eurent lieu dans notre pays pour avoir adoubé un imposteur. Ils ont applaudi, dansé et festoyé après la mort de Mouammar Kadhafi qui, sans être saint, avait aidé financièrement plusieurs pays sahéliens et engagé, courageusement et généreusement, le combat pour que l’Afrique devienne progressivement autonome et souveraine. Ils se sont servis du malheur des autres (tremblement de terre en Haïti, violences à l’Est de la RDC, instabilité de la Libye, etc.) pour s’enrichir.

Pourquoi tous les hommes et femmes épris de justice et de vérité devraient-ils être contents que ces personnes malfaisantes soient passées à la trappe les unes après les autres? Parce que leur départ du pouvoir ou leur échec électoral, malgré le soutien dont ils bénéficiaient de la part de l’oligarchie financière internationale, est la preuve que tout se paie ici-bas (le mal autant que le bien) et que le mal fait au petit et au pauvre, le sang et le cri de l’innocent ne peuvent rester indéfiniment sans conséquences. Ouattara devrait comprendre que son tour d’être chassé est imminent car, comme l’a bien dit le professeur Aboudramane Sangaré, “ce combat-là ne s’arrêtera pas”. Le président par intérim du FPI ne parlait pas uniquement du combat pour le triomphe de la vérité et de la justice, du combat pour une Côte d’Ivoire libre et souveraine. Il voulait dire aussi que le combat pour faire partir Ouattara et sa clique de pilleurs et de menteurs sera mené jusqu’au bout, quoi qu’il advienne. Que le régime agonisant d’Abidjan sache donc que ni les intimidations, ni les agressions des “Microbes”, ni les arrestations des leaders du Front du Refus, ni le gazage des manifestants ne stopperont cette grande marche vers une Côte d’Ivoire débarrassée d’escrocs et de sanguinaires et que les prochaines législatives bidon ne détourneront pas l’attention des Ivoiriens de cet objectif majeur.

Pourquoi la victoire de Trump me fait-elle chaud au cœur? Parce que le successeur d’Obama a dit, clairement et gravement, que le président des États-Unis d’Amérique a mieux à faire chez lui que d’intervenir chez les autres, que son pays doit cesser de semer le chaos, la mort et la désolation çà et là (voyons dans quel état se trouvent aujourd’hui l’Irak, la Libye et la Côte d’Ivoire et qui peut nous convaincre que la vie est meilleure aujourd’hui dans ces trois pays?) sous prétexte qu’on veut y imposer la démocratie ou sauver des populations qui seraient en danger. Pour Donald Trump, l’Amérique n’est pas le gendarme du monde et ses dirigeants devraient s’employer à résoudre les nombreux problèmes des Américains au lieu de jouer les sauveurs ou justiciers dans les autres pays. Je considère l’élection de Trump comme une bonne nouvelle parce que le candidat des Républicains a montré qu’il n’est pas sous l’emprise des médias mensonges, parce que, the last but not the least, il souhaite que son pays discute avec Poutine sur la question syrienne. Une position qui, à mon avis, relève simplement du bon sens. Comme quoi, le fou n’est pas toujours celui que l’on croit.

Jean-Claude DJEREKE

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