Kofi Yamgnane : II charge le Lynx de rouler pour le RPT. Le journal réagit.

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On ne le dirait pas assez. Dans notre lutte, il nous faut désormais faire face à la dictature qu’on combat depuis des lustres et aussi faire face à des illuminés sortis des fours de la politique française. Le journal qui a tendu plus d’une fois son micro à Kofi Yamgnane est désormais taxé, y compris ses journalistes, par ce dernier de servir de suppôt à la dictature. Ses fans tapis dans l’ombre en ont profité pour passer à la manipulation prenant nos propres articles pour prouver comment les journalistes et le Lynx végétaient en mangeant au RPT. Pis, ce sont des dizaines de lecteurs qui nous ont écrit pour nous demander comment on pouvait radicalement changer et devenir ces journalistes dont la plume et la panse font chemin commun. Avant même de rappeler à Kofi Yamgnane qu’il est un opposant de 25ième heures, il faut bien préciser au Breton que nombres de journalistes du Lynx avait 20 ans en 1990, donc tous des témoins oculaires de la lutte. Aux mêmes heures de cette quête de liberté, Kofi collectionnait les photos de nègre avec les officiels blancs. Il faut immortaliser le passage d’un nègre, le premier selon ses propres termes comme ministre, sinon secrétaire d’Etat en France. Kofi ne peut lever les bras sinon les mains et nous dire qu’il pleurait avec nous quand la soldatesque du RPT nous tapait dessus, nous menaçait d’année blanche et privait d’espaces de liberté à la jeunesse togolaise que nous constitutions. Ce dont Kofi nous accuse.

Primo, il est vrai que nous sommes les seuls à avoir mis la mains sur lui en lui disant qu’il délirait avec la crise ivoirienne et qu’un opposant responsable ne pouvait inviter les Baoulés ou les Dioulas à prendre les armes contre les Bétés. Nous n’inventions rien. Kofi au micro du Télégramme : « Les Dioulas et les Baoulés ne se laisseront pas voler la victoire par les Bétés (la communauté que représente Laurent Gbagbo). Tout cela va forcément aboutir à un conflit armé, c’est une évidence. Et ce d’autant plus que «les forces nouvelles», qui représentent la moitié de l’armée ivoirienne (l’autre moitié soutenant Gbagbo, NDLR), ont annoncé qu’elles «ne resteraient pas longtemps les bras croisés». Il faut savoir que les vrais guerriers (sic) du pays se trouvent dans ces «forces nouvelles ».
Secundo, quand son village de Bangeli est laissé à lui-même, le Lynx a demandé à l’homme de cesser de tromper son ombre et de partir supporter son peuple en détresse. Il disait par médias interposés qu’il était en France parce que les rendez-vous avec les officiels blancs pour libérer le Togo étaient pleins dans son cahier qui lui sert d’agenda. Les vraies raisons pour lesquelles il était en France sont connues du Lynx et nous demandons à l’opposant de faire profil bas avec ses sorties belliqueuses faute de se voir rattrapé par sa propre histoire .

Eclairer le lectorat Lynx et partant les togolais

Il n’y a rien que nous ayons fait dans le flou, bien au contraire. C’est le flou existant au Togo au sommet de l’Etat comme dans les pans de l’administration et au sein de l’opposition togolaises qui nous ont poussé à créer le Lynx. En deux ans, nous avons informé, analysé et interviewé. Nous n’avons  aussi de cesse crier que le Togo s’écroulait et que beaucoup de confrères étaient devenus des ripoux, pire, des prébendiers. Et comment pouvions-nous passer à l’histoire de l’arroseur arrosé? Peu avant les élections présidentielles de mars 2010, le journaliste Camus Ali dans un article se demandait comment le préfet de la République pouvait investir pour qu’on le trompe. Nous avancions des preuves affirmant que la presse qui l’entourait jonglait avec lui. Résultat, un journaliste nous demandera dans un restaurent bruxellois comment pouvions-nous demander de l’argent à Faure. La réponse fut immédiate, supposons que nous n’avions pas d’argent et nous le demandions à quelqu’un au vu et au su du monde entier, alors pouviez-vous nous taxer de corrompus du RPT?. Dans le fond, le Lynx avait voulu marquer une nouvelle manière aux dirigeants de regarder plus dans la presse qui est plus critique à leur égard.

Comment le Lynx est financé

Ceux qui ont, de leur propre libre arbitre, pris l’initiative de lutter peuvent nous emboiter le pas et rappeler qu’un site n’est pas un blog gratuit. Aux frais d’hébergement, viennent s’ajouter les frais de journalistes et les faux frais (téléphone et informatique). Et plus un journal online compte des centaines de milliers de lecteurs, et plus les charges en viennent à peser sur les initiateurs. Au Togo, on semble penser qu’un journal online est différent d’un journal papier. Nous avions acheté un paquet pour 50.000 lecteurs l’année. En moins d’un an nous nous retrouvions avec plus de 200.000 lecteurs. Le Lynx victime de son succès était devenu un véritable casse-tête. Au départ, nous avions pensé laisser un logo de dons comme tous les grands journaux l’on fait ailleurs sur leurs portails. Mais au Togo, où sont 64% de nos lecteurs, la population n’a pas de compte bancaire donc pas de carte de banque. Nous avions pensé alors ouvrir un compte et demander aux bonnes volontés d’aider le Lynx à ne pas mourir. Pour le premier test, nous avions pris 50 adresses mails tout en contournant les partis politiques. Et voici ce que nous avions récolté au sein de la deuxième diaspora du monde :

Alfred ( nom changé) le donateur est du parti RPT = 50 euros

El Hadj Yaya Gambari 25 Euros (Bremen)

David (ancien militaire) en exil 20 euros Münick

Amidou Issaka (Jardinier) 20 euros Eschweiler

Le compte ouvert sous le nom du Lynx et la somme y sont encore pour tout curieux. Comment ne pas dire merci à tous ces Togolais éparpillés dans le monde qui nous ont dit que le Lynx devrait vivre. Le journaliste Ayeva Bassirou, le poète Ali Akondo, Brigitte Améganvi, … et bien d’autres nous ont appelé personnellement pour nous souhaiter courage.

Comment oublier ce groupe Tems de Bruxelles que nous avions fait la publicité pour leur rencontre annuelle. Les braves Tems nous demanderont de nous en verser une somme. Nous leur avions demandé de verser la somme de 1 mois des dépenses du Lynx à la société qui nous héberge. Ce qui fut fait et les preuves sont bien là. Comment oublier ce Togolais de la diaspora qui a pris sur lui de payer les frais et dépenses à la société qui héberge le Lynx pour un mois?

D’ailleurs, courant janvier, le fisc allemand nous demandera de payer les impôts pour les activités du Lynx. Il a fallu que nos avocats prennent les devants pour faire une démonstration que le journal n’avait jamais vendu son papier en ligne. Il fallait parler et éclairer les lecteurs. C’est ce que nous avions fait et espérons toujours pouvoir le faire toutes les fois que ces quelques timbrés de Togolais, qui n’ont jamais pu détacher une petite ficelle sous les ergots d’un coq, nous titillerons.

Camus Ali Lynx.info

Le Lynx publie le mail qui a mis Kofi hors de lui même contre le journal. Lecture !

Re : Fw : URGENT
Lundi 7 mars 2011 9h27
De:

À:
« (suite)
 
Chers Amis,
J’ai aussi lu comme vous le message de Kofi. Je tiens sur mon compte personnel à dire au patron de Sursaut que le Togo peut désormais se passer de son aide. Depuis 1990 que nous luttions , aucun opposant ne nous a demandé de lui mettre un peu d’argent dans la poche afin qu’il puisse prendre l’avions et aller lutter, mieux chasser les Gnassingbé du pouvoir. Mieux, tous les partis Togolais sructurés en Europe s’adressent à leur membres sympathisants. Sursaut n’ayant pas fait ce travail ne doit non plus compter sur personne! On ne peut se lever et dire aux uns et aux autres de faire un geste parceque le Grand Yamgnane veut aller bouter la Dictature ,alors il faut mettre de l’argent pour sa lutte quand il n’a jamais prouvé qu’il luttait sincèrement.Tout patriote togolais fait pour le moment la lutte à son propre compte. Au Lynx, je paye mes journalistes à mes frais et avec mon petit salaire. Si Mr Yamgnane veut bien une cotisation, qu’il se mette au travail. À ce que je sache, j’ai connu des Togolais qui se sont déplacés au Togo à leurs frais quand Kofi n’étaient pas cloué au pilori avec cette histoire de pièces de naissance. Personne n’a cotisé pour ces pauvres messieurs. Ils l’on fait pour l’amour de leur pays et pour Kofi. Et si Kofi n’a pas les moyens de sa politique, il peut aussi sacrifier son salaire de retraité pour les Togolais à défaut vendre sa maison pour sauver le Togo. Beaucoup dans cette lutte pour un Togo prospère ont tout perdu. Et quand on veut lutter on ne cherche pas à gagner d’abord. Si les amis vous êtes prêts à le faire, je demanderai humblement que l’argent soit versé à Jean-Pierre Fabre et aux autres chefs de l’opposition. Eux au moins sont restés lucides au delà des Humiliations du pouvoir. Quand on ne peut plus faire de la politique pour des raisons de santé ou de manque matériels ou privées, mieux si on trouve la politque de son pays pas à son niveau, on démissionne et on apprend aux jeunes comment faire la politique : C’est comme celà on Aide son pays.Pour ma part, je décline toutes cotisation en faveur de Mr Kofi Yamgnane.
Cordiales Salutations

Camus Ali
Rédacteur en chef Lynx.info

 

 

 

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