Au Togo, il est désormais conseillé de regarder vers le citoyen ordinaire que de braquer ses yeux du côté des hommes en treillis. Et pour cause, on a compris dans le cercle restreint autour de Faure qu’on avait plus à gagner en pratiquant un travail d’un Etat policier avec des démembrements qui portent la marque civile. Ici, tout ministre et proche de Faure est aussi un espion à part entière. Le Togolais ordinaire a fini aussi par devenir un danger pour sa propre patrie, d’autant plus qu’il doit espionner son frère avec lequel il partage les mêmes valeurs pour avoir à manger, mieux survivre. Ces pratiques depuis 40 années ne sont-elles pas, le mal qui gangrène la république, au point que tous les coups d’Etats et les révolutions ont tous échoué à cause des traîtres qui s’ignorent ?
À côté du célébrissime Massina Yétrofeï de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), le clan a créé des services d’espionnage, de contre-espionnage et de renseignements qui s’entre-mêlent sans que personne ne sache qui est qui. Mais, le dénominateur commun de toutes ces pépinières, reste le pouvoir que Faure devrait garder vaille que vaille. Dans la liste, de ces personnes qui ont compris que la dictature se nourrit de la « capture » de tous les droits humains, il y a bien une, et comme toujours c’est la même : Ingrid Awadé. L’égérie de la cour. À 33 ans, c’est à la petite fille hier qu’il revient de faire marcher au pas, officiers militaires et hommes tous puissants de la république. A côté des milliards qui fusaient de partout lors de la campagne présidentielle de mars 2010 sur tout son corps pour corrompre la ripaille, elle vient d’innover. Avec quelques millions, celle qui a fait les pieds et les mains pour porter le manteau de première dame du Togo à trouver l’équation qui peut encore faire reculer le Togo de quelques pas en arrière. Désormais, tous les cybers café et lieux de loisir qui peuvent servir à balancer une idée et de repos sont infestés par des hommes de mains. Une enquête minutieuse du Lynx est claire. On ne peut plus écrire à l’aise dans un centre internet au Togo sans voir un visage « bizarre » qui passe en lorgnant sur l’écran d’un ordinateur comme si la personne avait perdu quelque chose dans un mail de l’autre. Des Togolais commencent par en avoir marre et sont unanimes, qu’il y a une odeur de « STASI » dans la république. C’est par ces tours dans un cyber que les sicaires de la république avaient pu prendre Dimas Dzikodo, directeur et confrère de Forum de la Semaine du vivant du généralissime défunt. Et comme la stratégie semble bien marcher, Ingrid ne sait pas fait prier. Une enquête du Lynx, recoupe des hommes « bizarres » dans une vingtaine de cybers café, rien que dans la ville de Lomé. La marque porte bien Ingrid Awadé d’autant plus que des loubards ont fini par lâcher qu’elle est leur financier comme en Allemagne de l’Est où la STASI (la police politique) savait tout dans les familles, dans les bureaux et était au courant qu’une feuille jaunie venait de tomber d’un arbre. Quand une république se meurt, ce sont les signes visibles. Là où des citoyens de la république devraient avoir le contrôle, ce sont des mains obscures qui y sévissent. Et elle a raison la petite kabyè. Il se raconte qu’elle a mis le premier préfet de la république sous ses jupes. Maintenant, elle doit lutter avec la ministre Lawson Cina que le confrère, La Lettre du Continent d’Antoine Glaser cite comme une sérieuse concurrente au poste de première dame du Togo. Réussira-t-elle de nouveau à mettre ses espions derrière son ennemie comme elle en a déversé plusieurs dans la république ? Vivement une révolution pour faire des Togolais, des êtres égaux devant la loi ! Vivement qu’Ingrid se marie, tombe enceinte et enfante d’un bébé bien portant. Il se peut que se soit la formule pour qu’elle libère un peu les caisses de la république et partant tout le Togo !
Desirée Bigui Lynx.info