
Au son des tam-tam et kôras, pour honorer
Les juges du Ghana et tous leurs condisciples
Grâce auxquels Kone Katina est libéré.
Oui la Justice existe. Contemplez son visage
Qui est pourtant si noir qu’on l’appelle Black Star.
Elle rends ses arrêts sans aucun maquillage
Pour que la vérité rattrape son retard.
Te voilà reconnu innocent pour toujours,
Patriote africain, si jeune et téméraire
Et quand fut prononcé le verdict de la cour,
Tu as sublimé la mémoire de ton père.
Bientôt dans l’univers on chantera victoire,
Dans les mosquées, les églises et les villas,
Quand Simone et Laurent aussi pourront revoir
Leur village natal de Moossou ou Mama.
Aucune vengeance n’aura droit de cité;
L’heure sera au grand pardon par l’entremise
Du Seigneur après la rémission des péchés.
Priez pour accueillir sa divine surprise.
Si l’espérance en deuil retrouve le sourire
Au grand rendez-vous de la réconciliation,
On sèmera du riz dans les vieux champs de tir,
Pour nourrir le peuple et rebâtir la nation.
Joseph Kokou Koffigoh
Poème inédit
Lomé le 30 août 2013