La brute et le journaliste

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La guerre d’Algérie ne leur a pas suffit pour montrer leur dégré de barbarie contre les Africains. Celle des indépendances en Afrique et dans leurs colonies non plus ! Le génocide rwandais ne leur a pas fait froid dans le dos en dépit de toutes les indices qui disent que la France a préparé, armé et aidé les miliciens Hutus à massacrer leurs frères Tutsi. En Côte d’Ivoire, c’est cette même armée française qui tirait sur une foule aux mains nues aux abords de l’hôtel Ivoire à Abidjan. C’est cette France qui n’a gagné aucune guerre dans l’histoire qui vient de récidiver au Togo en envoyant une brute comme conseiller en audit, conseil, pédagogie, formation d’officiers et sous-officiers de l’armée togolaise .

Au pays où les gouvernants excellent dans la  fainéantise, et dans le culte de la grande voyoucratie, les brutes peuvent servir en conseils, en audit ! Quand le journaliste Didier Ledoux, arrive sur les lieux  où le colonel Romuald Létondot montrait et traçait les plans pour « gazifier » les Togolais, l’idée du journaliste était de montrer la face cachée du drame que  les Togolais vivent depuis bientôt quarante ans. Et depuis quand un Français a jamais bien conseillé un Africain afin qu’il sorte de sa misère ? A défaut, on nous a envoyé un officier sur lequel on peut lire au visage, la haine,l e mépris et le racisme pour les Africains, pour les Togolais. On ne pouvait pas mieux dire de notre curieux coopérant et de son pays. La France a échoué en récidivant avec la même barbarie, les mêmes réflexes d’oppression contre le Noir,contre les Africains. On croyait que les accords de défense, je dirais les conseils des coopérants français aux « nègres »  étaient déjà dans les tiroirs et que Nicolas Sarkozy du haut de ses 1 mètre 64 cm avait définitivement enterré la françafrique. Non ! elle est bien là et vivante le concept aux mille têtes. Avec cette fois ci des jeunes chefs d’Etats aussi rapaces que leurs papas défunts. Elle est là cette françafrique avec des godillots aux allures racistes sinon fascistes. Être colonel, dans un pays comme la France, n’a pas dû être facile à gravir les échellons pour Romuald. Mais à défaut de servir la France, on peut conseiller , mieux  être conseiller dans une dictature tropicale. Dans un pays où les satrapes naissants en pleine globalisation,il y a des brutes pour donner toute alternative future à leur bêtise, à leurs mépris vis à vis de leurs peuples. Regardez bien le visage de ce colonel et son arrogance, vous comprendez tout. En Allemagne, le citoyen aurait rappelé au colonel Retondot qu’il est lâche et ses arrières parents furent tout aussi lâches que lui. En s’emportant contre un journaliste qui n’avait qu’une camera comme arme, on se demande s’il croisait Didier Ledoux dans le bois en pleine guerre, dans les marais rwandaises. Il aurait dit sûrement à ses zouaves « tirez ».

En Côte d’Ivoire le général Poncet lui s’était servi de sac en plastique pour ettoufer un Ivoirien au point de le tuer au mépris du droit universel des droits de tout homme à aspirer à la vie. Et comme par hasard, Romuald Redondot  reçoit un camouflet de l’armée française qui dit ne pas se reconnaître dans son acte. Mais une chose est claire, les mêmes qui l’ont conseillé de demander pardon au confrère Didier Ledoux sont les mêmes qui l’avaient poussé à conseiller la dictature togolaise. Mais la seule consolation pour les Africains, on a vu un journaliste-reporter, vieille camera en main et au de là de sa triste vie de journaliste togolais dans la fierté, dire Non ! « Ma caméra est mon arme ».Donnerais-tu ton arme à n’importe qui mon colonel ? François Mitterand avait prédit que :  » l’Afrique, c’est ce continent qu’on peut tenir avec une poignée d’hommes « .

Didier Ledoux vient de démontrer qu’il faut être nonbreux pour le tenir lui…

Camus Ali Lynx.info

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