Au lendemain du 11 avril, phase finale d’un coup d’état franco-onusien entamé dix ans plus tôt, il choisit l’exil. Depuis lequel il a été désigné porte-parole par le président ivoirien emprisonné. Par des interventions médiatiques ou des actions fortes (comme l’envoi de plueurs tonnes de riz de la part du président Gbagbo aux réfugiés ivoiriens des camps du Ghana), il représente et incarne auprès des Ivoiriens en exil la parole et la personne de Laurent Gbagbo. Mais également auprès des médias africains non alignés, des milieux politiques favorables à la cause de la souveraineté africaine. Sans parler de la presse ouattariste…
Si les médias occidentaux ont choisi de bouder le ministre Koné Katinan, de l’ignorer, de passer sous silence ses adresses et messages, dans leur volonté sans cesse renouvelée de nier Laurent Gbagbo, la presse ouattariste depuis des mois le voit partout ! Le pouvoir ouattariste innonde cette même presse de documents tous plus ridicules et grossiers les uns que les autres – quand il ne fait pas diffuser des aveux filmés d’opposants dignes des films de Costa Gavras – et traque Koné Katinan à travers l’Afrique ! Voudraient-ils en faire le nouveau héros de la résistance ivoirienne qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Combien de fois Ouattara a-t-il médiatiquement fait arrêter Koné Katinan au Cameroun ?
Complètement inconscient de l’image que ces séquences donnent de la Côte d’Ivoire à l’international, il agit avec brutalité, légèreté et inconséquence depuis sa résidence française de vacances, à Mougins. (Dont on aimerait savoir un jour d’où il la tient… pourquoi Sherpa n’enquête pas là-dessus ?).
Nuit de vendredi à samedi. Un articulet tombe du Patriote, l’organe d’Hamed « The Thing » Bakayoko. Annonçant l’arrestation de Koné Katinan. Encore ? Un élément, sérieux, retient notre attention : le porte-parole et l’avocate de Laurent Gbagbo Me Lucie Bourthoumieux ont été arrêtés à Accra en provenance de… Johannesburg. Et ça pour le coup, ça sonnait juste. L’avocate fut assez rapidement libérée. Ils avaient été reçus par les plus hautes autorités politiques Sud-Africaines, pour faire le point sur la situation en Côte d’Ivoire et confronter constructivement en vue d’une paix durable, dans l’intérêt de la population ivoirienne et de celles de la sous-région, ainsi que son mandat de porte-parole lui en donne mission.
Si à l’heure qu’il est (18h04), Justin Koné Katinan n’est pas encore rentré chez lui, c’est pour des raisons de sécurité. Selon nos informations, il est sous la protection d’autorités qui entendent assurer la protection et le respect de leurs droits conformément à la constitution et au droit ghanéen. Il n’a à aucun moment été question d’extradition ; d’autant moins qu’ainsi que le rappelait la toujours informée mais pas toujours informante AFP son statut de réfugié politique vient tout juste d’être renouvelé. Ouattara a envoyé une liste de noms au gouvernement ghanéen accusant ces personnes d’être les déstabilisateurs de son régime à partir du territoire ghanéen. Sur cette liste figuraient les noms de Koné Katinan et Me Bourthoumieux.
Agissant ainsi, Ouattara indispose et met en demeure un gouvernement ghanéen endeuillé qui a d’autres préoccupations que les dénis de réalité d’un homme qui refuse d’admettre qu’au sein de l’armée ivoirienne sourd un profond malaise et projette sur des ennemis fantasmés des entreprises criminelles. Pire, il accuse Accra indirectement de complicité avec ces entreprises criminelles.
On savait l’économiste surrévalué et le chef militaire incapable, on découvre un diplomate encore plus nigaud et balot que Bakayoko et Soro, ridiculisant une nation dont il est incapable décidément d’assurer la sécurité et la protection de la population.
Pendant ce temps gagne dans l’opinion la certitude que sans Gbagbo, la Côte d’Ivoire court à la catastrophe. Ne vient-on pas d’arrêter le Secrétaire général par interim du FPI, Laurent Akoun, coupable sans doute, vous verrez, d’un milliard d’attentats, d’une tonne de complots et d’une bonne cargaison de trafics d’armes !
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