Kofi Yamgnane réhabilite sa proie : « Laurent Gbagbo est toujours de la famille socialiste !».

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S’il y avait un prix à donner aux hommes les plus versatiles du continent noir, filles et fils de toute l’Afrique se seraient réunis pour donner cet trophée au franco-togolais Kofi Yamgnane.  Les contradictions, les sorties inapropriées, les coups de gueule inopportuns, et le zèle révoltant de l’homme sur la crise ivoirienne et Laurent Gbagbo sont si grands qu’on se demande, comment est-il arrivé à mépriser un frère africain qui apparemment ne lui aurait rien fait. Dans la foulée, Abdoulaye Wade (ultra-libéral) qu’il fait grise mine de combattre actuellement avait sur le cas Gbagbo fait chemin ensemble avec le socialiste franco-togolais. Un peu une simagrée du socialisme dans l’ultra-libéralisme, version africaine. Ce deal de mauvais gôut des milieux obscurs Occidentaux avec la complicité de  leurs mécènes africains toutes les fois que l’impérialisme français est menacé amenera l’avocat sénégalais Me. Cheikh Kourressy Ba à se demander une question qui est valable autant pour le forgeron de bangéli Kofi Yamgnane et le Toucouleur sénégalais Abdoulaye Wade : « Ce qui est désolant, c’est que cet homme [ ndlr, Abdoulaye Wade] a pris la décision de se salir uniquement pour faire le lit de son fils, dans l’espoir que la France lui sera gré de son activisme françafricain en adoubant ce dernier ».

Kofi : Ce départ qui a finalement eu raison de lui !

Quand il part de Lomé en 1964, l’idée n’était pas de rester en France pour toujours. Mais il choisira de rester. Ici le plan Marschall qui a permis à l’Europe de se reconstruire après le passage de ses ingénieurs dans les universités américaines n’est pas valable pour les africains. On vient en Europe, on reste, on se marie avec une blanche et on sert la patrie d’adoption à « cogner » la mère patrie l’Afrique. Et Kofi, tout comme beaucoup qui ont eu des bourses pour venir étudier et retourner servir ont plutôt choisi de rester. Rien avoir avec la vague de ses Togolais  qui fuyait la dictature immonde du Togo en 1990.  Entre 4 et 5 visites sporadiques pendant 45 ans de vie en France, c’est en 2009 qu’il se décide à faire la lutte que les Togolais faisaient contre la dictature il y a plus de 47 ans. Mais entre un Togo et une France d’adoption quelque chose tangue. Le fils des forgerons de Bangéli a été séverement formaté qu’il lui est difficile de comprendre tout ce que  beaucoup de Togolais comme d’Africains lui reprochent. Servir la France oui ! Mais que la servitude ne serve pas à tuer les quelques rares qui lèvent encore la tête en Afrique pour dire Non ! Sommes-nous tentés de rappeler au ministre de François Mitterand, son patriarche. Plusieurs sources confirment qu’il a connu Mitterrand au moment où il ne fallait que mentir. La drôle de conférence de La Baule avec un faux discours qui consacre la démocratisation de l’Afrique en est un exemple parfait. Après la mort du mentor, Kofi devient fabusien. Là aussi, le mensonge sur le sang contaminé rattrape Laurent Fabius et Kofi est bien obligé de protéger comme il peut son patron… par le silence biensûr. Quand on côtoie les menteurs, et les faux types, on fini par porter le même manteau. Mais ici, c’est le manque de finesse chez le franco-togolais qui fâche. Alors que Laurent Gbagbo était encore président, c’est devant un parterre de Togolais, d’Africains et de Français que Kofi lance dans la banlieue Lilloise de Villeneuve d’Asq, que Gbagbo ne méritait pas d’être appelé « socialiste ». Explication donnée, il ne pratiquait pas une politique socialiste. Prenant l’exemple, d’Henri Emmanuelli qui se serait distancé du bété, il le fustige et tient à rassurer l’auditoire qui était arrivé massivement l’écouter, que s’il était élu, il ne travaillerait pas ensemble avec les socialistes d’Abidjan. On se demande s’il savait depuis qu’il ne serait pas élu au Togo et Laurent Gbagbo envoyé à la  CPI. Quand on sait que Blaise Compaoré qui a rectifié Thomas Sankara avait prédit que la place de Gbagbo était à la CPI, on peut dire que les collabos se susurraient le cachot pour l’Ivoirien depuis des années. Sinon, comment comprendre qu’une liste des Françmacons circulait avec de faux  numéros de compte que le bété avait une fortune immensément immense dans les banques suisses et que Kofi et plusieurs apparatchiks de la loge ne se donnaient plus la peine de vérifier avant d’ouvrir grandement leurs bouches. D’ailleurs une enquête de la CPI démontrera que le bété n’avait rien comme fortune en Suisse ! Depuis les ennemis de Laurent Gbagbo ne ce sont pas aussi excusés publiquement pour avoir menti !

Et vient la fatidique guerre des nerfs avec la période post électorale en Côte d’Ivoire. Kofi sera le griot de la France sur radios et chaînes de télévisions interposées. Et avec en prime la même stratégie :  Bousculer et ternir l’image de Laurent Gbagbo. Ses coups de gueule en disent long sur son degré de maîtrise de la civilisation française. Quand il s’agit de mettre le développement de l’Afrique francophone au bas du bas fond afin de braquer les richesses naturelles, la droite et la gauche française se ressemblent comme des frères siamois. L’inoubliable débat sur fond d’un décor surréaliste avec Jean- François Probst (blanc) entrain de défendre l’Afrique, et Kofi Yamgnane (noir) entrain de défendre les interêts français est encore dans toutes les mémoires. Kofi et Aly Coulibaly ambassadeur de Ouattara à Paris  termineront leur campagne par un appel à vite déloger celui qu’il appelle désormais  devant Miaka Ouretto, actuel secrétaire général du Front Populaire Ivoirien (FPI) :   » Le socialiste Laurent Gbagbo ». Pur cynisme politique !

Confusion des genres ! Quand les socialistes gaulois martyrisent Laurent Gbagbo.

Kofi avec le patriarche du PS Francois Mitterand

Si on devrait lister les noms des socialistes français qui ont tiré sur Laurent Gbagbo pour la simple raison qu’il ne voulait pas vendre son pays à un franc symbolique, les africains s’étonneraient de voir que, parmi eux se trouvait  un des leurs en première ligne : Kofi Yamgnane.
En 2004, Jacques Lang aujourd’hui très fortement soupçonné de pédophilie ouvre le bal  avec le confrère Europe 1:  » Un socialiste ne tue pas les gens ». On le reverra quelques années après son coup de gueule guincher en boîte de nuit avec Laurent Gbagbo sur la Rue Princesse à Abidjan.
Ensuite, c’est  François Hollande qui va en personne chez le confrère France Inter raconter comment il va être « intraitable » contre Laurent Gbagbo et que tout socialiste ne devrait plus s’approcher du bété qui est infréquentable. Justement de Hollande, la présidente de l’association Survie Odile Biyidi dira dans une interview à Lynx.info  que : « Certains socialistes, comme Hollande, après Mitterrand, ont toujours soutenu l’impérialisme français avant toute chose ». Puis vient Michel Rufin très proche de Martine Aubry qui doute de la capacité de Hollande à mettre fin aux ravages de la Françafrique : « Il n’est pas encore possible de le dire car ni l’équipe de campagne, ni ses déclarations ne sont véritablement convaincantes ». Et de conclure : « Soit la France achève la décolonisation et mène en Afrique une politique cohérente avec les autres européens, respectant la démocratie là où elle existe et soutenant ceux qui se battent pour l’établir là où elle fait défaut, et elle a un avenir en Afrique ; soit elle tente de s’accrocher à ses vieux réseaux d’affairistes et d’autocrates, et elle sera balayée. » martèle t-il. Quand on sait François Hollande peut devenir après les élections l’employeur de Kofi, il vaut mieux regarder le tandem avec des lunettes noires fumées et de loin…

Puis  Henri Emmanuelli  à son tour s’invite à Abidjan pour demander à Gbagbo d’arrêter les patriotes ivoiriens . Gbagbo ne se laissera pas marcher sur les orteils : « Mon cher Henri, est-ce que vos sans-culottes étaient des gentlemen ? Moi, j’éviterai les massacres de septembre [1792, début de la Terreur, ndlr], mais je n’ai pas d’autres moyens pour me défendre que la rue ».

En pleine crise, Laurent Fabius raconte avoir appelé Alassane Ouattara depuis le Golf Hôtel pour lui témoigner de son indéfectible soutien. Le socialisme francais s’arrête aux portes de l’Afrique, mieux il  a été inventé pour servir, rien que servir la Grande Nation [ndlr, la France], si elle en est vraiment une !
Arnaud de Montebourg  avec le confrère Thomas Hot demande qu’on radie purement et simplement le FPI de l’internationale socialiste. Alors que la palabre africaine est de plus en plus évoquée, Kofi Yamgnane laisse précipitamment ses amis du FRAC à Lomé et se replie sur Paris. L’hymne est la même sur la chaîne parlementaire LCP :  » Laurent Gbagbo doit partir. Dix ans au pouvoir, c‘est trop ». Autant réveiller Eyadema et Mobutu et leur demander combien d’années ils ont passé au pouvoir avec le soutien tacite de la France et surtout de François Mitterand.

Martine Aubry clôture le cynisme  : « Il faut amener Laurent Gbagbo à la Haye » et passe  à l’exercice des propos outrageants contre le bété au Journal de Dimanche sous ce lien :  http://grigriinternational.over-blog.com/article-les-avocats-de-laurent-gbagbo-portent-plainte-contre-martine-aubry-85294683.html .  Les avocats du président prisonnier  porteront plainte contre la Franc maçonne. Gagneront-ils se procès ? Une autre paire de manches. « Quand il s’agit de la grandeur de la France, il ne faut pas avoir peur de serrer la main du diable » nous apprend Jacques Foccart le père fondateur de la Françafrique.

Les élections sont aux portes. Kofi a besoin des voix africaines.

Kofi avec Camus Ali : C’est le temps où nous étions de bons journalistes au Lynx !

Pour endormir les africains, en pleine campagne électorale de 1981, François Mitterrand avait sorti la botte sécrète : « Si je suis élu, je changerai radicalement la politique de la France en Afrique « . C’était sans compter que celui qui lançait ces mots avait participé aux séances  de tortures, avait clouté et décimé plus de 17.000 nationalistes  dans les Fellaghas en Algérie. Pis, son arrivée au pouvoir avait conforté les dictateurs africains, fait reculer la démocratie et tué un héros africain : Thomas Sankara. Lionel Jospin (socialiste) récidivera en 1995. « Si je suis élu je change rapidement cette françafrique ». Au pouvoir comme premier ministre, il se retrouve dans le triangle  Élysée-Etat Major- Elf. L’homme quittera la primature tête baissée sans avoir fait plier le gotha des tyrans corrompus de la françafrique. Kofi terminera la liste en allant se tenir debout et lancer à qui  veut l’entendre qu’il va  démolir la Françafrique et l’ensevelir. Sa première réalisation sera d’empêcher que le Franc CFA survive. L’homme qui le dit, a t-il au moins pensé par deux fois ou manque t-il de conseillers pour lui rappeler que l’Afrique avec sa population jeune ne boit plus dans une théière à mensonges. Quand on voit le degré d’impuissance du negro-africain qui veut arrêter la Françafrique, on peut dire que le PS a vraiment façonné le Togolais dans l’art de mentir… Alors  pourquoi combattait-il Laurent Gbagbo qui voulait la même chose ?

En louvoyant devant le patron du FPI Miaka Ouretto que : «…sur le plan purement africain, ce ne sont pas des choses que nous faisons chez nous. Entre frères, on se réconcilie. Prenons l’exemple de Mandela. Il aurait pu envoyer tous les blancs à la CPI, mais il a simplement dit, ‘on discute et on se pardonne’. C’est ce qui est arrivé et c’est pour cela que l’Afrique du sud est là où elle est aujourd’hui. A côte de cet exemple, il y a le Zimbabwe. Eux, ils ont dit, on va jusqu’au bout’. Ils y sont allés et voilà, le Zimbabwe est resté en retard. C’est à tout cela qu’il faut réfléchir. (…). Ce débat-là va être ouvert au sein du Parti Socialiste», le bassari voulait se faire passer pour un moraliste, un humaniste. On a encore l’image du nazi Himmler entrain de donner du pain à un petit juif  peu avant la chute de d’Adolphe Hitler. Passons.

 Kofi Yamgnane, désigné comme potentiel monsieur Afrique de François Hollande sait bien le mécontentement de toute l’Afrique fasse à la croisade française en Côte d’Ivoire et en Libye. Il sait aussi que ses sorties maladroites et venimeuses ont plus fait des morts que de vivants dans le village de Duekoué. Il sait que les écrivains de renommée internationale comme  Olympe Bêhly Quenum qui l’a traité de  » Compradores  » au Lynx ne lui pardonnerait jamais cette manière moutonnière de suivre les politiques Français dans leur expédition coloniale.

Mais il y a un mérite que le Lynx lui reconnaît : le caractère versatile. Après le travail de terrain pour le compte de Ouattara et la France ô combien dévastateur pour la Côte d’Ivoire, Kofi a-t-il pris conscience qu’il avait choisi le mauvais cheval ? Vu le virage à 180% et la réhabilitation comme socialiste  qu’il tente de donner à Laurent Gbagbo depuis sa prison de la Haye, on est en droit de dire que la vérité a triomphé sur le mensonge. Avec malheureusement des morts et une Côte d‘Ivoire en ruine. L’histoire retiendra que Kofi Yamgnane n’était pas du bon côté . Et  d’une manière très sibylline, Miaka Oureto le lui a dit: « Bien qu‘il soit français , il porte le nom africain Kofi « .

Vivement qu’il comprenne qu’un Français  ne l’aiderait à détruire en bombardant avec tous les feux de la High Tech militaire, la Bastille, la Défense, la Tour Eifel, l’Élysée, le château Bourbon… pour lui faire plaisir, lui le nègre, le bassari de Bangéli repérer par un prêtre catholique…et désormais au service de la patrie du prêtre blanc.

Camus Ali Lynx.info

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