Faure : j’étais avec Ban Ki Moon quand le gouvernement falsifiait le rapport de la CNDH !

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Autant le président de l’Assemblée Nationale Abass Bonfoh devrait un jour répondre pour  les tueries de 2005 devant la CPI, autant le premier ministre Gilbert Houngbo devrait accepter boire la honte jusqu’à la lie au nom de la même personne et du même nom : Faure Essozimna Gnassingbé . Et pour cause, quand le monde entier se demandait comment tout un gouvernement d’un pays qui se veut respectable  pouvait falsifier et truquer le rapport sur les droits individuels et collectifs de ses concitoyens, comme par hasard, le président de la république  était à New-York, et avec des témoins de taille comme Ban Ki Moon, Secrétaire général de l’ONU et Suzanne Rice représentante des Etats-Unis aux Nations unies. Dans le jargon judiciaire, on  ne peut retenir de charges contre lui. Lui, c’est bien Faure Ganssingbé, d’autant plus qu’il n’était pas là au lieu du crime. On a dit et redit sur votre tribune préféré que  Faure a tous les attributs proches d’Al Capone. Il dicte, torture et fait tuer tout en ne  laissant aucune trace, aucune preuve.  La  Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) dirigé par Koffi Kounté a été aussi bien piégée par des mains obscures  autour de Faure sans que Kounté ne comprenne ce qui se passe réellement  et celui qui a tiré  les ficelles. La preuve, alors que le confrère de Radio France Internationale voulait mieux comprendre la filouterie derrière  le rapport de la CNDH, Koffi Kounté blanchit le chef [ndlr, Faure Gnassingbé] et tire à boulets rouges sur ses sous-fifres : « Le rapport a été bien accueilli par le chef de l’État , c’est l’entourage du président qui a fait pression » . Une telle chansonnette, le commandant François Boko suppliait déjà en 2005 les Togolais de ne plus la chanter toute les fois que Faure joue à Ponce Pilate quand les dossiers noirs et les tartufferies de ses actes se referment sur lui. Apparemment peine perdue jusqu’à nos jours….

Faure avec Suzanne Rice représentante des Etats-Unis aux Nations -Unies

Chez les Gnassingbé, le mensonge se lègue de père en fils .

En 1990, quand Logo Dossouvi et Tino Agbélenko étaient sous les feux des électrodes, Eyadema avait envoyé Abdou Sama dire aux Togolais que ses argousins se comportaient avec les deux futurs icônes de la démocratie togolaise comme des gentlemen en prison. La suite on la connait.

La méthode que Faure utilise est bien huilée et vient de son père défunt. Quand  il veut filer du mauvais coton, il fait en sorte d’être loin du feu, histoire de ne pas se faire brûler.  Après, ses hommes de mains s’arrangent avec quelques vieux réseaux à l’international pour lui donner l’onction d’un dirigeant propre. La preuve est que, quand la France et l’UE glanaient avec les angles pour lui trouver un alibi qu’ils attendaient le vrai rapport de la CNDH et des explications sur ce gangstérisme d’Etat, Ban Ki Moon et Susanne Rice étaient tout sourire avec le malpropre de président. « C’est toujours comme si, certains avaient le monopole de vie sur les autres au Togo. La même Union- Européenne qui dit vouloir voir claire sur ce rapport est la même institution qui a avalisé le hold up électoral de 2010 » lance un intellectuel de la diaspora togolaise. Autant dire que c’est les puissances Occidentales qui donnent au pouvoir togolais l’onction de mentir depuis près de 50 ans ?  Nous sommes tentés de le croire.  Sinon, toutes les fois que Faure est en difficulté, le Quai d’Orsay a toujours trouvé des mots mielleux, pondu des communiqués bidons pour faire oublier aux Togolais le degré de tyrannie de leur tyranneau quand ce dernier se cache derrière les rideaux pour tordre le cou au droit. On fini par se demander  : « A  qui profite le crime quand le gouvernement refuse que la vérité  jaillisse sur un rapport des droits de l’homme au Togo » ?  Bien qu’affaiblit, sinon très affaiblit,  les Togolais ne voient encore aucun semblant de flottement du gouvernement Houngbo. Pis, Faure est encore entre deux avions au nom de son pouvoir. Il sait que son pouvoir n’est pas dans les mains du peuple togolais mais à l‘international. Mieux, il est devenu le chantre d’une Afrique indépendante : « Donnons à notre Continent sa vraie indépendance » louvoie t-il du haut de la tribune des Nations -Unies. On voulait pour la jeune république un homme qui a encore les valeurs morales, le sens de la patrie et de la  gestion de la cité… on n‘est allé  encore chercher un moribond, un pantin à la solde des réseaux obscurs, de l‘Occident et des maîtres de la finance internationale.

 A dire que le Togo est maudit depuis 44 ans que le père et le fils Gnassingbé se partagent le fauteuil présidentiel ? 

Djima Matapari Lynx.info

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