Invasion de l’Afrique : mettre fin à la menace des pays enclavés et non viables !

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  Personne  n’a encore dit le nom de quelque pays que ce soit. Mais chacun saura se reconnaître.

Aujourd’hui, nous parlons de la menace que représentent les pays africains non viables économiquement sur le long terme, parce que le seuil d’alerte est largement franchi et nous sommes en phase critique.

Le Colon d’hier aura-t-il prévu dans le tracé des frontières, de créer des Etats mort-nés, pour ensuite  les manipuler et les utiliser contre les pays à fort potentiel économique ? Ou bien, aurait-il pris conscience que ces pays intrinsèquement indigents car fragilisés par une occupation spatiale non viable économiquement, sur le long terme, constituent une main-d’œuvre bon marché pour son entreprise de recolonisation armée des anciennes colonies intrinsèquement riches ?

Peu importe la réponse. Le constat est que certains pays pensent avoir été mal lotis, mal découpés et qu’avec un morceau de désert qui ne finit pas de s’élargir ou une superficie tout à fait ridicule avec une démographie galopante, eh bien, ces pays-là pensent qu’une recomposition coloniale de leur voisinage immédiat serait la panacée pour les sauver de leur implosion programmée.

Nous n’allons pas être avares en exemples sur ce point.

Regardez le Rwanda. Il fait un douzième (1/12) de la superficie de la Côte d’Ivoire mais abrite la moitié de la population ivoirienne. Il y a donc une très forte densité d’habitants au kilomètre carré. En projetant ce pays dans 50 ans, il va de soit que les terres du Rwanda seront insuffisantes pour faire vivre les fils de ce pays car son économie repose à plus de 40% sur la production agricole. Avec une telle projection dans un futur à moyen terme, il faut comprendre que la constitution d’enclaves économiques, à l’intérieur de la RD Congo devient pour le Rwanda, la seule alternative pour sa viabilité.

En effet, son voisin, le géant dénommé République Démocratique du Congo fait  2 345 000 km2 alors que le Rwanda fait 26 000 km2. La RD Congo regroupe tous les minerais les plus précieux au monde avec une géographie généreuse et des terres abondamment riches. Même en creusant un puits, à une profondeur de 2 mètre sous le sol, vous tombez sur de l’or ou du diamant.

Dans une telle configuration spatiale, pourquoi voulez-vous que le Rwanda ne soit pas cité par plusieurs rapports internationaux comme étant le soutien principal pour ne pas dire le commanditaire des groupes armés qui occupent le Kivu, cette zone frontalière entre les deux pays, immensément riche, d’une richesse à tous points de vue vitale pour la survie du Rwanda dans 50 ans ou 100 ans à venir ?

Et le Burkina Faso alors ? Désertique de moitié. Sans accès à la mer. Vivant d’une économie cotonnière et pastorale tirée par les cheveux avec une population qui croit sans se soucier de demain, quel peu être le pronostic de viabilité pour ce pays dans 50 ans ou 100 ans ?

Nous nous en tenons à ces deux exemples pour ensuite nous pencher sur les enjeux hautement géostratégiques de la viabilité ou non des pays enclavés ou mal logés.

En règle générale, les indigents sociaux sont les plus faciles à recruter par la pègre. Cette règle sociale s’applique également au niveau géostratégique. Un pays indigent à court ou moyen terme, est forcément un réservoir de mercenaires, d’ouvriers de la criminalité d’Etats fascistes et d’hommes à tout faire pour la pègre internationale. La pègre occidentale. La pègre des multinationales occidentales. La pègre formée par les pays en voie d’appauvrissement (PVA).

Dans un tel contexte, le discours qui recrute est celui de la Rectification coloniale. Dans ce cas tout particulier, le Colon apparait comme celui qui vient réparer un tort causé des suites d’un mauvais tracé des frontières laissées en héritage après les travaux forcés et l’esclavage. Il propose donc la « panacée » de la déconstruction des Etats ayant « trop gagné ». Il y voit une possibilité de repeuplement économique de ces Etats. Avec cette diaspora venue d’un pays non viable pour puiser à l’intérieur d’un pays fondamentalement riche, afin d’alimenter l’économie du premier cité, la décision de collaborer avec l’envahisseur malin, manipulateur et exploiteur de misère, est très vite prise.

D’autre part, l’approche géostratégique du repeuplement des pays convoités par les pays non viables, dans ce jeu de Rectification coloniale, se bâtit autour de la constitution d’enclaves économiques. Une zone du pays visé est ciblée, puis occupée par les armes. Il y règne un désordre sans nom car une occupation organisée avec un commandement central permettrait d’avoir des interlocuteurs avec qui discuter et négocier un retrait.

En attendant que le temps fasse sont effet et que les nouveaux occupants de l’enclave économique deviennent des immigrés de longue date, ayant des enfants qui sont sociologiquement rattachés au territoire conquis et qui ont besoin de la compassion des uns et des autres pour y mener une vie paisible, compatible avec le bien être du pays victime, eh bien, en attendant tout ça, l’occupation est toujours anarchique, violente, faite d’épuration ethnique, de viols, de tortures, d’exécutions extrajudiciaires, le tout visant à faire fuir les populations autochtones pour installer et fabriquer de futurs « autochtones », les rejetons des envahisseurs armés.

La menace est trop grande. Les pays enclavés et non viables économiquement sont les principaux leviers de l’agression barbare et de la recolonisation-destruction de l’Afrique.

La Côte d’Ivoire en fait les frais. La RD Congo est un chantier en cours. Ce pays n’a pas écouté nos nombreuses mises en garde. Après lui, il y aura le Cameroun et la Guinée Equatoriale. Mais chacun d’eux attendra que la bête entre dans son fruit avant de réagir maladroitement et passer sous occupation.

Nous avons l’âme en peine. Quand trouverons-nous des oreilles pour nous écouter ? Quand prendront-ils conscience que l’Afrique est embarquée dans un schéma d’invasion avec plusieurs leviers sur lesquels  joue l’envahisseur ?

Bref. Nous avons à créer un cas d’école. Nous avons à faire face et mettre en déroute un système de Rectification coloniale  en Côte d’Ivoire afin que cela serve de cas d’école à toute l’Afrique digne. Nous avons pris conscience du danger. Nous savons que la Côte d’Ivoire, tout comme la plupart des pays africains à fort potentiel, est menacée d’une occupation armée pérenne. C’est pourquoi rien ne nous fera renoncer à notre devoir historique d’enclencher le réveil révolutionnaire de la Nouvelle Afrique par une libération totale et irréversible de ce pays. Ensemble, nous le pouvons. Pour une Afrique digne.

A Très bientôt.

Hassane Magued

 

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