« Les militaires reformés sont ceux qui forment les bandits ou participent eux-mêmes aux braquages à Lomé », a déclaré une source militaire. Selon lui, les chefs hiérarchiques sont au courant de cet état de choses mais, c’est la manière de résoudre le problème qui est à l’étude.Reformés pour vol, perte d’arme, indiscipline notoire et autres, ces militaires constituent à l’heure actuelle des dangers publics pour les Loméens en particulier et les Togolais en général.
En début du mois de Novembre, deux militaires ont perdu la vie dans un braquage sanglant à la succursale de la société Togocell à Adidogomé. Une somme de 10 mignons millions a été emportée par les malfrats qui ont pris la fuite vers la frontière ghanéenne de Ségbé. Comme d’habitude, les autorités ont promis des enquêtes. En dehors de ce braquage, d’autres se sont déroulés dans la même semaine à Baguida et à Agoè et tout ceci avec une facilité déconcertante. On dirait même que quelqu’un a intérêt à ce que les braqueurs opèrent sans être inquiétés. L’insécurité prend de l’ampleur à Lomé et les populations ne savent plus où mettre la tête. Souvent, le mode opératoire des malfrats est le même à quelques exceptions près. Soit ils opèrent à une heure avant le passage de la patrouille de l’opération araignée dans une zône donnée, soit c’est après la patrouille qu’ils arrivent. Parfois, les malfrats agissent au nez et à la barbe des agents de sécurité qui n’arrivent pas à faire grand-chose pour les mettre hors d’état de nuire. Ce qui amène beaucoup à s’interroger. Pourquoi l’Etat-Major des Forces Armées Togolaises (FAT) laissent faire, lui qui sait bien que ce sont les militaires reformés qui causent en grande partie l’insécurité?
Ali Baba