Du tac au tac entre la sortie de la diaspora Adja que dirige Monsieur Komla Tekpor et le franco-togolais Kofi Yamgnane. Dans leur sortie, la diaspora Adja avait étalé tous les supplices connus par un des leurs dans le canton de Bangéli. Le crime de ce denier et ses accointances avec le pouvoir ne furent pas étaler. Pêle-mêle, le représentant de la diaspora Adja s’est fait le porte-parole d’un peuple qui ne connait encore ni les tenants encore moins les aboutissants de sa sortie. D’une étincelle brandit par « quelques bandits » Adja, on a vu des journalistes au Togo servir des menteries de tout genre et parler d’un feu qui brûle entre les bassar et les Adja. Les Adja seraient persécutés dans le canton de Bangéli. Kofi Yamgnane est même taxé d’un « intégriste » dans les colonnes de l’Indépendant Express qui voue tout un peuple aux gémonies, le peuple Adja. Pas de moindres blagues ! Le vice-président de la diaspora Adja, lui parle de la persécution des Adja sur toute l’étendue du territoire togolais. Le moindre acte qui a mis le feu aux poudres ne fut relevé ni par les journalistes sapeurs moins encore par ceux qui disent représentés les Adja aux Etats-Unis. Les crânes qui trônaient comme des trophées de guerre et la souffrance à vie de la femme qui a perdu son enfant, aucun moment d’humanité, ne fut observé. L’amalgame s’est vite invité. Kofi Yamgnane qui représente la pluralité ethnique, culturelle voire raciale entre les peuples en Afrique et en France jusqu’à écrire un livre : « Nous grandirons ensemble » , aux éditions Robert Laffont» sur cette thématique n’en croit pas à ses yeux. Pour faire responsable, le bassari natif de Bangéli a voulu bien rectifier le mensonge afin qu’il ne survive au temps et plus loin appeler au sens de responsabilité des peuples Adja comme Bassar à prendre la mesure du jeu trouble du pouvoir en place. Lecture !
C’est avec un réel étonnement que je viens de prendre connaissance du “droit de réponse de M. Tekpor”, responsable des Adja des USA. Dans un texte violent de prétendue défense des “Adja pourchassés à Bangéli par les Bassar du lieu”, M. Tekpor se fait l’avocat de criminels sous prétexte de leur “adjaïté” et du prétendu rôle de “désenclaveurs économiques” de Bangéli. On croit rêver ! Savez-vous, M. Tekpor, que bien avant notre ère, le peuple bassar est parmi les premiers d’Afrique à maîtriser le fer et le feu? Ainsi dès le premier millénaire de notre ère, les métallurgistes bassar produisaient déjà plus de 250 000 tonnes de scories de fer que nos forgerons de Bitchabé, épaulés pour cela par les forgerons kabyè, transformaient en outils et en armes? Je vous conseille d’aller lire le pavé collectif écrit par une belle brochette de savants et d’historiens sous la direction de François-Xavier Fauvelle: “ L’Afrique ancienne: de l’acacus au Zimbabwe, de 20 000 ans avant notre ère au XVIIe siècle”, éditions Belin, 2018. Cette lecture calmera vos prétentions! Je dénonce M. Tekpor ainsi que sa bande de Togolais dits “diaspora Adja des USA” qui veulent transformer une affaire criminelle en “guerre inter-ethnique”, car de guerre ethnique, elle n’existe que dans leur imaginaire et dans leur volonté de protéger des criminels pour la seule et unique raison qu’ils appartiennent à la même ethnie qu’eux-mêmes, comme pour laisser croire que tous les Adja seraient des criminels! Comme pour dire que le Togo n’est qu’un conglomérat d’ethnies hostiles les unes envers les autres! Clairement et objectivement complice du pouvoir RPT⁄UNIR… Contrairement à vous, M. Tekpor, moi je veux construire une nation avec un seul peuple ayant un destin commun : c’est pour cela aussi que je fais de la politique !
De plus, personne en pays bassar ne pense qu’un criminel, quelle que soit son appartenance, doit être protégé par les siens ! Nous pensons que les criminels sont des criminels et qu’ils doivent être dénoncés, arrêtés et punis selon la loi en cette qualité ! M. Tekpor, représentant officiel des Adja aux USA, lorsque vous m’avez appelé pour me dire que vos semblables étaient attaqués à Bangéli, je vous ai proposé d’expliquer aux miens que tout Togolais a le droit de s’établir là où il veut au Togo. Ce que j’ai réellement fait dans un appel lancé en janvier 2020 en direction des miens. J’ignorais alors la gravité de la situation que vous connaissiez et que vous m’avez soigneusement cachée.
Non ! Il n’y a pas de guerre inter-ethnique à Bangéli ! Il n’y a jamais eu au Togo aucune guerre inter-ethnique, malgré la claire volonté du pouvoir politique qui divise pour mieux régner: le Sud contre le Nord et au Nord, les Kabyè tantôt contre les cotocolis, tantôt contre les bassar, tantôt contre les lossos ou les nawdba…etc, etc. Conjuguons plutôt nos efforts pour contrer ce pouvoir et travaillons ensemble à l’unification et à l’unité de tous les Togolais! Ceux qui n’ont pas compris cette réalité font objectivement le jeu du pouvoir RPT⁄UNIR! Les Togolais en ont assez de ce régime incapable non seulement d’assurer leur sécurité et leur protection, mais est devenu leur bourreau, leur boucher, leur sanguinaire martyriseur. Je dénonce les apprentis politiciens de Bassar, prétendument élus mais vrais nervis de UNIR, qui veulent de leur côté instrumentaliser cette affaire criminelle dont ils sont probablement les commanditaires, en une affaire politique partisane: les pro-UNIR contre les opposants, comme si un seul Bassar avait pu voter RPT/UNIR!
En pays bassar, il n’y a pas de guerre entre les prétendus opposants et ceux qui se présentent comme majorité alors qu’ils ne sont qu’une infime minorité. Je les informe, s’ils ne le savaient pas, que les Bassar les méprisent et qu’ils sont la risée publique de toute la population. Je les mets au défi de laisser voter librement les Bassar et ils prendront conscience qu’ils ne réunissent même pas 5% des votants. Je les invite à perdre leurs illusions : ils ne sont rien chez nous ! Nous exigeons la justice : Libérez immédiatement les jeunes innocents enfermés dans vos geôles ! Arrêtez, jugez et punissez ceux qui tuent crapuleusement les enfants bassar, losso, adja et autres! Assez! Ça suffit!
Fait à Saint Coulitz, le 26 juillet 2020
Pour SURSAUT TOGO
Kofi YAMGNANE