La Cour constitutionnelle togolaise a rejeté mardi la candidature de Kofi Yamgnane, ancien membre du gouvernement français et qui possède la double nationalité, à l’élection présidentielle du 28 février, en raison d’une incertitude sur sa date de naissance.
Kofi Yamgnane a immédiatement annoncé qu’il allait déposer un recours en annulation de cette décision « qui ne repose sur rien ».
La Cour a relevé que les documents français de l’intéressé indiquent le 11 octobre 1945 comme date de naissance, alors que les togolais font mention du 31 décembre 1945.
« Cette situation est de nature à semer la confusion sur l’identité de la personne et par voie de conséquence à fragiliser la sécurité juridique et judiciaire inhérente à la magistrature suprême du pays », a estimé la Cour.
Secrétaire d’Etat du temps du président socialiste français François Mitterrand, Kofi Yamgnane a assuré que cette décision visait à « écarter le candidat le plus dangereux pour le RPT », le Rassemblement du Peuple togolais (parti au pouvoir).
« Je suis malheureux pour les Togolais. Le RPT pense qu’il va rester éternellement au pouvoir au Togo », a-t-il poursuivi.
Les dossiers des sept autres candidats déclarés ont été acceptés par la Cour.
Fils du général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays pendant 38 ans, le président sortant Faure Gnassingbé, élu en 2005 dans des circonstances chaotiques, a été investi le 12 janvier dernier sans surprise pour représenter le parti au pouvoir.
(AFP)