Inondations à Lomé : Faisons appel aux Hollandais ! J’insiste !

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Suite à une seule pluie, certains habitants de Lomé ont vu leurs habitations envahies par les eaux, et leurs biens détruits par l’eau. Les images sont saisissantes à la télévision. Plusieurs fois, le Dr IHOU  avait conseillé, dans ses écrits, au gouvernement et à la municipalité de Lomé, de faire appel à des experts Hollandais pour nous aider à résoudre ce problème récurrent.

 

J’avais rappelé que c’est une entreprise des Pays Bas, BOKA, qui avait fait les travaux de la lagune de Lomé, dans une première phase, et que c’est la Hollande, ou Pays Bas (le Pays est situé au dessous du niveau de la mer, et n’a ni collines, ni montagnes) qui est l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de  la maîtrise de l’eau…

Pour y avoir vécu environ dix ans (mon épouse et mes deux fils y vivent toujours), j’ai appris que la Hollande, mon pays d’accueil, avait perdu plus de cent mille (100.000) de ses habitants, lors d’inondations terribles, il y a quelques décennies de cela ! En prévision de telles catastrophes, de titanesques travaux ont été entrepris dans tout le royaume : canaux géants polders, effluves, gigantesques, basins artificiels, barrages, digues etc.

Amsterdam, Rotterdam, la Haye, Lelystad, Den Helder, Den Oever, Delfziyl, Roodshool, Domburg, etc… seraient englouties dans la mer, si des travaux d’une ampleur pharaonique n’avaient  été effectués. Devant une telle expertise, il est urgent et plus sage de confier l’étude et la réalisation des travaux de sauvegarde de Lomé à ces experts. Je l’ai dit et redit, les petits bassins de retenue d’eau, les motopompes, les petites canalisations, ne nous mettent pas à l’abri de catastrophes naturelles liées à des inondations. J’en appelle au chef de l’Etat et à tous ceux qui aspirent à diriger demain notre Pays, pour qu’ils prennent  la mesure de la situation, sinon nous risquons de voir un jour notre capitale (ou une partie au moins) engloutie sous l’eau.

Pour ceux qui connaissent Amsterdam et Rotterdam, pour ne citer que ces deux villes, des canaux et des canalisations, adaptés même à la navigation urbaine (transport) ont été construits ; le système d’évacuation des eaux usées et des eaux de ruissellement est performant et une inondation de ces  villes est presque improbable. Le premier objectif est de rendre notre lagune curée, percée de la frontière Ghana au lac Togo, pour quelle soit navigable. Il faudrait, parallèlement disposer de grands canaux d’évacuation d’eau des quartiers Nord de Lomé jusqu’à la lagune.

J’avais proposé quatre   grands  canaux draineurs des eaux vers notre lagune, chaque grand canal recevant les eaux d’évacuation de petits canaux.

Dans un pays où la politique n’est pas synonyme de surenchère, c’est l’opposition parlementaire qui devait interpeller le gouvernement et le maire, pour leur demander ce qu’ils pensent   de ce problème récurent  d’inondations dans notre capitale. Dans un pays où la politique n’est pas synonyme de surenchère, ce sont les leaders de l’opposition  qui devaient présenter des plans anti inondations, pour montrer à la population, qu’ils peuvent mieux faire que le gouvernement qu’ils veulent « dégager » par  des  élections libres et démocratiques. Mais les leaders politiques togolais ne sont malheureusement que des marcheurs professionnels, des trottineurs, sans ambition véritable et sans vision porteuse réelle, pour le bien de notre peuple. Si tous les quartiers de Lomé sont inondés, ils n’hésiteraient pas à défiler, avec des zodiacs, pour crier :

« Allez les eaux, séchez vite pour que nous puissions organiser des marches et des sit-in ! »

Je ne cesserai jamais de rappeler ce cri d’alarme de l’Ambassadeur d’Allemagne au Togo, Joseph WEISS : « Quand je vois la pauvreté accablante à l’intérieur du pays et les vrais soucis de la population, une population qui ne comprend rien de ces disputes politiques des partis, et qui n’y ait pour rien, je m’attendais à plus de compréhension et d’écoute des acteurs politiques » .

Excellence, Monsieur l’Ambassadeur, si vous me permettez, j’ajouterais : « la pauvreté accablante à l’intérieur du pays, comme à Lomé … »

Je parlais justement, entre autres choses, des problèmes de la « mal loge » et de l’Habitat, dans mon dernier article. Le financement de ce projet peut être, en partie et pour une  grande part, bouclé par des fonds non nationaux et des entreprises privées. L’Etat ne viendrait en appui que comme concepteur, planificateur, et garant de la mise en œuvre du projet. Celui-ci est par ailleurs, pourvoyeur  par excellence  d’emplois dans beaucoup de spécialités.

Pour sensibiliser les candidats à la prochaine élection présidentielle de 2015, nous venons de créer, avec des amis, l’Observatoire Togolais du Logement (OTL), qui a pour objectif, entre autres, d’obliger les candidats à inscrire dans leur programme de société, la construction de trois mille (3000) logements sociaux, pendant les cinq ans de leur mandat. Nous dénoncerons tout candidat qui n’aura pas présenté un projet dans ce sens, et demanderons à la population, de Lomé à Cinkassé, de ne pas voter pour  un tel candidat ou candidate. Nous parlons bien d’un projet crédible et chiffré, mais pas d’intentions fantaisistes ni de projets fantaisistes !

C’est bien que la population ait des logements décents,  mais il ne faudrait pas que ces maisons soient  immergées chaque année à la saison des pluies.  C ‘est  pourquoi j’insiste pour  faire appel à des spécialistes qui maîtrisent le problème de l’eau, comme les Hollandais…

Dr David  IHOU

 

 

 

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